Tombe pas dans l’panneau ! (TPDL'P)
Cette série est créée pour attirer l’attention des géocacheurs sur les panneaux des agglomérations, lieudits, rues, … qui ont un nom insolite ou une histoire singulière. Elle est ouverte à tous en reprenant la charte graphique de la page (disponible sur simple demande par mon profil).
Le nom de chaque cache commence par « TPDL'P » auquel on ajoute le nom du lieu.
Voici quelques exemples mais pas encore rencontrés dans la vraie vie . D’autres panneaux bien réels existent et une association des communes de France aux noms burlesques et chantants a même vu le jour. Le groupement organise chaque année des rencontres afin de promouvoir leurs communes et leurs patrimoines architecturaux, historiques ou gastronomiques. Seules sont admises à participer aux rencontres les communes ou les hameaux « dont le nom évocateur prête à sourire, à rire ou dont la musicalité est porteuse de pittoresque et de folklore ».
Quelques règles pour utiliser cette série, en plus des règles habituelles de geocaching.com (ces recommandations pourront évoluer sensiblement en fonction de la « popularité » de ce thème et des besoins) :
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Seul le nom du lieu permet de créer un telle cache : on ne se sert pas du panneau pour une cache à propos du monument d’à côté (mais tu peux bien sûr créer une cache pour ce monument … sans faire référence à cette série).
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Si possible, le contenant est placé sur le panneau (pour permettre une recherche facile et rapide).
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La cache ne doit pas entraîner les géocacheurs à se mettre en danger pour aller la chercher (bords de route fréquentée sans trottoir ni bas-côté, autoroute, panneau en hauteur, …).
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La cache ne doit pas entraîner la gêne du voisinage ni éveiller les soupçons (un panneau dans ou trop près d’une propriété privée fréquentée, …).
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Enfin n’oublie pas qu’une cache ne doit pas être absolument posée … surtout si les visites des géocacheurs risquent de perturber l’environnement (pose toi la question « Est-ce que j’accepterai d’avoir des passages de personnes aux recherches étranges près de chez moi ? »).
TPDL'P - Sur la route de Chateauvilain
Chateauvilain est une commune iséroise dont je ne vous conterais pas l'histoire. Enfin pas ici. Mais il est une Glise en ce lieu, nous en parlerons plus tard. Vous l'aurez noté sans doute car vous êtes incollable au jeu des 1 différence, la route de Chateauvilain mène à Chateauvilain, le panneau directionnel, lui, indique avec une approximation certaine la commune de Chateauvillain avec deux ailes.
Chateauvillain est une commune de Haute Marne située à plus de trois heures de route.
Alors pourquoi ce battement d'L ?
Je l’ignore. Une bête faute sur le bon de commande des panneaux ? Une confusion entre le Vilain et le Village, mots qui, semble-t-il, ne sont pas si éloignés ?
Ou une toute autre raison ?
Il était une fois, du temps des loups, des légendes et du froid, dans un petit village isérois, un homme prénommé Georges. Cet homme avait, dès le plus jeune âge, attiré l'attention sur lui. Il était né à la ferme, comme les autres enfants de sa génération, et de celles d'avant, et de celles d'après. Mais sa naissance se déroula dans d'étrange conditions. Il naquit dans l'étable, un soir de Noël.
Certains y verront un signe, d'autre un manque d'hygiène, mais là n'est pas le débat. Dès sa naissance, il ne cria pas comme les autres très nouveaux nés, mais émit une sorte de feulement rauque qui paralysa tout le monde alentour, jusqu’à la bourgade voisine et badine. Brrrr ça fait froid dans le dos, si vous souhaitez vous arrêter de lire ici, vous pouvez, je ne vous retiens pas. Il ne s’agirait pas de faire des cauchemars, ou pire, de développer des phobies qui ne passeront qu’au prix assez élevé de plusieurs séances de psy.
Cet être, donc, avait une apparence tout à fait normale sauf cette excroissance, alors minuscule mais visible, qui faisait plus que ressembler à une queue. Une toute petite queue, qui deviendrait plus imposante avec l’âge. Pas de corne ni de sabots, non, le curé en était sûr. Il avait bien inspecté l’enfant. Puis s’était signé et avait fui le patelin définitivement.
Dès lors il fut mis au ban du village. Il était l'enfant du diable, l'antéchrist local. On lui jetait des choses et il était obligé de se cacher jour et nuit pour échapper à la méchanceté terrifiée des habitants. Mais il restait là. C'était chez lui. Et en fait, si on lui jetait volontiers des fruits pourris, personne n'osait lui faire grand mal de peur de représailles.
Puis on ne le vit plus trainer dans les parages et on ne trouvait plus non plus trace de lui. Peut-être était-il parti. On ne l’oublia pas complètement, mais vous savez comment cela se passe, la vie continue et on tourne vite la page devant les corvées du quotidien. Chacun repris son train-train. D’autres leur charrue.
Là il faut faire une petite pause. La tension retombe, les vogues reprennent avec le rythme des saisons, tout s’apaise, tous se soulagent.
Jusqu’au jour où l’inimaginable devint réalité. Quelques années après, à minuit pile, dans la nuit du 24 au 25 décembre, un enfant vint au monde dans une grange du bas du village, poussant lui aussi un cri étrange et glaçant. Cette fois-ci tout le village accouru pour voir le nouveau-né. Le curé l’inspectait et se signait tant et plus. Cet enfant avait deux petites ailes dans le dos. Un petit ange était né. Authentique ! Il ne lui manquait que l’auréole. Incroyable ! Et promis là encore le taux d’alcoolémie moyen était en dessous de la moyenne habituelle de ce soir de réveillon.
Georges revint. Car oui, vous l’avez peut-être oublié, pris par le fil de l’histoire, mais ce petit diable du début ne fut pas baptisé du prénom de Georges car le curé s’en fut trop vite, mais c’est le prénom que ces parents avaient choisi pour lui. Tiens, ses parents me direz-vous, on en a pas parlé… Ben l’histoire ne les a pas retenus. Pourquoi ? De quel droit ? Je l’ignore.
Georges, donc, revint. Dès la naissance de l’ange ! Il rodait, tous le sentaient. Il laissait des traces par-ci par-là dans les jardins où quelques poules et légumes disparaissaient.
Le petit ange ne connut pas le même sort que Georges, vous vous en doutez. Il fut adoré et chéri par tout le village. Autant que le retour de Georges faisait peur, autant la ferveur à l’égard de l’ange grandissait.
Jusqu’au jour de l’affrontement. Car oui, un affrontement était inévitable. Et pile le jour où le Pape et toute sa cour vint au village bénir l’ange, ou se faire bénir par lui, disent les mécréants.
Frère Auguste était un de cette cour. Il avait pour mission de relater les voyages et rencontres du Pape. Il notait tout scrupuleusement dans son grand parchemin qui ne le quittait jamais. Vraiment jamais bande de curieux !
Et la légende dit que c’est alors que le L unique de Chateauvilain devint célèbre. Mais il me manque des éléments pour relier Georges et l’ange au parchemin… Peut-être le pourrez-vous.
En attendant, je vous laisse le soin de signer le petit parchemin aimanté au panneau.