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Les communes du Nord : Cambrai Traditional Geocache

Hidden : 1/19/2022
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Les communes du Nord est une série de caches particulières construites grâce à la collaboration entre les géocacheurs.

Basé sur la participation volontaire, le principe de la série est simple : le premier qui le désire se propose pour poser une cache dans la ou les communes de son choix, selon les préconisations suivantes :

 

Dans le département du Nord, il y a 650 communes, à vous de jouer...

Mise à jour le 01/11/2021

Pour réserver votre commune, mettre à jour votre contribution sur cette carte et faire entrer votre cache dans la liste des signets, merci d'envoyer un mail à ces adresses dédiées à la série :
communesdunord@gmail.com et communesdu59@gmail.com


Par retour de courriel, nous vous adresserons le code html pour la série "Les communes du Nord". Pour plus de facilités à retrouver les caches, le Titre de votre cache devra commencer par "Les communes du nord: ville".

Nous sommes heureux d'étendre au Nord, l'idée originale d'ATMO Studio que nous remercions sincèrement pour son aide. La première série "Les communes de Vendée" est née non loin de La Roche sur Yon, à Nesmy .


Cambrai

Cambrai (prononcé : /kɑ̃.bʁɛ/ Écouter) est une commune française, historiquement Capitale du Cambrésis, située dans le Département du Nord, dont elle est aujourd'hui l'une des sous-préfectures, en région Hauts-de-France. Cambrai est une ville moyenne qui compte 32 501 habitants au recensement de 2018 ; elle est au cœur de l'Unité urbaine de Cambrai qui, avec 46 772 habitants (2018), la place au 7e rang départemental. Son aire d'attraction, plus étendue, rassemble 94 576 habitants (2018). Avec Lille et les villes de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, elle participe aussi à un ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants, appelé « Aire Métropolitaine de Lille ».

Vers la fin de l'Empire romain, Cambrai remplace Bavay comme « capitale » de la cité des Nerviens. Au début de l'époque mérovingienne, Cambrai devient le siège d'un vaste évêché s'étendant sur toute la rive droite de l'Escaut et le centre d'une petite principauté ecclésiastique qui dépendra du Saint-Empire romain germanique jusqu'au rattachement à la France en 1678Fénelon, surnommé « le Cygne de Cambrai », en fut le plus illustre des archevêques.

Les terres fertiles qui l'entourent et l'industrie textile font sa prospérité au Moyen Âge mais à l'époque moderne, restée à l'écart des grandes voies de chemin de fer, elle s'industrialise moins que ses voisines des Hauts-de-France. Occupée et partiellement détruite par l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, Cambrai voit se dérouler à ses portes en 1917 la bataille où les chars sont pour la première fois utilisés massivement. La Seconde Guerre mondiale est suivie de reconstructions et d'un rapide développement économique et démographique, brutalement inversé par le premier choc pétrolier de 1973.

De son passé historique mouvementé, cette ville conserve un cadre de vie agréable et, malgré les destructions, un riche patrimoine monumental magnifique. Cambrai s'est affirmée comme le centre urbain du Cambrésis. Cité aux fonctions locales diversifiées, elle développe à nouveau son économie, notamment dans la E-Logistique avec E-Valley [archive] et son futur Port intérieur connecté au Canal Seine-Nord Europe [archive] liés à sa position stratégique au centre du Nord de l'Europe sur les grands axes autoroutiers, fluviaux, ferrés et en développant la livraison par Drones en partenariat avec Airbus (Survey Copter)

Géographie

Localisation

La ville de Cambrai est située dans le sud du département du Nord, dont elle est chef-lieu d'arrondissement. Elle appartient au réseau dense des villes du Nord que séparent quelques dizaines de kilomètres : Douai n'est qu'à 24 km, Valenciennes à 29 km, Arras à 36 km, Saint-Quentin à 37 km à vol d'oiseau. La capitale régionale Lille est à 52 km.

Cambrai n'est pas très éloignée de plusieurs capitales européennes : Bruxelles est à 108 km, Paris à 160 km et Londres à 280 km1.

La ville est née et s'est développée sur la rive droite de l'Escaut dont la source, dans le département de l'Aisne, n'est guère éloignée de plus de vingt kilomètres.

Communes limitrophes de Cambrai
Tilloy-lez-Cambrai
Neuville-Saint-Rémy
Ramillies Escaudœuvres
Raillencourt-Sainte-Olle
Fontaine-Notre-Dame
CAMBRAI Cauroir
Proville Niergnies
Rumilly-en-Cambrésis
Awoingt

Géologie et relief

Cambrai dans son contexte topographique.

Cambrai est située sur une nappe de craie du Crétacé qui forme la limite septentrionale du Bassin parisien, entre, à l'est, les collines de la Thiérache et de l'Avesnois, contreforts des Ardennes, et au nord-ouest, les collines de l'Artois. C'est un point relativement plus bas que ces deux régions, appelé « seuil du Cambrésis » ou « seuil de Bapaume », qui facilite le passage entre le sud et le nord : Bapaume (Artois) est à 100 mètres d'altitude, Avesnes-sur-Helpe (Avesnois) à 143 mètres et Cambrai à 41 mètres seulement. Le canal de Saint-Quentin, le canal du Nord, les autoroutes A1A2 et A26, empruntent tous ce passage entre le bassin de la Seine et les plaines du Nord.

Le sous-sol crayeux a permis, comme dans beaucoup de cités médiévales, le creusement d'un réseau de caves, de souterrains et de carrières sous la ville. La médiocre qualité de la craie cambrésienne en réservait l'usage à la fabrication de chaux ou au remplissage, ainsi qu'aux constructions courantes. Pour les édifices prestigieux, on allait chercher la pierre dans les villages voisins : Noyelles-sur-EscautRumilly ou Marcoinga 1.

La ville est bordée dans toute sa partie occidentale, ainsi qu'au nord et au sud, par les zones alluviales de la vallée de l'Escaut.

Hydrographie

Cambrai est bâtie sur la rive droite de l'Escaut2. Le fleuve, de débit encore très modeste à Cambrai3, a joué un rôle capital dans l'histoire de la ville en assurant de multiples fonctions, notamment en permettant, dès l'Antiquité, le transport d'hommes et de marchandises. Cependant, il n'était pas aménagé et traversait de nombreux marais. Ce n'est qu'avec la découverte de charbon à Anzin en 1734 que l'Escaut fut élargi et déclaré navigable en 1780 de Cambrai à la mer du Norda 2. L'Escaut est aujourd'hui le « canal de l'Escaut » en aval de Cambrai.

En outre, le fleuve servit dans un premier temps de frontière entre les évêchés de Tournai sur sa rive gauche et de Cambrai sur sa rive droite, dès le vie sièclec 1. Lors du partage de l'Empire de Charlemagne en 843, cette frontière fut conservée pour délimiter les royaumes de Lothaire Ier et de Charles le Chauve, faisant de Cambrai une ville du Saint-Empire romain germanique jusqu'en 1677.

L'Escaut était également indispensable à de nombreuses activités économiques, telles que la tannerie, la meunerie, la fabrication de sel ou de savona 3, ainsi que pour le rouissage du lin dont le tissage représentait une des activités principales de la villeb 1.

Enfin le fleuve fut utilisé, au Moyen Âge puis par Vauban, pour assurer la défense de la ville par l'établissement de zones défensives inondables.

Malgré son rôle important dans l'histoire de la ville, l'Escaut est aujourd'hui très peu intégré au paysage urbain.

Incidents

Dans l’après-midi du jeudi 9 avril 2020, une fuite sur la digue du bassin de stockage d’eau de lavage de la sucrerie Tereos d'Escaudoeuvres a été constatée.

L’eau s’est écoulée dans les parcelles situées à proximité et dans le ruisseau « La Râperie », qui se déverse dans l'Escaut.

Depuis cette date, des dizaines de milliers de poissons ont été retrouvés morts, faute d'oxygène, dans le Cambrésis, le Valenciennois et jusqu'en Belgique.

L'Office français de la biodiversité a dénoncé une "atteinte grave et durable" du milieu naturel. Une enquête lancée par le Procureur de la République est en cours.

La justice belge a son tour s'est saisie du sujet et demande toute la clarté à la France. Dans un communiqué, la Région wallonne regrette que la pollution n'ait "jamais été signalée par la France aux autorités belges", en infraction avec une procédure d'alerte internationale. Dans la continuité, elle a immédiatement prévenu la Flandre (autre région belge en aval) et les Pays-Bas de l'imminence de la pollution.

La société Tereos a indiqué "assumer ses responsabilités". Le montant de l'amende pourrait s'élever à plusieurs millions d'euros sur la base du principe du "pollueur-payeur"

[1] [archive][2] [archive]

Climat

Article connexe : Climat du Nord-Pas-de-Calais.

Le climat de Cambrai présente les caractéristiques du climat océanique. La ville est éloignée d'environ 110 km de la côte la plus procheNote 1. Les précipitations sont réparties également toute l'année, avec des maximums au printemps et en automne, le mois de février étant le plus sec. Contrastant avec l'image pluvieuse de la région, le total annuel des précipitations est relativement modeste avec 642 mm à Cambrai-Épinoy ; identique à la station de Paris-Montsouris, qui est à la même altitude, il est inférieur à ceux de Toulouse (656 mm) ou Nice (767 mm). Cependant, le nombre de jours de pluie (63 à Nice, 120 à Cambrai) confirme le caractère océanique du climat.

L'amplitude thermique moyenne entre l'hiver et l'été ne dépasse pas 15 °C. Si on établit à nouveau une comparaison avec Paris, on constate que Cambrai est plus froid de 1,5 à 2 °C, toutes saisons confondues4. En moyenne, il y a 71 jours de brouillard par an (Paris-Montsouris 13), 15 jours d'orage (Paris-Montsouris 19) et 20 jours de neige (Paris-Montsouris 15).

Si on compare les données de Cambrai et celles de villes côtières comme Dunkerque ou Boulogne-sur-Mer5, on constate des températures minimales plus froides et des maximales plus chaudes à Cambrai, l'écart étant d'environ 2 °C, ainsi qu'un plus grand nombre de jours de gel et des précipitations moins fortes : il s'agit d'un climat océanique dit « de transition », avec quelques influences continentales.

Le record de température à Cambrai est de 38,2 °C établit le 6 août 20036 (données collectées depuis 1954 et record à jour au 5 septembre 2013).

Relevé météorologique de Cambrai-Épinoy
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,1 0,3 2,1 4,1 7,6 10,4 12,3 12,1 10,1 7,2 3,2 0,9 6,4
Température moyenne (°C) 2,5 3,3 5,8 8,6 12,4 15,3 17,3 17,3 14,8 11,1 6 3,4 9,8
Température maximale moyenne (°C) 4,9 6,3 9,5 13 17,2 20,2 22,3 22,4 19,5 14,9 8,9 5,8 13,7
Précipitations (mm) 47,5 39,7 51 46,2 59,1 66,3 57,4 52,4 51,3 58,1 60,9 52,1 642

Source : Infoclimat Cambrai-Épinoy [archive]

 

Voies de communication et transports

Réseau routier

L'autoroute A26 à son croisement avec l'A2, près de Cambrai

Cambrai se situe au croisement de deux autoroutes françaises, l'A2 de Combles (embranchement avec l'A1 venant de Paris) à la frontière franco-belge, ouverte en 1973, et l'A26 de Calais à Troyes, ouverte en 1992. Ces autoroutes se confondent pour partie avec les routes européennes E19 d'Amsterdam à Paris via Bruxelles, pour l'A2, et E17 de Anvers à Beaune via Lille et Reims, pour l'A26.

Cambrai et sa région sont desservis par quatre échangeurs autoroutiers : sur l'A2, la sortie 14 (Cambrai) en provenance de Paris et la sortie 15 (Bouchain) en provenance de Bruxelles, et sur l'A26 les sorties 8 (Marquion) en provenance de Calais et 9 (Masnières) en provenance de Reims.

Cambrai se trouve en outre au croisement des routes nationale 30 de Bapaume à Quiévrain (frontière franco-belge), nationale 43 de Sainte-Ruffine (Metz) à Calaisnationale 44 de Cambrai à Vitry-le-François (ces trois dernières ayant depuis 2006 été déclassées en routes départementales et donc conséquemment renommées en D6xx), et D939 (ex-nationale 39) de Cambrai à Arras.

Pour faciliter l'accès à l'est du Cambrésis depuis les autoroutes A2 et A26, alléger la circulation dans la traversée de la ville, et desservir la future zone d'activités de Niergnies, un contournement par le sud a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique (DPU) le 22 avril 1999. Son tracé a été plusieurs fois modifié et contesté, étant donné qu'il traverse le parc écologique urbain du Bois Chenu à Proville7. Le contournement est en service depuis le 17 septembre 20108.

Un projet de contournement par le nord est également inscrit au programme d'études des grands projets départementaux, qui doivent être initiées en 20118.

Réseau ferroviaire

Article détaillé : Gare de Cambrai-Ville.

Cambrai est reliée par trains directs (TER) à ParisLilleDouaiValenciennes et Saint-Quentin (et Dunkerque saisonnièrement durant l'été)

La liaison vers Douai et Lille s'est améliorée après l'électrification de la ligne à voie unique Douai – Cambrai en 1993, initialement destinée à la mise en service de relations Paris-Nord – Cambrai par TGV via Douai, mais qui ont été ultérieurement supprimés

Les liaisons directes en semaine sont :

  • 25 trains par jour, avec un temps de parcours d'environ 30 minutes, vers Douai
  • 24 trains par jour, avec un temps de parcours souvent inférieur à une heure, vers la Gare de Lille-Flandres
  • 21 trains par jour, avec un temps de parcours d'environ 50 minutes, vers Valenciennes
  • 14 trains par jour, avec un temps de parcours d'environ 40 minutes, vers Saint-Quentin (en passant par Caudry)
  • 20 trains par jour, avec un temps de parcours d'environ 2 heures, vers Paris

Hormis le TER direct quotidien entre Cambrai et Paris, les liaisons vers Paris les plus fréquentes peuvent se réaliser avec une correspondance en Gare de Saint-Quentin. La liaison s'effectue en 2h10 aux heures de pointe (matin et soir), mais sont assez longues en journée, entre 2h40 et 3h (via Saint-Quentin). Il est également possible de se rendre à Paris depuis Cambrai en utilisant la correspondance TGV directe en Gare de Douai

Fin 2018, le Conseil régional des Hauts-de-France a passé commande de 19 nouvelles rames Omneo Premium auprès de Bombardier (en remplacement des anciens Corails) qui desserviront les anciennes Lignes TET aujourd'hui Lignes TER à part entière9 :

  • Paris <> Amiens
  • Paris <> Saint-Quentin <> Maubeuge – Cambrai

Cette commande devrait permettre d'augmenter le nombre de trains directs entre Cambrai et Paris tout en augmentant leur vitesse, créant ainsi des liaisons plus rapides avec un confort bien supérieur (prise électrique - USB, service de restauration légère à bord des trains, liseuse...)

La ville est située à environ 45 km de la gare TGV Haute-Picardie à vol d'oiseau10

Historique

La gare du Cambrésis, ancienne tête de ligne des Chemins de fer du Cambrésis.

Dès 1833, le conseil municipal sollicite le passage d'une ligne de chemin de fer par Cambrai. Toutefois, le tracé par Arras et Douai, vers Lille, avec un embranchement vers Valenciennes, est préféré en 1845. Il ne restait donc qu'à relier Cambrai à cette ligne, ce qui n'est réalisé qu'en 1878, par une ligne à voie unique et sinueuse entre Cambrai et Douai. Entretemps, Cambrai est été reliée, en 1858, à la ligne Paris – Bruxelles par un embranchement partant de Busigny et rejoignant Somain, près de Douaic 2.

D'autres lignes de chemin de fer, d'intérêt local, voient le jour au xixe siècle, notamment en 1880 : la Société des chemins de fer du Cambrésis exploitait trois lignes entre Cambrai, Caudry, Saint-Quentin, Le Cateau et Denain.

La gare de Cambrai-Ville était également le terminus d'une ligne à voie normale secondaire à usage agricole, ouverte en 1898 et aujourd'hui hors-service, de la CGL/VFIL, reliant Cambrai à Marquion et à Boisleux-au-Monta 1.

Projets ferroviaires[modifier | modifier le code]

Le schéma régional des transports du Nord-Pas-de-Calais évoque trois axes ou projets qui concernent Cambrai :

  • L'amélioration des liaisons Douai – Cambrai
  • La construction d'une Ligne de chemin de fer nouvelle entre Cambrai, Marquion et Arras, en liaison avec le projet du Canal Seine-Nord Europe, avec l'implantation d'une Zone d'Activités à Marquion
  • La « recherche d’une liaison d’Orchies vers Cambrai11 ».

Un projet de « Réseau Express Grand Lille » (REGL), visant à améliorer la desserte ferroviaire dans le « Grand Lille », et dont la mise en service est prévue à l'horizon 2030, était ouvert au débat public de 2 avril au 22 juillet 201512.

Voie fluviale

Cambrai est l'une des sept subdivisions territoriales de la direction régionale Nord-Pas-de-Calais de Voies navigables de France13. La ville est située à la jonction du canal de Saint-Quentin vers l'Oise et Paris et du canal de l'Escaut, qui débouche sur le canal Dunkerque-Escaut. Le trafic commercial sur ces canaux est faible, de l'ordre de 250 000 t en amont de Cambrai et 420 000 t en aval14.

Un port de plaisance est aménagé à la jonction des deux canaux, à Cambrai-Cantimpré.

Historique

L'Escaut canalisé entre Valenciennes et Cambrai est ouvert à la navigation en 1780.

Par ailleurs une liaison fluviale entre Paris et le Nord est été projetée dès l'époque de Mazarin et de Colbert. La construction du Canal de Saint-Quentin, entre Chauny sur l'Oise et Cambrai, est reprise en 1802 sur l'ordre de Napoléon Ier et achevée en 1810, après le percement du tunnel de Riqueval. Le canal et le tunnel sont inaugurés en grande pompe le 28 avril 1810 par l'Empereur et l'impératrice Marie-Louise. Le Canal de Saint-Quentin a connu un trafic intense, mais depuis 1966, date de l'ouverture du Canal du Nord, il a perdu beaucoup de son importance et s'est tourné vers le Tourisme Fluvial

Grands projets

Un projet de liaison fluviale à grand gabarit, baptisé Canal Seine-Nord Europe, fait partie des 30 projets prioritaires du futur Réseau Transeuropéen de Transports. Le tracé du Canal passe par Marquion, à 12 km à l'Ouest de Cambrai. Un port intérieur quadrimodal (routier, ferré, fluvial et aérien avec la E-Valley [archive] et le développement de drones de livraison par Survey-Copter, une filiale du groupe Airbus) est prévu sur le territoire des communes d'Haynecourt et de Sauchy-Lestrée d'ici 2028 [archive]. Sa réalisation permettra le développement d'activités logistiques et industrielles.

Aéroports

Cambrai est à proximité immédiate de deux aérodromes : Cambrai-Épinoy, au nord-ouest, dont l'usage était réservé à la base aérienne 103 jusqu'à sa fermeture en 2012, et Cambrai-Niergnies, à cinq kilomètres au sud-est, ouvert à l'aviation de loisirs.

Dans un rayon d'1 h 30 environ par la route se trouvent cinq aéroports importants : Lille-Lesquin (60 km), Charleroi Bruxelles-Sud (114 km), Bruxelles (148 km), Paris Beauvais-Tillé (151 km) et Roissy-Charles-de-Gaulle (152 km).

Transports urbains

Le tramway en 1905, sur la Grand'Place

Dès 1897, c'est-à-dire dès l'achèvement de l'arasement des fortifications, la ville envisage la construction de lignes de tramways électriques. C'est une solution d'une grande modernité pour l'époque puisque la traction électrique n'est apparue qu'en 1881 et que le développement de ce mode de transport n'a pris une véritable ampleur qu'à partir de 1895 à Paris et en région parisienne. En 1903 est inauguré le réseau du tramway de Cambrai concédé à la Compagnie des tramways de Cambrai, long de 16 kmb 2 et qui compte 5 lignes15. Après la Première Guerre mondiale le réseau, non rentable, n'est pas remis en servicea 4.

La Communauté d'agglomération de Cambrai (55 communes) est l'Autorité organisatrice de la mobilité du Réseau de Transports en commun de Cambrai (TUC) composé de 8 Lignes urbaines et 10 périphériques + 3 navettes gratuites sillonnant la ville de Cambrai16 :

  • Navette Centre-ville
  • Navette Quartier Victor-Hugo
  • Navette universitaire

Le réseau est exploité depuis le 1er juillet 2021 par Place Mobilité - Agglomération de Cambrai17

Le Pays du Cambrésis (chargé de la réalisation du SCoT du Cambrésis) réalise un schéma directeur vélos afin de développer un réseau de pistes et aménagements cyclables continu à l'échelle de l’intercommunalité18

Urbanisme

Typologie

Cambrai est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'InseeNote 2,19,20,21. Elle appartient à l'unité urbaine de Cambrai, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes22 et 46 897 habitants en 2017, dont elle est ville-centre23,24.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est la commune-centreNote 3. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants25,26.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (66,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,4 %), terres arables (32 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %), forêts (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)27.

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (xviiie siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)28.

Morphologie urbaine

Origines

Le noyau ancien de Cambrai s'est établi sur une modeste élévation qui domine, sur la rive droite, la zone marécageuse de la vallée de l'Escaut. Des indices donnent à penser qu'un castrum avait été édifié à cet endroit, bien que la rareté des fouilles réalisées à Cambrai n'en ait apporté aucune preuve archéologiqueb 3,c 3. Avec sa superficie de 4,40 hectares, ce castrum de taille fort modeste était beaucoup plus petit que ceux de Boulogne (13 ha) ou de Reims (56 ha) par exemple.

Développement

Des faubourgs s'étaient développés, à l'époque de la prospérité mérovingienne, au nord et à l'ouest du castrum primitif, autour des églises Saint-Vaast et Saint-Aubert. Le pillage de la ville par les Vikings en décembre 880 convainquit l'évêque Dodilon de renforcer et d'agrandir les fortifications : la nouvelle enceinte qu'il fit construire tripla la superficie de la villeb 4. Au sud-est, sur un monticule appelé Mont-des-Bœufs, l'évêque Géry avait fondé en 595 une abbaye, d'abord dédiée à saint Médard et à saint Loup, puis, après la mort du fondateur, à Géry lui-même. Cette abbaye était certainement elle aussi protégée par une enceinte. L'espace qui séparait ces deux noyaux urbains accueillait les marchés et les foiresb 5.

Ces deux quartiers furent soudés au xie siècle lorsque l'évêque Gérard Ier fit construire, au sud-est de la ville et à l'est du Mont-des-Bœufs, les églises Saint Nicolas et du Saint Sépulchre. L'hôtel de ville, le grand marché, la boucherie et divers corps d'artisans s'installèrent dans ce nouvel espace urbain que l'évêque Lietbert fit protéger par un rempart de terre. Aujourd'hui encore la grand-place, le marché couvert, et quelques noms de rues (rue des Liniers, des Rôtisseurs, des Chaudronniers, des Cordiers) rappellent cette étape du développement urbainb 6.

L'évêque Gérard II remplaça plus tard le rempart de terre par une enceinte de pierre munie de tours, de portes et de fossés et englobant la totalité des espaces bâtisb 7. Dès lors Cambrai avait atteint le périmètre qu'elle devait conserver jusqu'au xixe siècle : tandis que d'autres villes de la région telles que BrugesGand ou Douai agrandissaient leurs enceintes jusqu'au xive siècle, celle de Cambrai était remaniée et renforcée, mais sans que le tracé en soit modifiéb 7,d 1. Le tracé de ce rempart du xie siècle est encore visible dans celui des boulevards actuels.

C'est probablement sous les épiscopats des évêques Gérard Ier, Liébert et Gérard II, au xie siècle, que fut construit le château de Selles, forteresse située au bord de l'Escaut au nord-ouest de la ville. Au xiiie siècle l'évêque Nicolas III de Fontaines y ordonna des travaux pour le mettre « sur un bon pied de défense »29. Ce château, propriété des évêques-comtes, était destiné autant à surveiller la ville qu'à en assurer la défense. Sa fonction militaire prit fin au xvie siècle lorsque Charles Quint, s'étant emparé de la ville, ordonna la construction sur le Mont-des-Bœufs, au nord-est de la ville, d'une citadelle pour laquelle on rasa 800 maisons et l'abbaye de Saint-Géryb 8. Dès lors le château de Selles fut utilisé comme prison.

Démantèlement des fortifications[modifier | modifier le code]

Au xixe siècle la ville se trouvait à l'étroit dans son enceinte fortifiée, qui limitait son développement et interdisait tout projet d'urbanisme. Ardouin-Dumazet écrivait en 1890a 5 :

« Cambrai est une des villes les plus inaccessibles qu'on puisse imaginer ; ses fortifications ont une apparence formidable quand on suit les chemins couverts étroits et tortueux, traversant des fossés remplis par l'Escaut. Des remparts d'une hauteur extraordinaire la closent. Des portes à peine suffisantes pour une voiture et semblables à des tunnels conduisent à la cité. Tout cela commandé par une citadelle d'aspect fort rébarbatif bâtie au sommet du Mont Saint-Géry. »

Le démantèlement des fortifications, demandé par pétition dès 1862, ne fut finalement accepté par l'État que 30 ans plus tardb 9. Les travaux durèrent six ans et transformèrent l'aspect de la ville par la construction d'une ceinture de larges boulevards, la vente de nouveaux terrains à bâtir, le raccordement de la ville à ses faubourgs, l'établissement de jardins publics.

Travaux d'assèchement

Entrée de l'Escaut dans la ville par la porte des Arquets (carte postale du début du xxe siècle)

Cambrai s'est édifié en bordure de la large zone marécageuse de la vallée de l'Escaut qui ceinture toute la partie occidentale de la ville, du château de Selles au nord à la porte du Saint-Sépulcre au sud : jardins humides, étangs, prairies, viviers et marais formaient une zone inondable parfois aussi utilisée pour la défense de la ville. Le faubourg de Cantimpré, qui relie le cœur ancien à l'Escaut situé en contrebas à l'Ouest, avait été rehaussé de plusieurs mètresa 6. Deux bras de l'Escaut, les Escautins, s'en séparaient avant son entrée dans la ville médiévale : l'Escauette et le Clicotiau, qui baignait les murs du noyau urbain ancien. Ces ruisseaux étaient probablement dus à la main de l'homme car ils ne correspondent pas à des accidents de terrain naturels, mais on ignore si leur origine remonte à l'époque romaine ou est postérieure.

Tout au long du Moyen Âge, et encore à l'époque moderne, l'Escaut et ses bras nécessitèrent des travaux constants : réparation de digues, rehaussement de chaussées, redressement du lit, creusement de fossés pour régulariser le cours du fleuve, prévenir les inondations et assurer autant que possible un niveau d'eau régulier, dont dépendaient les moulins et tanneries. Malgré ces travaux les inondations étaient fréquentesa 7. L'absorption des eaux pluviales et ménagères descendant des quartiers supérieurs de la ville était aussi un problème. Bouly parle encore en 1842, dans son Histoire de Cambrai et du Cambrésis, des « torrens rapides que [les eaux pluviales] forment aujourd'hui en roulant jusqu'à l'Escaut »30. Au Moyen Âge le « flot d'el kayère » (ou « flot de la chaise »Note 4), proche de la grand-place actuelle, était une retenue d'eau creusée pour « bailler cours aux eaues tombans du ciel », autrement dit pour contrôler l'écoulement des eaux de pluie. Au xixe siècle on construisit des aqueducs pour acheminer ces eaux, et les rues furent pavées. En 1926 encore on construisait, rue Blériot, des galeries drainantes.

L'assèchement des terrains humides qui entourent la ville commence en 1804. Les travaux se terminent en 1951 avec l'assèchement du riot Saint-Benoît proche du stade de la Liberté, lui-même construit sur cette zone humide que dominaient les anciens remparts, et en 1953 avec la couverture du Clicotiaua 3.

Le xxe siècle

Les destructions occasionnées par la Première Guerre mondiale nécessitaient une reconstruction du centre. La municipalité organisa un concours, que remporta Pierre Leprince-Ringuet. Son projet, s'inspirant à la fois d'un goût régionaliste et du style hausmannien, remaniait entièrement le tracé des voiries issu du Moyen Âge. Il s'agissait de reconstruire une ville moderne. L'architecte Louis Marie Cordonnier en traça les perspectives pour les élusa 8 :

« Le centre de la ville est entièrement rasé et détruit. Vous avez donc le champ libre. Votre devoir est de refaire une ville agréable, moderne, conservant son caractère. Agir autrement serait un crime dont vous seriez responsables devant les générations futures. Vos rues étaient étroites, sinueuses: redressez-les, rectifiez-les, élargissez-les. Vos maisons étaient incommodes, obscures, malsaines: Imposez dans vos cahiers des charges des obligations d'hygiène, d'aération, d'éclairage. »

Le plan de Leprince-Ringuet ne sera que partiellement réalisé, mais des rues sont supprimées, d'autres élargies, des voies nouvelles sont créées comme l'avenue de la Victoire.

Les nouvelles destructions dues aux bombardements alliés d'avril à août 1944 nécessitent à nouveau une reconstruction. Il s'agit surtout, dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, de reloger les sinistrés et de faire face à l'expansion démographique. La priorité est donnée à la maison individuelle, et de nouveaux quartiers apparaissent, tel le lotissement « Martin-Martine » au sud-est de la ville. Dans les années 1980 la municipalité s'emploie à restaurer et mettre en valeur le patrimoine ancien.

Logement

Cambrai comptait 16 256 logements en 2007, dont 14 745 étaient occupés en tant que résidences principales31.

La proportion de logements individuels y est plus forte que dans le reste du pays (61,5 % contre 56,8 %). On peut y voir à la fois une tendance régionale (73,9 % de logements individuels pour le Nord-Pas-de-Calais)31 et aussi une conséquence de la présence à Cambrai du siège social du Groupe Maison Familiale, promoteur de maisons individuelles d'envergure nationale particulièrement actif dans les années 1960 à 1980. Du fait de la taille relativement modeste de la ville et de la forte proportion de maisons individuelles, Cambrai comporte peu de « grands ensembles » où se concentrent les problèmes sociaux.

Les résidences principales dominent largement, à 90,6 % contre 83 % pour le reste du pays, et on note surtout la très faible proportion de résidences secondaires à Cambrai : 0,3 % contre 9,2 % pour la moyenne nationale32.

 

La proportion de propriétaires, à 46,4 %, est plus faible que dans le reste du pays (54,7 %) ou dans la région (55,1 %). Les locataires sont donc nettement plus nombreux, 50,5 % à Cambrai contre un peu plus de 40 % dans la région et en France. Parmi les logements en location, la proportion de logements HLM, à 19,2 %, suit la tendance régionale (20,4 %), qui est nettement supérieure à la moyenne nationale (16 %)32,Note 5.

L'âge des logements à Cambrai se distingue à la fois des moyennes régionale et nationale. Les logements sont en moyenne plus anciens à Cambrai que dans la région ou le pays. La proportion de logements « anciens » (antérieurs à 1949), est proche de la moyenne régionale (40,6 % à Cambrai contre 39,9 % pour la région) mais nettement supérieure à la moyenne française de 32,9 %. Les logements construits entre 1949 et 1974 représentent quant à eux 42,9 % du total à Cambrai, nettement au-dessus des 31,5 % de la région et des 33 % du pays. On peut sans doute expliquer cette proportion élevée par les nécessaires reconstructions qui ont suivi les destructions de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que par les programmes de construction de logements du Groupe Maison Familiale, mentionné plus haut, dans les années 1960 et 1970. Les logements plus récents sont relativement moins nombreux dans la ville que dans le reste de la France ou même dans la région : 11,8 % des logements à Cambrai ont été construits entre 1975 et 1989, contre 21,7 % dans la région et 23,7 % en France ; 4,6 % ont été construits depuis 1990, contre 6,8 % dans le Nord-Pas-de-Calais et 10,4 % en France31. C'est probablement la conséquence du moindre dynamisme économique et démographique de la ville ces dernières années.

Enfin les logements sont légèrement mieux équipés à Cambrai que dans le reste de sa région, mais plutôt moins bien que la moyenne française31 : 3,8 % n'ont ni baignoire ni douche (2,3 % en France, 4,7 % dans la région), 86,6 % ont le chauffage central (78,2 % dans la région, 84,1 % en France), et 4,3 % ont deux salles d'eau (4,4 % dans la région, 10 % en France).

La communauté d'agglomération cherche à améliorer la qualité de l'habitat par divers moyens : encourager la remise sur le marché de logements inoccupés, élargir l'offre de logements adaptés pour les personnes âgées ou handicapées, augmenter l'offre de locations, promouvoir la construction de logements plus économes en énergie. La création de 960 nouveaux logements sociaux est prévue sur six ans, de 2008 à 201433.

Le Contrat urbain de cohésion sociale signé en 2007 avec la ville et la communauté d'agglomération était le premier du département du Nord. Cinq quartiers, non classés « zone urbaine sensible », sont concernés : le centre ancien où subsiste un habitat vétuste, les cités « Amérique » et « La Forêt », constituées principalement d'habitat collectif, et les cités « d'Esnes » et « de Guise » où domine l'habitat individuel33.

Projets d'aménagements

En 2010, les projets d'aménagements de la municipalité concernent34 :

  • les « Docks et entrepôts », friche industrielle de 5 ha au bord du canal de Saint-Quentin, sont maintenant consacrés à des bureaux d'entreprises publiques et privés; notamment l'entreprise SOFRATEL, dont le siège se situe à Bouchain ( Centre Accueil Téléphonique).
  • la réhabilitation du centre du quartier Martin-Martine, et notamment la transformation en coulée verte de l'espace réservé à l'origine pour une « pénétrante urbaine » jamais réalisée35 ;
  • l'aménagement de la place du 9-Octobre autour de l'église Saint-Géry ;
  • le réaménagement du quartier de la gare en « pôle d'échange » : une étude sur l’aménagement du pôle d’échanges multimodaux de Cambrai a été lancée en 2007 par la communauté d’agglomération de Cambrai en partenariat avec la ville, le département du Nord et la région, avec pour finalité le réaménagement urbain du quartier de la gare et l'amélioration de l’intermodalité36.
  • la réinstallation de la médiathèque dans de nouveaux locaux. Situé dans l’ancien bâtiment d’un collège jésuite du xviie siècle, ce nouveau lieu culturel et touristique dénommé « Labo Culturel » a été inauguré le 22 juin 2019. Avec plus de 3 000 m2 ouverts au public, le Labo est un lieu unique au programme innovant qui intègre pour la première fois en France dans une même institution, quatre domaines de la politique culturelle : culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) ; lecture publique ; patrimoine écrit ; interprétation de l’architecture et du patrimoine.
  • la « modernisation » du jardin public.

D'autre part le Plan local d'urbanisme s'articule autour de huit thématiques : « Cambrai, un pôle urbain à la campagne », « Préserver et valoriser l'espace naturel, rural et agricole », « Reconquérir et restructurer », « Rendre pleinement à Cambrai son urbanité », « Prendre appui sur la ville d'histoire », « Sauvegarder et protéger l'environnement, améliorer la qualité du cadre de vie », « Assurer un développement économique et durable », ou encore « Maîtriser les déplacements et favoriser les mutations des modes de transport »37.

Toponymie

Le lieu est attesté sous la forme Camaracum au ive siècle dans la table de Peutinger et Cameracum (sans date). On y reconnait le suffixe gallo-roman d'origine celtique -acum « lieu de », « propriété de », précédé d'un élément non identifié avec certitude. Albert Dauzat et Charles Rostaing38 proposent le nom de personne de type gallo-romain Camarus.

Cet anthroponyme se retrouve aussi dans Chambray (Eure) (Cambracus 1011, Cameragus vers 1025). Les variantes Cambarius et Camarius expliqueraient également CambayracChambryChameryChémery, etc. François de Beaurepaire39 note qu'il peut s'agir aussi d'un thème pré-latin camar ou cambar, cependant Xavier Delamarre40 cite le nom de personne Cambarius qu'il considère comme basé sur le mot gaulois cambo- 'courbe' (cf. vieil irlandais cambcamm 'courbe', « courbé », « tordu »). Camarus serait donc une variante de ce surnom gaulois signifiant « celui qui est courbé ».

La forme Cambrai est de type normanno-picard avec C dur, caractéristique du nord de la ligne Joret et correspond donc à la forme de type francien Chambray. En outre, le nom de la ville s'écrivait Cambray jusqu'à la Révolution française.

Elle est connue sous le nom de Kamerijk en néerlandais41 (en contexte historique) et autrefois de Kamerich en allemand. Le cambrésis est une ancienne province et région naturelle du nord de la France dont la capitale est Cambrai. Cambrésis vient du latin médiéval pagus Cameracensis (xiie siècle).

Histoire

Article détaillé : Histoire de Cambrai.

Antiquité

Article détaillé : Camaracum.

Sous le Haut Empire romain Camaracum n'était qu'un bourg rural (vicus) de la cité des Nerviens, dont la capitale était Bavay (Bagacum). Au milieu du ive siècle l'avance des Francs vers le sud menaçant Bavay, le chef-lieu de la cité des Nerviens est déplacée vers le début du ve siècle à Cambrai. En 430, commandés par le roi Clodion le Chevelu, les Francs Saliens s'emparent de la ville. En 509, Clovis la rattache à son royaume Francb 10.

Moyen Âge

C'est à l'époque mérovingienne, marquée par une longue période de paix, que Cambrai devient véritablement une ville. Les évêchés d'Arras et de Cambrai sont fusionnés, puis le siège transféré à Cambrai, centre administratif de la région. Les évêques qui se succèdent (Vaast, VédulpheGéry, Aubert) fondent des églises où sont déposées des reliques et Cambrai prend l'aspect et les fonctions d'une véritable villeb 11.

 

À la suite du traité de Verdun, Cambrai se retrouve ville frontière du royaume « médian » de Lothaire Ier avec celui « occidental » de Charles le Chauve

Le traité de Verdun de 843 qui partage l'empire de Charlemagne place le comté de Cambrésis dans le royaume de Lothaire. Il sera rattaché au Saint-Empire romain germanique en 925. En conséquence l'Escaut devient pour huit siècles la frontière du royaume de France et de l'Empire.

Par un diplôme publié le 30 avril 948 à AixOtton Ier accorde à l'évêque les pouvoirs temporels sur la villeb 12. Ces pouvoirs seront étendus en 1007 à tout le Cambrésis par Henri IIb 13. La ville de Cambrai et le Cambrésis sont dès lors une principauté ecclésiastique, comme celle de Liège, indépendante mais rattachée au Saint-Empire42, tandis que le pouvoir spirituel de l'évêque s'exerce sur un immense diocèse qui s'étend sur toute la rive droite de l'Escaut jusqu'à MonsBruxelles et Anvers43. En 953, les Magyars assiégèrent Cambrai qui résista à toutes leurs attaques44.

 

 

En 958, Cambrai voit naître l'un des premiers soulèvements communaux en Europe : ses habitants se révoltent contre l'évêque Bérenger, issu de la noblesse saxonne et impopulaireb 14. Cette rébellion est sévèrement réprimée mais l'affrontement renaît au xe siècle. Cambrai a fait partie du duché de Basse-Lotharingie dès sa création en 959. Ce duché était l'un des cinq duchés ethniques germaniques de la Francie orientale. La commune insurrectionnelle est à nouveau proclamée en 107745. Les affrontements avec les évêques se poursuivent tout au long du xiie siècle : entre 1077 et 1215 les bourgeois obtiennent à quatre reprises au moins une charte de franchise, qui à chaque fois finit par leur être retirée par les efforts conjugués des évêques et des empereurs. Cette période troublée s'achève en 1227, quand les bourgeois doivent finalement renoncer à leurs chartes. Cependant, la « Loi Godefroid » promulguée par l'évêque leur laissait, en fait sinon en droit, un certain nombre des libertés conquises dans la gestion des affaires communales46.

Cambrai est aussi connu pour posséder la plus vielle Homélie irlandaise dite homélie de Cambrai.

En 1235 ou 1236, Robert le Bougreinquisiteur, de passage à Cambrai, envoya au bûcher plusieurs victimes dont Alayde ou Aelais, « la erbière », sorcière ou empoisonneuse, sans doute hérétique. Elle avait su donner le change et se faire un renom de vertu et de charité. Elle était "conneute fu jusq'en Auxuerre" mais, âgée d'environ 40 ans, ne put échapper à Robert le Bougre47.

Époque moderne

La ville prospère et s'agrandit grâce à la production de draps et de toile de lin. Du xve au xviie siècle, Cambrai est un centre culturel important, surtout dans le domaine musical, dont la cathédrale, reconstruite à partir de 1148, est le centre : Guillaume Dufay, un des plus célèbres musiciens de l'Europe du xve siècle, travaille à Cambrai. Des compositeurs comme Johannes TinctorisOckeghem et d'autres se rendent dans la ville pour y étudier la musiqueb 15.

Cambrai, et notamment la draperie, connaît un déclin économique à partir du xve siècleb 1. La ville fait toujours partie du Saint-Empire, l'évêque (puis archevêque) de Cambrai cumulant les titres de Prince du Saint-Empire, Duc de Cambrai et Comte de Cambrésis. Cependant la neutralité réaffirmée du Cambrésis entre la France et Maximilien, qui a épousé Marie de Bourgogne, héritière des possessions de Charles le Téméraire, en fait le lieu de plusieurs congrès internationauxb 16, dont le traité de Cambrai de 1508 et la paix des Dames, signée en 1529.

En 1543, Cambrai est rattachée aux domaines de Charles Quint qui y fait construire une puissante citadelle.

En 1630, Richelieu, souhaitant contrer la puissance de l'Empereur et de l'Espagne, renouvelle l'alliance de la France avec les Provinces-Unies. L'effort principal de la France doit se porter sur les Pays-Bas espagnols, et un plan de partage est établi avec les Hollandais, la France devant recevoir Le Hainaut, le Cambrésis, l'Artois, une grande partie des Flandres ainsi que le Luxembourg et le comté de Namur48. La guerre est déclarée à l'Espagne en 1635 : il s'ensuit une longue série de guerres qui, aggravée par des crises de subsistance et des épidémies, va meurtrir le Cambrésisb 17.

Mazarin essaie vainement, en 1649, de s'emparer de la ville en la faisant assiéger par Henri de Lorraine-Harcourt et par Turenne. Un régiment espagnol venu de Bouchain réussit à pénétrer dans la ville, dont le siège est levé. En 1657, le vicomte de Turenne s'empare de Cambrai. À nouveau 4 000 cavaliers sous le commandement de Condé, passé au service de l'Espagne, réussissent à y pénétrer, et Turenne abandonne la villeb 18.

En 1666, dans le plus grand secret, Louis XIV prépare de nouvelles conquêtes en faisant relever les plans des fortifications espagnoles, puis entame la Guerre de Dévolution. Si le traité d'Aix-la-Chapelle de 1668 permet au royaume de France d'obtenir un grand nombre de places fortes, Cambrai n'en fait pas partie, non plus que BouchainValenciennes et Condé-sur-l'Escaut.

L'annexion par la France

En 1672, les hostilités reprennent contre la République protestante des Pays-Bas et se poursuivent dans les années suivantes. En 1676, Louis XIV, qui veut « assurer à jamais le repos de ses frontières », porte l'essentiel de ses efforts contre l'Espagne, et occupe Condé puis Bouchain. Le 17 mars 1677, les troupes françaises prennent d'assaut Valenciennes et se dirigent vers Cambrai, la place la plus forte des Pays-Basb 19, qui est atteinte le 2049. Le 22 mars Louis XIV se porte en personne devant la villeb 20. Le 2 avril, les Français investissent une partie de la place. Le 5 avril, la ville se rend, avec les mêmes avantages que Lille en 1667b 21, mais la garnison espagnole se réfugie dans la citadelle et le siège se poursuit jusqu'au 17 avril. Après 29 jours de siège, le roi fait son entrée dans la ville, le lundi de Pâques 19 avrilb 22. Louis XIV nomme alors le marquis de Césen gouverneur, qui nomme 14 nouveaux échevins tout en gardant le même prévôt.

Par le traité de Nimègue signé le 10 août 1678, l'Espagne abandonne Cambrai, définitivement annexée par la France.

L'influence française va transformer l'architecture et l'urbanisme de la ville. Les pignons des maisons sur rue sont proscrits et la cité s'embellit d'hôtels particuliers. Les fortifications sont renforcées d'ouvrages avancés. Le premier archevêque nommé par le roi est François de Salignac de La Mothe-Fénelon. Le « Cygne de Cambrai » y écrit les Maximes des Saints. Son zèle est inlassable pour éclairer les fidèles et convertir les infidèles.

La Révolution française

La ville souffre de la Révolution50 : en 1794, Joseph Le Bon, missionné par le Comité de salut public, arrive à Cambrai où il applique la politique de Terreur. On peut notamment évoquer le martyre des quatre sœurs de la charité d'Arras guillotinées à Cambrai et qui seront béatifiées en 1920. La plupart des bâtiments religieux de la ville sont démolis ou saccagésd 2. Les paysans sont par ailleurs très touchés de la mort du roi Louis XVI. Dès janvier 1793, des arbres de la liberté sont coupés dans tout le district, tandis que les paroissiens refusent de recevoir les sacrements de curés constitutionnels51.

En 1796, la cathédrale, « merveille des Pays-Bas », est vendue le 6 juin 1796 à un marchand qui n'en laisse que la tourd 2. Privée d'appui, elle s'effondre en 1809d 3.

 

xixe siècle

La guerre franco-prussienne de 1870 épargne largement Cambrai. Elle montre aussi l'inutilité des fortifications, que la ville obtient l'autorisation de raser, à ses frais, en 1892b 23. Des boulevards extérieurs sont construits et lotis à l'emplacement des remparts entre 1894 et le début du xxe siècle. L'aspect de la ville s'en trouve radicalement transformé et les travaux stimulent l'économie de la villeb 24.

 

Articles détaillés : Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale et Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale.

En 1914, l'armée allemande occupe la ville : cette occupation qui dura quatre ans fut marquée par des scènes de pillages, de réquisitions et d'arrestations d'otages. Du 20 novembre au 17 décembre 1917, les environs de la ville de Cambrai furent le théâtre de la bataille de Cambrai, qui vit pour la première fois l'utilisation massive des tanks.

En 1918, les Allemands incendièrent le centre de la ville avant de la quitter, détruisant l'hôtel de ville ainsi que les archives municipales. Au total, plus de 1 500 immeubles sur les 3 500 que comptait Cambrai furent totalement détruits. Tout le centre était à reconstruire, tâche qui fut confiée à l'architecte Pierre Leprince-Ringuetb 25,b 26.

La Seconde Guerre mondiale frappe à nouveau Cambrai. La ville est bombardée par la Luftwaffe le 17 mai 1940 pendant la bataille de France avant de tomber le lendemain en même temps que Saint-Quentin. Les restes de la 9e armée française et le général Giraud sont faits prisonniers par les Allemands52,53Adolf Hitler vient visiter ses troupes en stationnement à Cambrai le 2 juin 194054.

À partir du 27 avril et jusqu'au 18 août 1944, 18 raids aériens alliés, dirigés contre les voies ferrées, tuent 250 personnes et détruisent 1 700 immeublesb 27, soit plus de 50 % de la ville55. Les premiers chars américains entrent dans la ville le 2 septembre.

Après la guerre, la priorité est à la reconstruction. Une municipalité d'« union de la gauche » est élue en 1945, conduite par Raymond Gernez qui restera à la tête de la ville jusqu'en 1977, promouvant un socialisme modéréb 28. Dès 1947, la ville soumet au ministère de la reconstruction un projet élaboré. La municipalité donne la priorité à la construction de maisons individuelles : La Maison du Cambrésis, plus tard Maison Familiale, société coopérative d'HLM, contribue largement à la reconstruction de la villeb 29. La population de la ville progresse, tandis que l'arrondissement tend à se dépeupler. En même temps, la ville perd des emplois industriels et se tertiarise, mais ce sont les administrations publiques qui fournissent le plus gros des emploisb 30.

(Source Wikipedia).


Blason

Additional Hints (Decrypt)

Bhier zbv yn cbegr, gbv dhv nf yn pyé

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)