Description de la géocache :
Construit du milieu du XVe siècle au début du XVIe siècle pour les vicomtes de Rohan, le château de Pontivy fait partie des derniers châteaux forts construits en Bretagne. Il est caractéristique de l’architecture militaire bretonne de la fin du XVe siècle.
Situé à l’extrémité nord de la vieille ville, le château de Pontivy a été construit du milieu du XVe siècle au début du XVIe siècle. L’essentiel de la construction fut réalisé à l’initiative de Jean II de Rohan dit le « Grand Vicomte ». Pontivy étant devenue, en 1396, la capitale de la vicomté de Rohan, il fallait à Jean II un château digne de son rang.
Avec ses murs épais, ses larges fossés et ses tours massives en forte saillie sur les courtines, le château de Pontivy est le témoin d’un architecture militaire qui, à la fin du XVe siècle, tente de s’adapter au développement de l’artillerie à feu. La présence de « mâchicoulis bretons » ou l’utilisation de schiste et de granit pour la construction sont caractéristiques des châteaux forts de la péninsule. A la fonction défensive s’adjoint une attention soutenue pour le confort et la décoration : lucarnes sculptées, descentes d’eau ouvragées, cheminées et latrines sont encore là pour en témoigner.
Le château est ouvert du début des vacances de février (zone A) à la fin des vacances de novembre (toutes zones). Il abrite de manière permanente une installation contemporaine de l’artiste japonais Koki Watanabe ainsi qu’une exposition dédiée au sculpteur Gaston Schweitzer (Montreuil-sous-Bois, 1879 – Paris, 1962). Chaque été, le château accueille plusieurs visites de la cour intérieure du château.
Suite à l’effondrement du pan sud du château, la ville, anciennement locatrice de la concession, a racheté le château pour 1€ symbolique.
Anecdote historique :
En décembre 1943, De Foucauld réunit derrière Robert Mahé une bonne douzaine de jeunes pontivyens, parmi lesquels François Le Moing, dit Mickey et Alex Chevallier, le benjamin. Sans armes, coupé de toute autre organisation, le groupe n’a qu’un moyen de lutter : la provocation. Mais depuis 1940, il ne se prive pas de l’employer : plaques indicatrices arrachées et jetées au Blavet, papillons et croix de Lorraine sur les murs, ces actions, si elles ne font pas grand mal à l’occupant, l'agaçant toutefois prodigieusement. Aussi, c’est-ce un tour de la même veine que Robert Mahé et ses compagnons lui préparent pour fêter l’année nouvelle.
Au petit matin du 1er janvier 1944 un drapeau tricolore flotte sur Pontivy à côté du château et encore une partie du lendemain. Durant ces deux journées, par petits groupes, les Pontivyens viennent donc admirer l’étendard orné d’une croix de Lorraine et d’une inscription prémonitoire ”1918 = 1944”. Pendant tout ce temps, l’occupant cherche par tous les moyens à le faire disparaître. En vain : échelle trop courte ou vertige, il est impossible à quiconque de parvenir au sommet… Si bien qu’au matin du 2 janvier, sous la menace de voir des habitants pris en otage, Eugène Frotté, maire de Pontivy, se résigne à donner l’ordre d’abattre l’arbre. Il tombe à 12 h 30 devant une centaine de personnes.
Source :
Photo ancienne : Archives Municipales de Pontivy (merci Jérome pour ces précieux renseignements)