🔔 Les Glises : Monceau Traditional Geocache

Dans la série des Glises : Montceau

Eglise Sainte-Anne à Montceau

En forme de croix latine, elle est orientée nord-sud. Elle est composée d’une nef de trois travées, relativement haute pour un petit village, d’un transept et d’un chevet à une travée et trois pans. L’église a été bénite le 16 juin 1869. A cette époque, elle pouvait accueillir tous les paroissiens des trois hameaux de Montceau (750 habitants). Cette église, bien située, ayant pour saint patron Sainte-Anne mesure 26 mètres de long et 7 mètres de large, elle comportait à l’origine une nef, deux chapelles, un clocher et une belle cloche. Lorsque l’on pénètre dans l’église de Montceau qui est très claire, on est frappé par la présence importante du bois de noyer, le bois de la région ! Ces boiseries n’ont pas été posées lors de la construction en 1869, budget serré oblige, mais en 1871, selon l’abbé Mermet qui écrit : « les boiseries du chœur, la balustrade de la tribune, la crédence de la sacristie, la chaire et le confessionnal, tous ces meubles ont été conçus et exécutés par monsieur Tournier, menuisier à Saint-Jean-de-Bournay. » En 1901, soit 30 ans après la fin de la construction de l’église, un dallage polychrome remplace les carreaux de terre cuite dans le chœur et les chapelles latérales. Ce dallage est constitué de croix tréfilées rouges sur fond blanc. Elles sont placées à l’intérieur d’un losange et à l’avant d’un carré composé de plusieurs filets ocre, rose saumon et vert. Le vitrail du Bon Pasteur est le seul vitrail de l’église qui soit signé. La signature, tout en bas du vitrail est : « Lyon – Gubian-Roy – 1871 », mais les trois vitraux figurés sont manifestement du même atelier. Les autres vitraux probablement aussi.

Vivien est âgé de 42 ans. C’est un âge avancé pour l’époque. La survie est alors une activité quotidienne pratiquée avec plus ou moins de succès par les humains dans cette nature hostile. Il a perdu ses deux enfants la semaine dernière. Impossible de remettre la main dessus. Une fille en âge de se reproduire et un plus jeune garçon, déjà apte à la chasse. Ils étaient là, à ses côtés, puis… pouf, disparus. Qui sait, un jour il les retrouvera peut-être.

En attendant il se terre. Enfin il se pierre, car c’est dans une ruine de pierre qu’il a fait son foyer. Un étage contre les bêtes sauvages, des remparts renforcés au fil du temps de bric et de broc, un point de vue sur les alentours assez confortable pour voir venir et se préparer à, tantôt accueillir, parfois faire fuir, et d’autres fois éviter de mourir, juste se défendre contre d’autres qui trouvent le coin à leur goût.

Il faisait beau ce jour-là. Pas un nuage à l’horizon. Pas un avion dans le ciel (ils n’existaient pas encore) et pas une mobylette. Calme. Vivien se faisait cuire un bout de lapin attrapé plus tôt. Dans sa marmite, la viande marmitait avec des carottes sauvages et quelques herbes aromâtisantes. Son ventre fredonnait la chanson de « il se fait faim ». Il était en paix.

Seul un petit nuage traversait sa caboche… ses enfants. Où pouvaient-ils bien être ?

Mécaniquement il se mit à dessiner sur le sol, avec son bâton, les contours d’une croix. Il imaginait monter le tour en grosses pierres taillées. Des huisseries de bois fort, des vitraux aux fenêtres. Son imagination et sa faim l’emportait dans un délire en couleur. Il se voyait soudain à l’intérieur de sa bâtisse, au centre, parlant très fort pour dire à ses enfants, assis sur des bancs de bois avec quelques voisins, combien il fallait s’aimer les uns les autres.

Un bruit le sorti de ce rêve étrange. Quelqu’un arrivait. Une personne, peut-être deux.

Il se cacha derrière une grosse pierre prêt à bondir.

Une chance, c’était ses enfants.

-« On a faim papa, ça sent bon par ici ».

-« Aller, à table, y’en a assez pour trois ».

Restez discrets quand vous loguez.