La végétation révèle la nature des roches
Le versant abrupt du Haut-Fourché que nous avons sous les yeux est le résultat combiné de phénomènes géologiques complexes liés à la tectonique des plaques. Les couches sédimentaires horizontales ont été chamboulées lors de la formation de deux chaînes de montage : vers - 550 Ma, la chaîne cadomienne ; vers - 320 Ma, la chaîne hercynienne.
Des couches géologiques se sont redressées presque à la verticale.
Suite au soulevement, la rivière a recreusé son lit, dégageant le long de ses rives les couches géologiques, mettant ainsi à nu les couches verticales.
Au sommet, ces séries de roches formées successivement au cours du temps affleurent côte à côte au niveau du sol. Ainsi, en quelques pas, passant successivement des grès armoricains aux schistes ordoviciens puis aux grès de May nous franchissons allégrement quelques centaines de millions d'années !
L'observation attentive d'un paysage permet de découvrir des indices sur la nature du sous-sol : la structure du paysage, les sols et la végétation sont autant de signes de la présence de telle ou telle roche.
Face à nous sur les pentes du Haut-Fourché, une alternance de végétation révèle la composition des affleurements rocheux : sur le grès milieu acide et pauvre dominent les résineaux ; sur les schistes, plus fertiles, s'installent des feuillus.
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