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Le dépôt de munitions Traditional Cache

Hidden : 2/17/2022
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Le dépôt de munitions de la Forêt de Laigue

Histoire des lieux :

Peut-être avez-vous déjà remarqué ces étranges talus, en bordure de la D 165 entre Saint-Léger-Aux-Bois et le Carrefour du Puits d’Orléans (en direction de Choisy-Au-Bac), ainsi que sur la route du Pont de Pierre, qui relie Saint-Léger-Aux-Bois à Montmacq ?

Chacun de ces talus délimite un fossé approximativement carré, en laissant une ouverture pour accéder au cœur de cette étonnante enclave.

 

 

Alignés le long de ces 2 routes et certaines de leurs collatérales, ils sont répartis des 2 côtés, généralement sur 2 rangs, espacés d’environ 10 m.

Peut-être vous êtes-vous déjà demandé à quoi pouvaient bien servir ces talus ?

Non, rien à voir avec les tranchées, d’ailleurs le front de la 1ère guerre mondiale n’a jamais atteint Saint-Léger-Aux-Bois, la progression allemande ayant été arrêtée à Tracy-Le-Val.

Ce que vous voyez là est un vestige de la Seconde Guerre Mondiale, en l’occurrence le dépôt de munitions que l’armée allemande avait établi ici.

L’occupation allemande à Saint-Léger-Aux-Bois

Durant la seconde guerre mondiale, le village de St Léger fut occupé par l’armée allemande, qui établit fin 1942 un immense entrepôt de munitions dans la forêt alentour.

Les Allemands installèrent leur QG dans le village de St Léger, et y établirent un camp de prisonniers, majoritairement des prisonniers Nord Africains auxquels ils firent construire le dépôt de munitions, puis trier les munitions.

Dans chaque habitation de la commune, au moins une pièce était réquisitionnée, voire parfois la maison entière, afin d’héberger les 250 soldats allemands qui s’installèrent dans le village, notamment le QG de la GESTAPO et son chef. Je ne détaillerai pas davantage ici, car nous avons pour projet de poser une autre cache ultérieurement pour développer ce sujet (Cf. la rubrique Sources si vous êtes trop curieux pour attendre).

La conception du dépôt

Le dépôt fut donc construit par les prisonniers du camp de Saint-Léger. Il s’étendait sur la parcelle de la forêt de Laigue allant d’Ollencourt jusqu’à Montmacq et au carrefour du puits d’Orléans, et était protégé par 6 miradors, 2 rangées de barbelés de 2 m de hauteur, et une rangée de mines antipersonnelles.

Afin d’éviter la propagation des possibles explosions, des cellules avaient été délimitées par des fossés et des talus permettant de séparer les munitions en différentes parcelles.

Ainsi, chaque parcelle du dépôt mesure environ 7m par 8m, et est ceinturée par un talus d’une hauteur de 2 m, et entourée d’un fossé. La parcelle se trouve en contre-bas du sol alentour puisque la terre utilisée pour bâtir le talus était en partie déblayée du centre de la parcelle. Le talus qui les entoure comporte une ouverture pour faciliter l’accès au centre de la parcelle.

Chaque parcelle permettait de stocker environ 100m3 de munitions. Les parcelles étaient espacées d'une dizaine de mètres. Afin de faciliter l'acheminement des munitions, elles étaient situées en bordure de route, sur 2 rangs disposés en quinconce.

(veuillez pardonner le piètre rendu des photos, la végétation fait très bien son travail de camouflage et il est difficile de bien visualiser les volumes sur les photos)

Le fonctionnement du dépôt

Les munitions entreposées ici étaient majoritairement des prises de guerre. Elles étaient acheminées par train jusqu’à la gare de Ribécourt, puis des camions les convoyaient jusqu’au dépôt.

Là, elles étaient triées par des ouvriers réquisitionnés par l’armée allemande (prisonniers nord-africains, travailleurs du STO et civils réquisitionnés) puis étaient de nouveau acheminées jusqu’à la gare de Ribécourt, d’où elles étaient envoyées vers les sites où elles seraient utilisées par l’armée allemande.

Les attaques de la Résistance

La Résistance avait bien entendu connaissance de l’existence de ce dépôt, et tenta plusieurs offensives pour le détruire.

Deux bombardements furent tentés en 1943, par largage de plaques incendiaires, dans l’espoir de déclencher un incendie qui se propagerait et détruirait tout l’entrepôt. Cependant, l’humidité est telle dans cette zone marécageuse, que les plaques s’éteignirent à peine arrivées au sol.

Un 3ème bombardement fut couronné de succès le 28 Août 1944. Annoncé sur la BBC par le message codé « Nous irons à Rome par Compiègne », il associa bombes et plaques incendiaires et permit cette fois de détruire une partie du dépôt. Malheureusement, 19 prisonniers Nord-Africains furent tués dans ce bombardement, ainsi que 13 Allemands.

La vie des habitants de Saint-Léger sous l’occupation

La cohabitation avec l’armée allemande et le dépôt de munitions fut éprouvante pour les habitants de Saint-Léger-Aux-Bois, même après la libération.

Comme nous l’avons dit, chaque habitation était réquisitionnée, au moins partiellement. Cependant, d’après les témoignages des habitants, il semble que les Allemands se soient montrés respectueux de la population, et que la cohabitation se soit passée de manière relativement paisible.

Le dépôt de munitions a quant à lui représenté un voisin bien plus dérangeant, mais aussi un barrage infranchissable. En effet, l’entrepôt constituait une gigantesque enclave dont l’accès fut rigoureusement interdit de 1942 jusqu’en 1945, bloquant les 2 principales routes d’accès entre le village de Saint Léger-Aux-Bois et les principales villes voisines (Compiègne et Thourotte) qui représentaient pours les habitants de St-Léger des lieux de travail, d’approvisionnement et de communication. Le dépôt isolait donc la population, qui n’avait qu’un sentier en bordure du dépôt pour accéder à Montmacq et Thourotte, ou encore la possibilité de passer par St Crépin-aux Bois pour rejoindre Compiègne.

De plus, la population vivait dans la crainte d’une attaque des alliés sur l’entrepôt, qui aurait pu être particulièrement dévastatrice. Et enfin, à la Libération, les Saint-Giotains craignaient que les Allemands fassent sauter l’entrepôt avant de le déserter, pour éviter de le laisser à l’ennemi.

Le dépôt à la fin de la guerre, et aujourd’hui

Les Allemands quittèrent Saint-Léger et le dépôt le 1er Septembre 1944, fort heureusement sans le faire exploser. Les Américains prirent ensuite possession du dépôt. Ce sont les Allemands faits prisonniers qui furent chargés du déminage du site. Afin de les motiver à s’appliquer soigneusement dans cette tâche, il semblerait qu’ils aient été contraints de courir dans les parcelles afin de tester la sécurité des lieux.

Le site restant dangereux, il demeura strictement interdit au public jusqu’en 1945, quand les conseils municipaux de St Léger et de Montmacq obtinrent l’autorisation pour les habitants de traverser le dépôt, sous escorte d’une sentinelle, afin de rejoindre Compiègne, à condition que le déplacement relève d’un motif professionnel.

Il y eut quelques accidents graves dans les années suivantes, mais à ce jour, la zone est considérée comme sécuritaire.

Et aujourd’hui ? Les talus se sont légèrement érodés au fil des années, et la végétation a repris ses droits, mais on distingue encore très nettement ces parcelles tout le long des routes. En hiver, ils ont tendance à se transformer en réservoirs d’eau, ce qui fait probablement le bonheur des animaux de la forêt. Et désormais, l’un d’entre eux abrite une cache et aura ainsi, je l’espère, l’opportunité de faire connaître leur histoire.

GEOCACHING

Un stationnement est possible à proximité, au carrefour de la route des Amazones (cf waypoints)

Attention, comme toujours, soyez discrets pour la pérennité de la cache. Voir spoiler pour faciliter vos recherches, les coordonnées pouvant être aléatoires sous le couvert des arbres.

Le contenant est une boîte métallique.

Merci de respecter les lieux. Comme pour toutes nos caches, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir les parcourir comme des « cache in, trash out » : dans la mesure du possible, ayez la gentillesse de bien vouloir éliminer les déchets que vous pourriez trouver abandonnés, et en tout cas, n’en laissez pas derrière vous, merci.

Merci de votre intérêt et bon Geocaching !

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Sources :

https://www.stleger.info/les72StLeger/region3/images/60a.annales/60a.annales1939-1945.htm

https://www.stleger.info/les72StLeger/region3/60a.munitions.htm

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97372236/f39.image.r=munitions

Additional Hints (Decrypt)

Ibve fcbvyre. Ibhf purepurm har obvgr ebaqr ra zégny pbybeé

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)