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3/L'étang de Marcenay Traditional Geocache

Hidden : 5/26/2022
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Le saviez vous ?!

Sylvothérapie

La sylvothérapie repose sur l'idée qu'être dans une forêt ou à proximité d'arbres a un effet bénéfique pour le bien-être et la santé. Elle s'appuie sur les faits observés par des chercheurs de différentes disciplines (psychologie environnementaleneurobiologie notamment) comme quoi les environnements naturels, et particulièrement les arbres, ont un effet positif sur le cerveau2. À cette réalité s'ajoutent d'autres d'hypothèses, certaines avérées (ex. : effet de certaines essences volatiles émises par les arbres (phytoncides)), certaines demandant encore à être confirmées (effets positifs sur le système immunitaire), d'autres relevant des pseudo-médecines, comme la thérapie énergétique. Au début du xxe siècle, la sylvothérapie consistait à installer des convalescents ou malades (notamment des victimes de maladies pulmonaires) dans des forêts de résineux. Cette pratique s'est étendue désormais aux personnes en bonne santé qui réalisent des promenades dans des environnements forestiers en prêtant une grande attention à éveiller tous leurs sens3,4.
Certains ajoutent à cette pratique de base, des approches plus proches de l'herboristerie, de l'ethnobotanique (consommation de plantes sauvages), ou de la gemmothérapie (usage thérapeutiques des bourgeons).

Historique

La médecine antique attribuait déjà des vertus curatives aux arbres. Pline l'Ancien tient pour certain « que l'odeur de la forêt où l'on recueille la poix et la résine est extrêmement salutaire aux phtisiques et à ceux qui, après une longue maladie, ont de la peine à se rétablir5 ».

Au Moyen-Âge, les terpénoïdes présents dans l'atmosphère forestière notamment des conifères, sous forme d'oléorésines (ces métabolites secondaires qui se retrouvent dans le camphre et la térébenthine, sont des défenses chimiques des plantes contre les herbivores) contribuent à soigner concrètement les corps malades dans les familles (effet analgésiquesédatifbronchodilatateurantitussifanti-inflammatoireantibiotique et relaxant)5.

Des cures sylvatiques sont développées dans certains pays depuis plusieurs siècles, et plus particulièrement au xixe et au début du xxe siècle pour les tuberculeux en forêts tempérées ou nordiques. Des sanatoriums (et leur solarium) et divers types de centres de cures sont installés dans des environnements forestiers ou en bordure de lac où le programme thérapeutique implique de longues promenades dans les forêts de pins6. Certains fonctionnent encore.

En 1982, l'Agence forestière du Japon (ja) propose pour la première fois d'intégrer le Shinrin-yoku (森林浴7) dans les préconisations d'une bonne hygiène de vie8.

Il faut attendre 1985 en France pour qu'un ingénieur des eaux et forêtsGeorges Plaisance, publie un livre sur ce sujet : Forêt et santé9.

En 2012, le Dr Qing Li et plusieurs de ses collègues fondent une nouvelle discipline appelée « sylvothérapie » (forest medicine)10science interdisciplinaire « qui rentre dans les catégories des médecines alternativeenvironnementale et préventive, et qui recouvre les effets des milieux forestiers sur la santé humaine8 ».

Au Japon en 2020, « il existe 65 bases de thérapies forestières certifiées par l'association japonaise Forest Therapy Society (森林セラピーソサエティー) qui est aussi l'organisme certificateur des guides de thérapie forestière et des thérapeutes de forêt, avec des postes de contrôles médicaux, sous la supervision de l'université de Chiba et de la Nippon Medical School (en) de Tokyo. Pour la seule année 2012, on a recensé jusqu'à 5 millions de visiteurs pratiquant les parcours de thérapie forestière »11.

Selon Miyazaki Yoshifumi, en 2018, les effets de variantes de contact avec des éléments naturels étaient aussi en cours d'études au Japon telles que l’observation du ciel nocturne, des nuages, des cascades, les jeux d'eau ou de concerts donnés en forêt12, de même pour la durée de contact (15 min de shinrin-yoku) ou pour les effets selon l'heure de la journée12.

Principes

Effet tranquillisant

Le Forestry and Forest Products Research Institute, au Japon, démontre dans une étude que le sang de personnes ayant marché dans les bois contient un taux de cortisol beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même distance en ville13. Or cette hormone est considérée comme une des principales hormones de stress. De plus, les chercheurs ont également mesuré une activité plus faible de la zone préfrontale du cerveau13, signe d'un état de relaxation avancé. La tonalité verte de l'environnement semble favoriser la guérison. Roger Ulrich, qui étudie le comportement humain à l'université Texas A&M, note que les patients guérissent plus vite quand leur chambre donne sur un espace vert : ils ont moins besoin d'analgésiques et souffrent moins de nausées. La présence de grandes plantes vertes semble aussi avoir un effet déstressant, et certaines se sont montrées en laboratoire très efficaces pour adsorber ou décomposer de nombreux polluants urbains ou de l'air intérieur, cf. programme Phyt'air, à titre d'exemple ; mais l'ADEME considère que l'argument « plantes dépolluantes » n'est pas validé scientifiquement au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine14.

Qualité de l'air[modifier | modifier le code]

Les bénéfices de la sylvothérapie sur la qualité de l'air respiré sont non-démontrés et dépendent du lieu choisi.

La rosée, les mousses et les lichens fixent rapidement et efficacement les aérosols et particules en suspension dans l'air forestier mais certains des spores de champignons - parfois nombreux dans les parties ombreuses et humides riche en matières en décomposition - peuvent être allergènes.
Après l'avènement de l'hygiénisme, notamment inspiré par Pasteur, diverses mesures citées par Georges Plaisance ont comparé différents airs et montré que l'air forestier contenait bien moins de microbes que l'air urbain (50 microbes par mètre cube d'air en forêt littorale, contre 1 000 dans le parc Montsouris de Paris, 88 000 sur les Champs-Élysées, 575 000 sur les grands boulevards et 4 000 000 dans les grands magasins à Paris selon Georges Plaisance15).

L'air forestier peut être naturellement enrichi en huiles essentielles (ex. : terpènes) et en phytoncides (molécules antibiotiques naturellement sécrétées par les arbres pour se défendre contre leurs pathogènes). Le cèdre en Orient, le pin en Europe ou le sapin baumier en Amérique du Nord ont depuis longtemps la réputation d'être bons pour la santé de ceux qui en respirent les effluves.

Les scientifiques de la Nippon Medical School (en) mènent depuis de années des recherches sur la sylvothérapie. Le Dr Qing Li aurait ainsi démontré d'autres bienfaits sur la santé de simples promenades en forêt : accroissement d'indicateurs de la vitalité, renforcement de l'immunité16,17.

Évaluation scientifique

Doutes et preuves insuffisantes, risques potentiels ?

En 2018, Le Figaro a relayé des avis considérant que la sylvothérapie est - ou pourrait être - une « nouvelle escroquerie médicale » en raison notamment du faible nombre de sujets suivis lors des premières études18 ; selon eux, l'activité physique et la détente induite par la promenade expliquerait ces effets positifs plutôt que le milieu lui-même. Certains estiment que le sujet a une forte dimension culturelle au Japon, pas nécessairement reproductible ailleurs. D'autres mettent même en garde vis-à-vis de risques éventuels dans certaine parties du globe pour ceux qui la pratiquent comme par exemple la maladie de Lyme 19 ou encore, à la suite de l'exposition à une mousse du genre Frullania en prenant des arbres dans ses bras, à s'exposer à des démangeaisons pouvant s'étendre sur le corps (« maladie des bûcherons »). Divers lichens provoquent des allergies[réf. souhaitée]. L'écorce du mancenillier est toxique et source de brûlures. Enfin, certaines espèces animales dangereuses pour l'humain vivent dans les arbres (chenilles urticantes, frelons, serpents…)19.

Promoteur de cette thérapie, Georges Plaisance précise lui-même que la cure sylvatique peut être un adjuvant à une autre cure ou une post-cure, et est surtout une médecine préventive dans un contexte de pollution de l'air qui affecte les zones urbaines et industrielles20.

Études concluantes[modifier | modifier le code]

En 2018, des études principalement réalisées au Japon (autour de l'immunologiste Qing Li notamment, avec le shinrin yoku), mais également en Corée ou en Chine21, concluent au contraire que la sylvothérapie a plusieurs aspects bénéfiques, dont des effets notables sur la santé mentale et cardiovasculaire, sur la glycémie et le système immunitaire22 ou encore sur le stress23. Une partie de ce courant intègre aussi la forêt comme source d'aliments24 (du gibier aux végétaux en passant par les champignons) ou de suppléments nutritionnels24 (sève, écorces, bourgeons, feuilles, pollen, nœuds du bois…) et s'est développé autour des thèmes de la forêt-jardin et de la forêt comestible.

La Revue forestière française et la revue Santé publique ont coproduit en 2019 un numéro spécial sur le sujet, appuyé sur des revues de la littérature scientifique (études asiatiques souvent et principalement publiées au Japon)25,26. Cette synthèse montre une certaine influence des bains de forêt et de la respiration de phytoncidescomposés organiques volatils antimicrobiens (terpénoïdespinènesbornéollinalollimonènes …) émis dans l'air par les arbres, sur la santé, le bien-être physique (système immunitaire, cardiovasculaire, hormones…) et/ou mental (humeur, stress…). Au Royaume-Uni, l’administration écossaise des forêts a été pionnière pour la prise en compte des effets des immersions en forêt sur la santé24.

Des études écoépidémiologiques ont porté sur les boisements urbains et périurbains, montrant que les espaces verts et la forêt ont un impact positif sur la santé, la santé mentale et le développement cognitif, notamment chez les jeunes habitant en ville et zones résidentielles, mais le cas particulier des adolescents n’avait pas été finement étudié. Depuis, une étude anglaise basée sur 3 568 enfants de 9 à 15 ans suivis durant 4 ans (2014-2018), scolarisés dans 31 écoles autour de Londres a été publiée en 202127 Les auteurs ont cartographié les espaces « bleus » (cours d'eau, lacs, mer) et les espaces verts (bois, prairies/gazons et parcs urbains, en différentiant les espaces ouverts de type prairie/gazon, et fermés, de type boisement)27. Puis ils ont calculé le taux de contact quotidien de chaque adolescent à chacun de ces environnement dans un rayon de 50 m, 100 m, 250 m et 500 m de leur domicile et de leur école. Un test de développement cognitif, de santé mentale, et de bien-être psychologique et social a été effectué en début et fin de l’étude pour chaque enfant27. Après ajustement des résultats pour d'autres variables, les milieux boisés (mais pas les prairies/gazons) apparaissent comme étant l'écosystème le plus favorable pour la santé. Les jeunes les plus exposés quotidiennement aux forêts affichent des scores plus élevés pour le développement cognitif et ont un risque inférieur de 16 % de développer des problèmes émotionnels et comportementaux deux ans plus tard. Un effet similaire mais plus faible est observé pour les espaces verts, avec des scores plus élevés pour le développement cognitif, mais cela n'a pas été observé pour les espaces bleus. Les mécanismes expliquant ces différences ne sont pas encore clairement compris27.
L'étude présente quelques limites : elle n’a pas pris en compte les environnements naturels plus éloignés que 500 m de la résidence et de l’école or ils pourraient peut-être également avoir un effet favorable sur les enfants ou adolescents si ceux-ci y ont un accès assez fréquent et/ou long28. De même, en raison du contexte écopaysager de la zone étudiée (région de Londres), l'accès à l'« espace bleu » dans la cohorte étudiée est généralement faible28.

Additional Hints (Decrypt)

cubgb ihr fhe bowrg dhv fhccbegr yn pnpur

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)