La Quère - Le Pas
Vous entrez dans une zone natura 2000. Outils fondamentaux de la politique européenne de préservation de la biodiversité, les sites Natura 2000 visent une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines. Ces sites sont désignés pour protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne.
Le site des Queirs calcaires du Mas-d'Azil et de Camarade, Grottes du Mas-d'Azil et de la Carrière de Sabarat, dit site du « Mas-d’Azil », se situe dans les coteaux secs du Nord-Ouest du département. Il couvre 1629 hectares et concerne pour partie le territoire de 4 communes : Le Mas-d'Azil, Camarade, Montfa et Sabarat, au sein du Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises.
Le site Natura 2000 présente une large diversité de milieux à dominante thermo-xérophile, sur substrat calcaire parfois affleurant. Les milieux ouverts et semi-ouverts (pelouses, prairies et fruticées), entretenus par l’élevage extensif ou la fauche, abritent de nombreuses espèces patrimoniales : cortèges d’orchidées, reptiles comme le Lézard ocellé ou le Seps strié, rapaces à l’image du Circaète Jean-le-Blanc et du Milan royal … Les invertébrés comme l’Azuré du Serpolet et l’Azuré des Mouillères trouvent également, sur ces milieux pastoraux, leurs plantes-hôtes et les colonies de fourmis nécessaires au développement des larves. Du fait des circulations d’eau dans le massif calcaire, le site présente un vaste réseau souterrain et de nombreuses cavités, dont certaines propices à la reproduction et/ou l’hibernation des chiroptères. Dans la grotte du Mas d’Azil, les colonies de Minioptère de Schreibers et de Rhinolophe euryale sont d’importance nationale. Les grottes de Peyronnard et de la carrière de Sabarat abritent, en hiver, des effectifs importants de Petit et Grand Rhinolophe. Ces milieux souterrains sont également l’habitat d’espèces d’insectes troglobies, parfois endémiques. Les forêts sèches à Chêne pubescent constituent, sur le plateau, le stade climacique des successions naturelles. Présents en mosaïque entre les herbages, et parfois pâturés, ces peuplements sont l’habitat d’une faune rare comprenant le Pic mar, le Murin de Bechstein, la Bacchante, le Grand capricorne … Sur le versant nord du Plantaurel, les conditions plus fraiches et les sols plus profonds permettent l’expression de la chênaie-charmaie de plaine. Sur les corniches où la roche affleure, la hêtraie calcicole est présente. Les falaises qui ceinturent le massif du Plantaurel, ainsi que les parois artificielles (carrière de Sabarat), font le bonheur des espèces rupestres parmi lesquelles le Grand-duc d’Europe, le Martinet à ventre blanc, le Molosse de Cestoni … Le site présente enfin des milieux aquatiques localisés mais relativement diversifiés, que ce soit en eaux courantes (Arize et ses affluents) ou stagnantes (réseau de mares). Ces milieux permanents ou temporaires permettent l’expression d’une flore spécifique (herbiers à Renoncules, bryophytes aquatiques…) et d’une faune aquatique patrimoniale. Le Desman des Pyrénées, mammifère emblématique et endémique, est ici en limite de son aire. La Loutre a récemment recolonisé l’ensemble du chevelu de cours d’eau, tandis que l’Ecrevisse à pattes blanches, encore présente dans les ruisseaux, est menacée par la progression de ses cousines américaines. Les mares dispersées au sein des milieux secs sont des lieux privilégiés pour la reproduction des odonates et des amphibiens. On y trouve notamment le rare Triton marbré.