Le 1ère gare des Brotteaux, construite en 1859 par la compagnie PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) était plus à l'ouest de l'actuelle, car l'emplacement de cette dernière faisait parti des fortifications de Lyon, donc zone militaire. Elle était de structure légère (ossature bois avec remplissage en briques) de manière à être facilement démontée en cas de conflit. Les lignes étaient à même le sol, non surélevées, ce qui entrainait la présence de nombreux passages à niveau en aval et en amont de la gare. Elle s'occupait du trafic des voyageurs initialement se rendant vers la Suisse. Plus au sud, la gare de la Part-Dieu était dédiée aux transports de marchandises, les 2 gares jouant un rôle complémentaire.
Après la guerre de 1870, les progrès de l'artillerie font que les fortifications de l'époque ne servent plus à rien. Le fort des Brotteaux est déclassé. Ce qui libère de l'espace. La ville met alors la pression sur la compagnie PLM pour qu'une nouvelle gare plus moderne et surtout avec des voies surélevée soit construite plus à l'est, à la place du fort. La décision de construction de la 2nde mettra du temps et la première pierre de l'édifice ne sera posée qu'en 1905 pour se terminer en 1908, en pleine période Art Nouveau (voir cache GC8X5YR – Labcache Art Nouveau à Lyon).
L'édifice, même s'il reste sobre et classique, présente une décoration typique de l'art à travers la ferronnerie des portes d’entrée, des balcons, des verrières et des vitraux dans certaines allées.
Les voies étaient couvertes par une grande verrière aux tailles impressionnantes : 180 m de long, 35 m de portée, 23 m de haut dont 10 m rien que pour la voute.
La décoration de la salle des pas perdus comporte des grandes peintures illustrant les grandes villes étapes du PLM (ci-dessus la fresque du lac Léman pour Genève).
La gare et son bâtiment principal ont été classés aux monuments historiques en mai 1982, un an avant sa fermeture définitive au trafic voyageurs le 12 juin 1983 avec la venue de TGV. En effet, les quais n'étaient pas assez longs pour accueillir une double rame de TGV. Plutôt que de les rallonger, il a été donné priorité au développement d'une nouvelle gare voyageurs à la Part-Dieu, plus au coeur du quartier des affaires, en plein développement. La verrière a été rasée par la suite et le bâtiment principal racheté pour devenir une salle des ventes.
Enfin, un dernier clin d'oeil pour se souvenir que dans les bâtiments annexes de la gare, côté nord, se tenait le local de l'AMFL (Association des Modélistes Ferroviaires de Lyonnais) avec son réseau miniature ou "petit train des Brotteaux" que l'on venait bien souvent découvrir en famille le dimanche après-midi.
Toujours un émerveillement devant ce réseau en U où les convois circulaient entre ponts et tunnels, gares et montagnes...Les barrières de protection du public étaient réalisées en tubes de chaudière de locomotive à vapeur. Ce circuit, démonté en 1985, sera à l'origine (dans l'idée) de son successeur : Mini World Lyon qui se tient à La Soie, à Vaulx-en-Velin.
Source principale d'information : http://www.ferro-lyon.net
Pour résoudre cette multi, nous allons nous attarder sur un détail architectural du bâtiment principal de la gare. La compagnie PLM voyait dans ce bâtiment avant-gardiste pour l'époque un fleuron pour vanter les mérites du voyage en train. Il fallait construire en grand, porter aux rêves, inviter aux voyages. Les références aux origines de la gare (ligne Paris-Lyon-Genève 1859) sont rappelées par la présence du blason de Lyon au centre, au niveau de l'horloge monumentale 2,50 m de diamètre (voir image de fond) et de 2 bustes féminins : celui de la Suisse (côté nord) et celui de Paris (côté sud).
Il était courant à l'époque de représenter les villes desservies par des bustes, pour les principales, et par des blasons. On retrouve cette représentation à la gare de Perrache (voir cache GC72K29 – Perrache Terminus).
Les gares desservies par la compagnie PLM sont représentées par 20 blasons alignés : 1 groupe de 2x5 à gauche de l'horloge (côté nord) et 1 groupe de 2x5 à droite de l'horloge (côté sud).
Les blasons sont telles qu'ils étaient représentés à l'époque et donc sur la façade de la gare. Ceux qui ont l'oeil aguerri et connaisseur pourront remarquer qu'un seul fait figure d'intrus : celui de Valence. Un griffon (lion ailé) qui ne correspond pas au blason de Valence, mais c'est la seule gare principale desservie possible. Mystère. Si quelqu'un a une idée...
Et maintenant, voici la formule des coordonnées de la cache :
N45°46,Chambéry-1|Grenoble|Avignon | E4°51,Dijon|Besançon+4|Bourg-en-Bresse-1
Pas de stylo dans la cache. Les coordonnées sont à entrer sous la forme N45°46,XXX E4°51,YYY dans le checker.
Accès conseillé : métro B ou lignes de trolleybus C1 et C2, arrêt Brotteaux
