La MĂ©tairie de Gardies existe depuis au moins le XVIIIĂšme, oĂč elle apparaĂźt dĂ©jĂ sur les cartes. Une belle dĂ©couverte sur la carte Garmin et sur Google Earth m'a motivĂ© Ă me rendre en ces lieu dĂ©laissĂ©s. L'auteur Max Rouquette nous dit :
"Le moutonnement des forĂȘts de chĂȘnes verts se troue de clairiĂšres oĂč d'anciens jardins achĂšvent de retourner Ă la friche. Des murets s'Ă©boulent, siĂšcle Ă siĂšcle. Parfois, la vĂ©gĂ©tation se concentre en d'impĂ©nĂ©trables maquis, en broussailles de rabissane et de salsepareilles oĂč le tunnel va se perdre. Des mĂ»riers relatent la prospĂ©ritĂ© passĂ©e des vers Ă soie ; ils ressemblent Ă des sentinelles boursouflĂ©es et mortes. Les cades sentent bon et se mĂȘlent au tĂ©rĂ©binthe qui perd ses feuilles en hiver, et Ă son faux jumeau le lentisque, qui les garde. Les oliviers se sont ensauvagis. L'herbe verte des talus, au milieu de la sĂ©cheresse, annonce l'efflorescence de l'eau, et la nappe souterraine remonte par un laquet construit en pierres et par quelques puits demi comblĂ©s. La terre est de plus en plus jonchĂ©e de dĂ©bris de pots vernissĂ©s. D'immenses rouvres abritent les oiseaux, des micocouliers font une ombre inutile ; le chemin se finit en aire pavĂ©e oĂč, autrefois, on battait le grain des moissons. Et, devant nous, Ă©mergeant de la vĂ©gĂ©tation, les ruines de Gardies sont un squelette de hameau, une ruche morte peuplĂ©e de fourmis. Les constructions plus ou moins dĂ©labrĂ©es, les bĂątiments plus ou moins Ă©ventrĂ©s par les sureaux, s'ordonnent en un savant labyrinthe. Sous les grandes voĂ»tes de pierres sĂšches, il fait une fraĂźcheur de remise. LĂ , on faisait le vin, lĂ , on cuisait le pain ; lĂ , on gardait les bĂȘtes. Dans ce domaine autarcique, au dĂ©but du siĂšcle, cinquante hommes, femmes et enfants s'activaient encore. Quelques carreaux verts de Saint-Jean-de-Fos finissent de s'Ă©cailler en bas d'un mur dans ce qui Ă©tait autrefois l'ombre bonne des cuisines..."
"à Gardies, ce crépi rose, et le cadran solaire sur la façade morte, sur la façade décor d'opéra baroque, (cette image aussi profondément ancrée dans la mémoire qu'une légende), tout cela s'écaille pan aprÚs pan, année aprÚs année. à Gardies⊠Les grottes s'écroulent et les arbres font leur pitance de cent nourritures minérales."
Max Rouquette

Le site semble ĂȘtre dĂ©laissĂ© au milieu du siĂšcle dernier...dĂ©prise agricole ?

Nous voici en 2021 et les vestiges des Gardies sont toujours bien présents...

Recommandations :
- Attention aux chutes de pierres éventuelles
- Ne prenez pas trop de hauteur ; les niveaux supérieurs sont fragiles et en mauvais état
- Discrétion et respect des lieux sont de mise