Levez les yeux et soyez attentifs, vous pourriez apercevoir des vautours, rapaces indispensables à l’activité agropastorale. Ces charognards, se nourrissant d’animaux morts participe à l’équarissage naturel et rende service aux éleveurs. En effet, lors leur parcours de pâtures, certaines bêtes du troupeaux faiblissent et meurent. Dôtés d’une anatomie bien spécifique (bec crochu pour détacher la viande des os, des serres peu puissantes et un système digestif à toute épreuve pouvant digérer des animaux en état de décomposition avancé), ils délestent les éleveurs de leurs pertes et autres carcasses. Le Vautour fauve (Gyps fulvus) se nourrit des parties charnues de l’animal (viscères, muscles), le Vautour moine (Aegypius monachus) mange les tendons, la peau et les cartillages et le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus) se nourrit de la peau et de petits os. Le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) permet de compléter le processus de « nettoyage » en débarassant la nature des os, dont il se nourrit.
Disparus depuis plusieurs décennies, certains de ces rapaces ont été réintroduits, d’autres recolonisent le territoire et sont susceptibles de s’y réinstaller.
Comment les reconnaître :
Vautour fauve : Son plumage est caractérisé par des dégradés de bruns, de beiges et de noirs. En vol, il se reconnaît par sa taille imposante et ses ailes larges avec de longues rémiges digitées aux extrémités (de grandes plumes ressemblant à des doigts).
Vautour moine : Son plumage est brun foncé, sa tête brun clair et le dessous de ses ailes gris. Plus grand que le Vautour fauve, on le différencie aussi par sa collerette de couleur claire.
Vautour pernoptère : Seul vautour migrateur du territoire, il est le plus petit de ces congénères. Très facile à reconnaître, il se distingue par son plumage blanc et son vol acrobatique.
Gypaète barbu : Reconnaissable à sa queue en forme de losange, à sa barbichette et à sa couleur caramel. Il est aussi l’un des plus grands oiseaux d'Europe.