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Yssingeaux : un nom peu commun, qui commence par Y et se termine par X, deux lettres qui font la joie des mathématiciens, ou leur tourment… Volontiers on fait le rapprochement entre le nom de la ville et ses armoiries dans lesquelles cinq coqs annoncent le lever du jour avec cette devise : « evocant auroram ». D ‘aucuns admettent commodément que l’origine est la transcription du patois local : « Lou cin djaï » (les cinq coqs).
En fait, tous les historiens locaux sont d’accord pour affirmer que le curieux toponyme existait bien avant le blason. Des invasions barbares avaient touché tout le Velay au Vème siècle et le nom serait tout simplement lié à la demeure ou au domaine du premier occupant des lieux, un certain Isingaud : il est mentionné en l’an 985 dans le cartulaire de Chamalières puis avec des variantes dans celui d’Ainay en 1106 et de Cluny en 1109 ; c’est un nom germanique terminé en aud, comme le sont encore beaucoup de noms de famille en France. Le dictionnaire de Trévoux qui faisait autorité, écrivait en 1743 : Issengeaux.
C’est vers l’an 1000 qu’est apparu véritablement le rôle de centre administratif, de la ville. Châteaux et seigneuries jouent un rôle fondamental mais les relations sont complexes entre l’évêque du Puy qui détient beaucoup de pouvoir, souvent opposé aux familles « régnantes » des Saussac ou Vertamise. L’essor de la ville date du XIIème et surtout du XIVème siècle lorsqu’elle deviendra « bourgeoise », c’est-à-dire peuplée d’hommes de lois, de religieux et de marchands – avec donc des marchés importants dont il subsiste une belle atmosphère aujourd’hui encore chaque jeudi. La cité s’était entourée de remparts pour se protéger. Des murs qui furent rasés en l’an IV de la Révolution.
