
L’Alta Rocca compte à la fin du XIe siècle trois pièves dont Carbini et son église San Giovanni Battista, église romane seule susceptible de pratiquer le baptême. A cette époque la Corse est sous l’autorité de l’archevêque de Pise.
Du fait de l’influence de Pise, les églises Corses du XI et XIII siècle reprennent le style roman dit « pisan » qui se trouve en Toscane et en Sardaigne. En Corse du fait des moyens limités des communautés rurales, le décor est rare, limité à quelques sculptures, les architectes préférant jouer avec la polychromie des pierres taillées. Ce sont des monuments peu élevés, disposant d’une nef unique terminée par une abside semi-circulaire orienté d’est en ouest et éclairée par d’étroites fenêtres en forme de meurtrière. Le décor d’intérieur a disparu.
L’église est flanquée d’un campanile, séparé.
Le fronton triangulaire possède sept arcs sur modillons et supporté par un bandeau mouluré avec neuf petits arcs sur modillons. La toiture est recouverte de pierres plates en granite ou teghji.
