Ouvrage sensationnel de 86 kilomètres (le plus long des Gaules et classé dans les 10 premiers du monde romain), paré entièrement de l'opus reticulatum mixtum en surface et doté de 4 ponts-siphons (exclusivités absolues), l'aqueduc romain du Gier ou du Pilat a été récemment daté de l'époque de Trajan (?). ll alimentait Lugdunum en plus de 3 autres aqueducs qui l'avaient devancé : Mont d'Or, Brévenne et Yzeron. Débutant à Saint-Chamond, au lieudit Moulin Combat à Layat, près de Notre-Dame de l'Hermitage, il traverse 11 communes dans la Loire et 11 autres dans le Rhône afin d'aboutir à Fourvière. Plus de 90% de son parcours est enterré pour le protéger des intempéries comme des convoitises. Il passe les dépressions soit par des ponts, soit par des siphons. Les 4 réservoirs de chasse : Leymieux (42) sur la Durèze, et les 3 autres dans le département 69, la Gerle sur le Garon, le Plat de l'Air à Chaponost, sur l'Yzeron et celui situé dans l'enceinte de l'ex-fort de Saint-lrénée (résidence universitaire Alix) ont laissé des vestiges alors que les bassins de fuite ont disparu... L'aqueduc compte aussi au moins 12 tunnels répertoriés, dont le plus long (plus de 800 mètres) se situe à Mornant (69). Des regards ou des puits (tunnels) placés tous les 2 actus (entre 72 et 79 mètres) ont participé à sa construction et permis son entretien.
A la sortie de Saint-Joseph, vous allez côtoyer deux vestiges liés à l'aqueduc romain du Gier. Quitter le regard de Monteiller en sortant du hameau par la gauche. Après avoir traversé tout le village et passé sous le Crêt-Chagneux, à la suite de quelques virages, en bas d'une descente, vous trouverez à gauche de la route un petit parking adéquat avant un panneau indiquant un cours d'eau. Du même côté, sur la paroi boisée, faufilez-vous par un sentier jusqu'à ce que vous croisiez une belle ornière spectaculaire creusée par des Romains, protégée aujourd'hui par un fil de fer barbelé : c'est la Tranchée Supérieure, ouvrage peut- être lié à un premier tracé erroné de cet aqueduc(?). Vous pourrez y admirer de magnifiques tailles dans les rochers. Cette visite est recommandée surtout en hiver car trop urticantes aux autres saisons… De retour à la voiture, cueillez au passage la boîte à loguer. De l’autre côté de la route, le dernier pont de l’aqueduc romain du Gier, de la Loire, franchissait le grand Bozançon. Il en subsiste un pilier et une arche pourvue de quelques réticulés. A la suite d’un changement de propriétaire, on ne peut plus y accéder aujourd'hui.
