La Croux douarado
« Un petit village, un vieux clocher, un paysage si bien caché… ». En se baladant à Croix-Daurade nez au vent, vient instantanément à l’esprit ces quelques vers de Charles Trenet, la nostalgie en bandoulière.
Souvenirs fugaces couleur sépia où à la Belle-Epoque certaines familles toulousaines du centre-ville prenaient le dimanche le tramway pour venir goûter aux joies bucoliques de ce village et de ses nombreuses guinguettes.
Tout comme Lalande et Borderouge, Croix-Daurade est alors un site maraîcher de première importance. Son espace est occupé par de nombreuses cultures et de parcelles de vigne, le long de la route de Lyon (aujourd’hui rebaptisée route d’Albi).
La Croux douarado, à l’origine du nom du quartier
Les habitants, relativement peu nombreux jusqu’au milieu du XIXe siècle, sont regroupés autour de cet axe et de son église Saint-Caprais.
Quant à l’origine du nom du quartier, il proviendrait de la fameuse Croux daourado, une croix qui se trouvait à l’intersection de la route d’Albi et du chemin Nicol et qui aurait été déplacée au moment de la Révolution sous le porche de l’église. Erigé une quinzaine d’années plus tôt, l’édifice qui accueille en son sein un grand orgue des facteurs Poirier et Lieberknecht, aujourd’hui classé au titre des monuments historiques, est agrandi au cours des années 1860 et son célèbre clocher-mur surélevé. Attenant à l’arrière, un fournil, complètement restauré en 2001.
La cité-jardin Bertillon
Face à la pression immobilière, les Toulousaines, ces maisons maraîchères construites tout au long du XIXe siècle, disparaissent, de même que les petits pavillons de la cité-jardin Bertillon, érigée entre 1928 et 1931, sous l’égide de Jean Montariol, l’architecte en chef de la ville de l’époque.
Source : https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/balade-patrimoniale-a-croix-daurade-une-ame-de-village-au-coeur-de-toulouse_4786075.html