LE RENARD ET L'ÉCUREUIL
Après cinq années passées à chercher des petites boites posées par les amis Géocacheurs, à nous désormais de vous proposer une promenade dans le bois de la Forêt de Landerneau.
Ce parcours composé de 24 caches traditionnelles avec pour thème « Les Fables de la Fontaine » constitue une boucle de 8 km. Chacune de ces caches vous permettra de vous remémorer certaines fables ou d’en découvrir de nouvelles.
Ce circuit ne présente pas de difficultés majeures et peut être réalisé en famille à pied, mais également en VTT. Selon les conditions météo, de bonnes chaussures étanches peuvent être nécessaires.
La zone étant fortement boisée, les points GPS peuvent être imprécis. N’hésitez pas à vous aider des indices et des photos spoilers pour guider vos recherches et préserver l’espace naturel.
Merci de remettre soigneusement les caches en place.
Bon géocaching !
LE RENARD ET L'ÉCUREUIL
Il ne se faut jamais moquer des misérables,
Car qui peut s'assurer d'être toujours heureux ?
Le sage Ésope dans ses fables
Nous en donne un exemple ou deux ;
Je ne les cite point, et certaine chronique
M'en fournit un plus authentique.
Le Renard se moquait un jour de l'Écureuil
Qu'il voyait assailli d'une forte tempête :
Te voilà, disait-il, près d'entrer au cercueil
Et de ta queue en vain tu te couvres la tête.
Plus tu t'es approché du faîte,
Plus l'orage te trouve en butte à tous ses coups.
Tu cherchais les lieux hauts et voisins de la foudre :
Voilà ce qui t'en prend ; moi qui cherche des trous,
Je ris, en attendant que tu sois mis en poudre.
Tandis qu'ainsi le Renard se gabait,
Il prenait maint pauvre poulet
Au gobet ;
Lorsque l'ire du Ciel à l'Ecureuil pardonne :
Il n'éclaire plus, ni ne tonne ;
L'orage cesse ; et le beau temps venu
Un Chasseur ayant aperçu
Le train de ce Renard autour de sa tanière :
Tu paieras, dit-il, mes poulets.
Aussitôt nombre de bassets
Vous fait déloger le Compère.
L'Écureuil l'aperçoit qui fuit
Devant la meute qui le suit.
Ce plaisir ne lui dure guère,
Car bientôt il le voit aux portes du trépas.
Il le voit ; mais il n'en rit pas,
Instruit par sa propre misère.
Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine