La Sauvagine #2 Traditional Geocache

Il y a une quarantaine d’années, ici à Mametz, il n’y avait rien d’autre qu’un marais qui appartenait à la commune. Celle-ci l’a confié en 1985 aux établissements Biallais voisins pour faire tourner leurs carrières. Une fois l’extraction de gravier et de sable achevée, l’entreprise spécialisée dans les produits destinés à la construction a rétrocédé le terrain à la municipalité, mais en réalisant un spectaculaire réaménagement. Après avoir exploité le site jusqu’en 2001, Biallais a créé un cheminement autour de ce qui allait devenir l’étang de la Sauvagine à la faveur des nombreuses sources du coin. Pour couronner le tout, 2 500 arbres ont été plantés grâce à un chantier-école.

Vingt ans plus tard, on respire à pleins poumons entre saules, peupliers et autres noisetiers. On croise même des écureuils. Et s’il n’y avait pas quelques panneaux pour interdire de s’éloigner de l’étang, on n’imaginerait pas qu’à deux pas de là se trouvent encore aujourd’hui les carrières à l’origine de la création du site par une société qui a depuis réorienté son activité vers la fabrication de parpaings colorés.

Depuis 2002, ce point d’eau cerné par une balade de 1,3 km est devenu le repère de la Truite mametzienne, la société de pêche aux 1 200 gaules à laquelle a été confiée la gestion de la population piscicole locale. On y taquine la truite bien sûr, mais aussi la carpe, le brochet, l’anguille, le rotengle, le sandre ou l’illustre gardon. Les sportifs sans canne se délecteront des douze ateliers parsemant ce chemin de ronde.

Si le tour de la Sauvagine ne vous suffit pas, une porte de sortie aux deux tiers du parcours peut vous conduire à un autre plan d’eau, l’étang des Étiais, qui a la particularité d’être sur le territoire de l’ancienne commune de Rebecques, devenue Saint-Augustin, mais d’appartenir à celle de Mametz. On y accède en quittant la Sauvagine par un pont enjambant un fossé. Attention, aucun panneau ne signale ce chemin des Monts-Moulins. Mais après une petite clairière, on tutoie la Lys qui guide à contre-courant jusqu’à l’étang des Étiais, quelques centaines de mètres plus loin. Une autre carrière dont l’exploitation par la même entreprise a mis au jour... des dents de mammouth. On peut les découvrir à quelques kilomètres de là, à la Maison de l’archéologie de Thérouanne.