Jean de La Fontaine, né en 1621 à Château - Thierry et mort en 1695 à Paris, est un écrivain français principalement connu pour ses fables.
Il rencontre le succès avec deux longs poèmes, Adonis en 1658 et Le songe de Vaux en 1659 puis un recueil de Contes et Nouvelles en 1665.
En s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine, Phèdre et en particulier d’Ésope, il écrit « les Fables » (1) qui font sa renommée. Celles-ci ne surgissent pas d'une soudaine inspiration, mais sont le résultat d'un travail acharné. Si les livres I à VI (120 fables) paraissent en 1668, l'auteur poursuit sa tâche tout au long de sa vie : livres VII à XI en 1678 (89 fables) et, ultime recueil, deux ans avant sa mort, livre XII (29 fables). Plusieurs fables tirent aussi leur thème de contes orientaux.
Il utilise les animaux pour critiquer les hommes et la société. En 1684, il est élu à l'Académie Française. Jean de La Fontaine bénéficie d'une grande renommée notamment pour ses talents de fabulistes mais également pour ses contes, divers poèmes, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra montrant ses ambitions de moraliste.
(1) La fable est un court poème en vers qui met en scène des animaux ou des hommes et qui se termine par une leçon de morale.
Le mulet se vantant de sa généalogie. ( fable n°7, livre VI)
Le Mulet d’un prélat se piquait de noblesse,
Et ne parlait incessamment
Que de sa mère la Jument,
Dont il contait mainte prouesse.
Elle avait fait ceci, puis avait été là.
Son fils prétendait pour cela
Qu’on le dût mettre dans l’Histoire.
Il eût cru s’abaisser servant un médecin.
Étant devenu vieux, on le mit au moulin ;
Son père l’Âne alors lui revint en mémoire.
Quand le malheur ne serait bon
Qu’à mettre un sot à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause
Qu’on le dit bon à quelque chose.