Dans la série des Glises : Succieu
La paroisse se dénommait Sieuccio au VIIe siècle. Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Succieu dériverait du terme latin « Sambuccus » qui désigne le sureau, plante très répandue dans la région.
- « Tu m’as l’air succieu… »
- « Ah ah très drôle ! Tu Falcon. Hi hi hi »
C’est par cette réplique que commença et s’acheva la carrière d’auteur de Falcon de Buffevent un mercredi soir vers 1440. Il avait rassemblé toute la famille dans la maison forte de Buffières, seigneurie de son père Jean. Les flambeaux étaient tous allumés, un grand rideau violet faisait office de décor. Falcon avait préparé quelques scénettes plus ou moins drôles et historiques (enfin on dirait historiques aujourd’hui mais à l’époque, les récits de croisade de ses aïeux étaient juste des chroniques familiales). Il jouait aussi de la musique. Enfin de la musique c’est un bien grand mot. Il avait un vrai goût pour les percussions sur tout ce qu’il lui passait sous la main. Cela faisait assez tintamarre. Il s’essayait aussi à l’Ukulélé que son oncle lui avait rapporté d’un de ses voyage d’affaires en Croisadie. Une espèce de grand marché où l’on croisait beaucoup de monde et d’objets dans ces années là.
Son père adorait sa créativité et son imagination décalée. Les bons jeux de mots étaient pour lui un gage d’intelligence qui le mènerait loin, surement, quitte à en subir les débuts scabreux. Alors il souriait, dans son fauteuil en regardant son fils, ridicule, gesticulant, mimant et s’égosillant pour animer la grande salle et ce public fait de membres de la famille atterrés et de domestiques dociles qui bien conscients de leur rôle ici se forçaient à applaudir de temps à autre.
Il fut quand même décidé plus tard que l’on ne recommencerait pas l’expérience. Falcon l’avait senti, dès la fin du spectacle et ne pouvait que reconnaitre que son art resterait incompris avant longtemps et la mode du stand-up. Il décida d’orienter sa carrière vers d’autres voies.
La famille de Buffevent s’éparpilla au fil du temps sur la région, jusqu’à Lyon. Leur château de Buffières, faute d’un entretien correct commença à décrépir. La maison forte devint une ferme. Pendant ce temps, le château de Milliassière, fief de la famille Rabot, notable, autant que les Buffevent mais plus en tant qu’avocats que chevaliers, devint fort beau et habitable. Les Rabot disparurent, on ne sait où ni comment, mais vers 1600 le château de Millassière passa dans les mains des descendants des Buffevent… enfin tout ça tout ça…
Mais aujourd’hui, une association : les Amis de Millassière entretient l’élan de Falcon en organisant régulièrement des spectacles au château. Comme par hasard…
Sources :
https://succieu.fr/un-peu-dhistoire/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Succieu
https://brionnais.fr/pm/site/chateau-de-Milliassiere.htm
https://www.facebook.com/Milliassiere/
Tout n’est pas vrai, on vous raconte des histoires !
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