L’auberge de la Grand’Maison (1 rue Jean-Marie de Lamennais)
Avez-vous remarqué ces deux étranges pierres de granit insérées dans la façade de l’immeuble du n°1 rue Jean-Marie de Lamennais ?
Chacune d’elles porte une inscription. Sur la pierre du haut, l’on peut lire « Lan mille V cts douze » (l’an 1512). Sur celle du bas : « Ceste maison est en Noyal ».
Les anciens remparts de la ville
Ces deux petites inscriptions en disent beaucoup sur l’histoire des limites de la ville !
En 1512, nous étions donc ici sur la paroisse de Noyal et non de Pontivy. La ville était alors ceinte de remparts, eux-mêmes jouxtés de douves. Percées dans ce rempart, des portes permettaient d’entrer et sortir de la ville.
Tout s’explique quand on sait que la rue du Médecin Général Robic (rue qui croise la rue JM de Lamennais sur votre gauche) s’appelait jadis « rue des petites douves » et que l’une des portes de la ville se situait juste au bout de la rue du Fil (rue piétonne située à votre gauche). Nous étions donc bien ici à l’extérieur de la petite cité pontivyenne !
L’auberge de la Grand’Maison
Mais que font ces deux belles pierres de granit dans un immeuble construit au XXe siècle ?
Ce sont en fait les deux seuls vestiges de l’auberge de la Grand’Maison, relais de poste construit au début du XVIe siècle aux portes de la ville.
Saurez-vous retrouver l’emplacement originel de ces deux inscriptions sur la photo ci-dessous représentant l’auberge de la Grand’Maison avant sa destruction ?
Photo : L’ancienne auberge Grand’Maison © archives municipales de Pontivy, 2Z113.
Texte : Service patrimoine de la Ville de Pontivy/ Pays des Rohan, pays d’art et d’histoire.