Bonjour voyageur.
Arrête-toi quelques instants pour faire ici une pause "commémoration".
Voici ce que nous pouvons lire ici :
Pro Patria
Sur ce plateau et sur l’Ourcq sont tombés
face à l’ennemi les 7, 8, 9 et 10 juin 1940
7 Officiers, 32 Sous-Officiers, 155 Caporaux
et Soldats d’un régiment Breton, le 71e d’infanterie Alpine
Il y a 80 ans, après avoir relancé leur offensive sur l’Aisne le 7 juin dans la journée, les Allemands parviennent à installer des têtes de pont à Pommiers, Venizel et Missy-sur-Aisne. Le 8 juin au lever du jour, alors que les Bretons du 71e régiment d’infanterie et les chasseurs alpins de la 7e demi-brigade contre-attaquent entre Acy et la ferme du Mont de Soissons, les Allemands passent à l’assaut à l’Ouest et remontent les pentes boisées des ravins de Vaux et de Pernant. À Soissons les légionnaires du 12e régiment étranger d’infanterie défendent l’Aisne tandis que ceux du 23e régiment de marche de volontaires étrangers résistent à Pernant, Saconin-et-Breuil et Missy-aux-Bois malgré la pression des bombardiers en piqué allemands. Ces derniers subissent de lourdes pertes cependant car l’aviation de chasse française effectue plusieurs sorties tandis que les bombardiers français attaquent sans relâche les forces allemandes. Débordée après une journée de combats intenses durant laquelle on recense 639 hommes « Morts pour la France » dans l’Aisne, l’armée française décroche dans la soirée vers la forêt de Retz et la vallée de l’Ourcq sous une chaleur accablante.
C'est en hommage à ces bretons morts ici lors de la Seconde Guerre, que ce calvaire a été fait en 1948 par le même sculpteur spécialisé dans les représentations religieuses qui a créé le Monument aux Morts d'Acy : Henri Charlier.
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Il s'agit d'une pleureuse, une statue pacifiste très présente en Bretagne et en Normandie. Cette sorte de monuments aux morts est dite "pacifiste" car aucun soldat n'y est représenté, il n'y a pas non plus de restes d'obus autour de la sculpture ni de répresentations militaires comme les armes des régiments, et cetera...
Ensuite, les premières victimes de la guerre sont clairement féminines. Les hommes sont souvent absents de ces monuments. Pourtant, ce sont bien eux qui allaient au Front. Mais ce sont les femmes qui attendent leur mari, leur père, leurs frères. Elles qui doivent assurer le quotidien après leur départ. Ce sont elles qui souffrent lorsque ceux-ci ne reviennent pas. Et finalement, ce sont elles qui prennent en charge les traumatismes de guerre lorsque le fils, le père, le frère, le mari reviennent blessés, défigurés, gazés, truamatisés par les horreurs de la Guerre.
Bon retour sur la route...