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L'Eglise de Vers Traditional Geocache

Hidden : 9/11/2021
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Histoire de l’église de Vers

L’actuelle église de Vers a été édifiée en deux parties (clocher, puis église) et dans deux pays différents !

Tout commence au début du XIXe siècle, avec une église dont le clocher est en très mauvais état. En 1838, face au risque d’effondrement d’un pan de mur, la commune décide de construire un nouveau clocher, pour un coût représentant cinq fois son budget annuel ! L'intendant du royaume de Piémont-Sardaigne ayant ratifié la demande, les plans du futur clocher (14,60 mètres) sont dessinés par l’architecte Jean-Louis Ruphy, dans le style néo-classique en vogue à l’époque.

Dirigé par les ingénieurs Blanchet et Mollet, le chantier est réalisé par François Burnier, entrepreneur-maçon à Viry, avec Jean-Antoine Sallaz et Antoine Jacquet, charpentiers à Copponex et à Cruseilles, et Louis Gantoy, ferblantier à Saint-Julien.

Pour financer les travaux, la commune va vendre un bois de sapins, bénéficier de quelques subventions, dont un don de 1150 livres de sa sainteté le pape Grégoire XVI, et faire appel aux corvées. Une partie de la population va ainsi fournir et livrer des matériaux.

La construction du nouveau clocher sera achevée en 1840, pour un coût de 7000 livres.

À noter que ce clocher est doté d’un bulbe, une forme architecturale courante dans les paroisses des montagnes des Savoie, mais rare dans le secteur de Saint-Julien-en-Genevois.

 

Nous voici maintenant en 1865, dans une commune de Vers devenue française depuis cinq ans, et avec une église jugée « dans un état de complète indécence » par Claude-Marie Magnin, l’évêque d’Annecy.

Un an plus tard, Ignace Monnet, l’architecte du diocèse qui vient de terminer l’église de Saint-Julien, est mandaté par la commune pour réaliser les plans de la nouvelle église. Si le clocher, sarde, était de style néo-classique, le nouvel édifice sera néo-gothique, car en trente-cinq ans, la mode architecturale a évolué ! Les corvées n’étant plus obligatoire, la commune aura du mal à financer sa construction.

Les travaux seront effectués par les entreprises Falleti, de La Roche-sur-Foron, et Mosca, de Bonneville.

Cette nouvelle église, en forme de croix latine, est située sur un axe nord-sud alors que la précédente était placée au même endroit sur un axe est-ouest. Elle repose sur des fondations en granite, taillé dans des blocs erratiques du secteur, et sera achevée en 1870. Sa construction aura coûté la somme de 24.747 francs. Un montant trop élevé pour la commune qui ne pourra honorer certains de ses engagements. Il faudra attendre 1877 et deux subventions de l’État de 2500 et 9000 francs pour pouvoir enfin régler le solde des travaux aux entrepreneurs.

L’église sera consacrée en 1887 par Louis Isoard, évêque d'Annecy, sous le vocable de « Notre Dame de la Nativité ».

Les secrets de la boule sommitale du clocher de Vers

Située au sommet du clocher, juste sous la croix, une boule sommitale contient d’étonnants messages, déposés au fil des décennies par les artisans qui ont rénové l’édifice.

La première missive fut placée en 1840 dans la boule en cuivre par les charpentiers Jean-Antoine Sallaz et Antoine Jacquet, qui venaient d’achever la construction du toit de l’édifice.

Redécouvert lors des travaux de rénovation de 2001, soit 161 ans après avoir été déposé, ce document avait gardé toute sa magie. Certes, le papier avait jauni, mais l’écriture malhabile et approximative de cette missive conservait toute sa charge émotionnelle :

« Cette saison a été une saison d’abondance en toute chose mais le temps surtout pendant l’ottone a éttoit un tempts pluvieus ce qui nous a emppechés de n’avoir pu le faire plutos, ces aux ont fait beaucoup de ravages dans ces environs comme jamais personne n’avait vu. Nous rendons graces à Dieu de ce qui nous a préservé daccidant en faisan cet édiffice ».

 
   

En 1901, des travaux de réfections sont nécessaires pour l’église et son clocher.

Le charpentier chargé de l’ouvrage est un certain L. Marquet, qui ne manque pas d’humour et semble avoir eu quelques problèmes avec les paroissiens de Vers. Dans le message qu’il joint à la première missive, il explique : « Nous constatons avec regrets que la commune de Vers, quoique existante à une époque libérale et progressiste, est encore en retard d’un siècle. Que la principale culture étant le foin, les ânes y abondent. Aussi c’est avec plaisir que nous terminons ces travaux pour ne pas subir l’atavisme et ne pas dédire le proverbe « dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es ». Comme nos cerveaux se trouvent atrophiés par le charme intellectuel et scientifique de ce charmant pays, nous terminons la rapide rédaction de ce procès-verbal en souhaitant aux générations futures, si cet écrit leur parvient, notre salut fraternel ».

L’aventure épistolaire continue en 1954 avec le remplacement de la toiture du clocher et un message signé du charpentier Ludovic Allera qui remercie le maire, Charles Gros, de son accueil et explique que le curé de l’époque, le célèbre Claudius Fournier, « a brillé par son absence et son ignorance durant toute la durée des travaux ».

Lors de la dernière réfection de l’église et du clocher, en 2001, un nouveau message, très convenable, a été ajouté aux précédents par les charpentiers. L’équipe municipale dirigée par Clovis Excoffier a quant à elle glissé dans la boule sommitale un exemplaire du journal Le Messager relatant l’histoire de l’église de Vers et quelques pièces et billets de ces francs français qui allaient laisser leur place à l’euro le 1er janvier 2002.

L’Abbé Claudius Fournier

La bâtisse face à l'église, de l’autre côté de la route, fut la demeure de l’Abbé Fournier, curé de Vers de 1929 à 1961.

Durant l’occupation allemande, le village de Vers servait de relais à ceux qui, fuyant le régime de Vichy ou la police allemande, cherchaient à passer en Suisse. Le curé de Vers accueilli beaucoup de familles de réfugiés juifs dans son presbytère. Malgré les risques encourus, il a, avec l’aide de plusieurs habitants de la commune, sauvé la vie de ces réfugiés en les guidant vers la frontière suisse toute proche.


C’est pour cette attitude exemplaire que l’abbé Claudius Fournier a reçu à titre posthume, lors du pèlerinage du 1er août 1993, la médaille des Justes parmi les Nations décerné par l’État d’Israël.

En 2012, la place "Abbé Claudius Fournier*", ancienne place de l’église, à Vers, a été inaugurée.

 

Un projet de restauration complet

Bien que la construction de l'église date de 1870, ce bâtiment a été entretenu régulièrement depuis sa construction. Cependant, à ce jour, une nouvelle campagne de restauration doit être entreprise pour assurer la maintenance de l'édifice.

A ce jour, une première tranche de travaux est programmée. Elle porte sur les travaux extérieurs à effectuer sur le bâtiment assurant ainsi la protection du clos et du couvert de l'édifice. La pose d'un appareil d'assèchement est également programmée dans cette 1ère tranche de travaux afin d'anticiper sur l'assainissement intérieur des murs de l'église avant restauration.

Fondation du Patrimoine

                            

Texte : Dominique ERNST, journaliste auteur conférencier spécialiste de l'Histoire du Genevois

Merci à Dominique pour la rédaction, les photos, et à Mme la Maire Joëlle Lavorel pour son autorisation.

Mairie de Vers

Additional Hints (Decrypt)

Qrfpragr zntaégvdhr

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)