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17 juin 1940 Traditional Geocache

Hidden : 4/18/2022
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Il s’agit de ma toute première cache, posée à l’occasion de mon 1er anniversaire de géocacheuse (1ère cache trouvée le 18 avril 2021).

Le thème de cette cache, je l’avoue, n’est pas du tout festif car il nous rappelle une période noire de notre histoire.

Loury est mon village natal, et l’endroit était particulièrement adapté pour une 1ère cache facile à poser !

Le 17 Juin 1940… Que s’est-il passé ici ?

Le village de Loury, et particulièrement le carrefour du Dauphin, fût le siège d’un âpre combat engagé entre des troupes françaises (la 13ème Division d’Infanterie), qui retraitaient de la région parisienne en direction de la Loire, et la 33ème division d’infanterie allemande qui, venant de Melun, avançait sur Orléans. Cette bataille fera plus d’une cinquantaine de victimes : 30 soldats français et 26 soldats allemands furent enterrés le long de la route principale, puis transférés ultérieurement dans des cimetières militaires. Il y eut également 4 victimes civiles, dont un habitant de Loury qui fût pris pour un observateur et abattu alors qu’il regardait par la lucarne de son grenier.

Ce mouvement de repli, dit l’ordre, s’effectue « en raison de l’impossibilité d’assurer des liaisons et une manœuvre du fait de l’épuisement des troupes et des impossibilités de ravitaillement de toute nature ». Les troupes doivent gagner au plus tôt le sud de la Loire dans la région de Jargeau.

En effet, quand la 13ème DI arrive à Loury, elle est affaiblie par ses différentes batailles (notamment la bataille de la Somme le 27 mai, ainsi que celle de l’Isle-Adam dans le Val d’Oise le 9 juin pour empêcher l’ennemi de traverser l’Oise). Ces combats, destinés à retarder l’avancée allemande, ont fortement décimé les différentes unités, puisque la 13ème DI a laissé sur le terrain plus de ¾ de ses effectifs et de son armement.

Elle souffre également des centaines de kilomètres parcourus à pied, en dehors des grandes routes nationales au milieu des camions et des convois de réfugiés, de l’absence de ravitaillement ainsi que d’une chaleur très lourde.

En chemin, la 13ème DI rencontre une autre division qui promet de faciliter son repli s’ils intègrent ses colonnes. Pour cela, ils placeront des bouchons sur la route de Pithiviers/Orléans (N51) au niveau de Chilleurs-aux-Bois et de Loury pour faciliter leur passage. Une unité passera par Loury et le reste de la 13ème DI passera par Chilleurs. Mais Chilleurs est déjà tenu par les allemands, et estimant ne pouvoir s’en emparer, les troupes françaises changent d’itinéraire et passent par Crottes-en-Pithiverais à 00h00, puis atteignent Neuville-aux-Bois à 1h15 ce 17 juin 1940.

Le nouvel itinéraire sera donc : Neuville-aux-Bois, Loury, Trainou, Fay-aux-Loges, avec l’objectif de mettre un bouchon à Loury au niveau du carrefour du Dauphin (N51/D11) pour couvrir la colonne pendant sa traversée de Loury.

Or en quittant Neuville-aux-Bois, la 13ème DI apprend que l’autre division, qui lui avait promis son soutien, change de route, mais elle ne reçoit aucun ordre à ce sujet. La 13ème DI continue son avancée sur Loury.

Les chefs allemands, quant à eux, savent qu’un armistice a été demandé par la France le 17 juin (il en est officieusement question depuis le 14 juin, date de l’occupation de Paris). Il est inutile de faire tuer des hommes, mais par contre, il faut continuer d’avancer afin d’obtenir un tracé de la ligne d’armistice aussi loin que toutes les côtes et tous les ports de l’océan Atlantique se trouvent insérés dans la zone occupée. L’avance allemande en France se fera jusqu’au 25 juin 1940, date de signature de l’armistice.

Les troupes allemandes se trouvent à Melun le 16 juin et atteignent Chilleurs-aux-Bois par la N51 dans l’après-midi.

Les 1ers véhicules allemands passent à Loury vers 1h du matin ce 17 juin 1940. Les différentes unités allemandes maintiennent entre eux une certaine distance par mesure de sécurité, et c’est dans un de ces intervalles de sécurité que va déboucher l’avant-garde française qui arrive au carrefour du Dauphin par la route de Neuville-aux-Bois. Seuls quelques véhicules allemands y stationnent à ce moment pour contrôler et éviter que les Français ne coupent le RN51.

 

 Carrefour du Dauphin, Troupes françaises arrivant par la route de Neuville (à gauche), et voulant traverser vers la route de Trainou (à droite). Allemands venant de la route d ePithiviers (au fond).

Le combat :

A l’aube du 17 juin 1940 s’engage le combat connu sous le nom de « Combat de Loury ».

Il est environ 4h14 du matin lorsque l’avant-garde de la colonne française aborde le village par le Nord. Les allemands y ont installés quelques petits groupes ayant pour mission d’empêcher les français de couper le N51.

Les 1ers coups de feu éclatent.

Un 1er groupe passe sous quelques rafales de mitrailleuse. Mais les groupes suivants essuient des feux violents venant des maisons alentours ainsi que des tirs d’obus.

L’amoncellement des véhicules français détruits en voulant traverser le carrefour ainsi que des cadavres de chevaux toujours attelés barre la route et immobilise le reste de la colonne dans Loury. Les combats s’enchaînent jusqu’au matin.

Vers 6h du matin, profitant d’une accalmie, les allemands réclame des renforts en lançant des fusées blanches. Un groupement de combat, bien reposé, arrive alors de la direction d’Orléans.

Il est 7h30, le combat dure depuis 2h30 : la partie SO du village est presque dégagée mais le carrefour du Dauphin est toujours soumis aux tirs ennemis. Vers 8h30, l’ordre est donné de forcer le carrefour du Dauphin, mais les troupes engagées sont exténuées. On fait alors appel au 8ème RTM (Régiment de tirailleurs marocains) qui stationne à l’entrée de Loury. Les troupes arrivent à traverser le carrefour et visitent immédiatement les maisons côté Trainou pour les « nettoyer » des soldats allemands. Le carrefour est en partie dégagé.

Ce résultat obtenu vers 10h00, l’ordre est donné de réatteler l’infanterie et de pousser sans délai vers la Loire.

Mais le désencombrement du carrefour est rendu impossible par les tirs allemands. Franchir le carrefour avec les pièces d’infanterie est impossible. Les troupes allemandes, qui se sont sans cesse renforcées, continuent leurs tirs sur la place de l’église et la rue de la mairie. Les unités françaises prises sous le feu deviennent nerveuses, le désordre règne et les pertes sont sensibles. A défaut du matériel, il faut sauver les hommes. L’ordre est donné de ne plus tenter le passage en force du carrefour du Dauphin, mais de se dégager par la rue Saint-Nicolas et par les jardins nettoyés et de gagner la route d’Orléans à l’intersection de « La Forge ». Des petits groupes de l’infanterie continuent à travers champs en direction de Vennecy.

A 10h30 les derniers survivants se mettent en marche et par petites colonnes gagnent les fermes isolées à 1,5-2km au sud de Loury. En même temps d’autres petits groupes arrivent à passer le carrefour du Dauphin. Les restes des éléments qui tiennent au carrefour du Dauphin l’adversaire sous le feu de leurs armes depuis plusieurs heures s’y cramponnent toujours et ne l’évacuent qu’environ 15 minutes plus tard.

    Carrefour du Dauphin

   

    Eglise de Loury

 Tombes françaises, jardin de Mme LECLERC (route de Trainou)

 

A 12h30, ce même jour du 17 juin 1940, le Maréchal Pétain, qui vient d’être nommé Président du Conseil, annonce aux français la demande d’armistice : « c’est avec le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat ».

Dans l’après-midi, le Général De Gaulle, farouche opposant à l’armistice, s’envole pour l’Angleterre, d’où il appellera à la résistance dès le lendemain.

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Le combat de Loury ne fût pas un simple baroud d’honneur. Les restes de la 13ème division infligèrent aux troupes allemandes des pertes très sévères au moins égales à celles qu’ils subirent eux-mêmes.

Une plaque commémorative provisoire rappelant ce fait d’armes a été apposées en 1948 sur la façade de l’Auberge du Dauphin. Une seconde plaque remplaçant la première y a depuis été installée.

Tous les ans au mois de juin, au pied de cette plaque, un hommage est rendu aux morts par les habitants de Loury, et jusqu’à peu, par les anciens combattants de la 13ème DI.

 Plaque commémorative le jour de son inauguration en 1948

 

 Anecdotes familiales :

Mes grands-parents paternels : mon grand-père était notaire à Loury et habitait la maison bourgeoise de l’office notariale située sur la N51, tout proche du carrefour du Dauphin. Mes grands-parents étaient absents ce jour-là, car mon grand-père était engagé dans l’armée comme jeune officier. Il fût fait prisonnier par les allemands et ne rentra à Loury qu’à la fin de la guerre. Ma grand-mère avait rejoint sa famille, avec ma tante de 1 an, en région parisienne.

Mon père fût un enfant des retrouvailles, puisqu’il est né en février 1946 !

Mes grands-parents maternels : Craignant l’avancée de l’armée allemande comme un grand nombre d’habitants de la région, mes grands-parents, adolescents, quittèrent leur ferme de Crottes-en Pithiverais et d’Izzy avec leur famille, en direction du Sud, via Neuville-aux-Bois et Loury. Or ils arrivèrent sur Loury en plein combat ce 17 juin 1940 ! Ils ont dû faire demi-tour et rentrèrent chez eux !

 

Sources : ouvrage « Le combat de Loury du 17 juin 1940 », par MM. Ernest LEVINSON et Christian PRUDHOMME, édité à l’occasion de son 75ème anniversaire par la Société Archéologique et Historique de Loury / Musée des Métiers et des Légendes de la Forêt d’Orléans. Photos et documents prêtés par M. Christian PRUDHOMME.

 

Merci d'être très discret et de remettre correctement la cache.

Additional Hints (Decrypt)

Yr eépbasbeg qh fbyqng

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)