L'aqueduc de la Brévenne est un des aqueducs antiques de Lyon desservant la ville antique de Lugdunum. Troisième aqueduc lyonnais construit, il mesurait 70 km de longueur, et arrivait au quartier de Fourvière dans l'actuel 5e arrondissement de Lyon. Il doit son nom à la rivière dans le bassin-versant de laquelle il s'alimentait, la Brévenne.
Historique
L'aqueduc de la Brévenne fut construit sous le règne de l'empereur romain Claude
Tracé
Le premier captage de l'aqueduc est situé assez haut en altitude (600 mètres environ), sur la commune d'Aveize. L'aqueduc est donc situé sur le revers des monts du Lyonnais, qu'il doit contourner par le nord pour rejoindre la vallée de la Saône où est situé Lyon.
Techniques mises en œuvre
La pente moyenne idéale était située autour de 1,5 mm/m, c'est-à-dire 1,5 ‰. Au-delà, la vitesse de l'eau risquait d'excéder 1 m/s et de détériorer par son action érosive le tunnel. Or l'aqueduc de la Brévenne partait d'une altitude assez élevée ; sa pente moyenne était de 5. Il était donc indispensable aux Romains de casser cette pente. La solution retenue fut de construire de courts biefs horizontaux ou de très faible pente, séparés par des chutes pratiquées dans des puits. Ces chutes mesuraient environ 2,3 mètres à 2,5 mètres. Souvent, de nombreuses chutes, constituant un véritable escalier hydraulique, se succédaient comme à Chevinay, où l'eau descend de 87 mètres en seulement 300 mètres de distance.
Débit
Camille Germain de Montauzan estime que son débit était le plus important des quatre ouvrages alimentant Lyon (28 000 m3 par jour, soit 324 L/s), ce qui est aujourd'hui considéré comme le débit théorique de l'aqueduc. Toutefois, Jean Burdy est plus réservé et ne concède à l'ouvrage qu'un débit de 10 000 m3 par jour (115 L/s) à cet ouvrage.