Ce lieu est une propriété privée que vous êtes libre de visiter. Nous vous remercions de respecter la carrière et de ne rien escalader pour votre sécurité. Il est de votre responsabilité de faire attention lors de votre visite.
Le calcaire de la vallée de la Belle était prisé ; la pierre est belle, jaune clair, dure et uniforme, et ne craint pas le gel ; tous les métiers de la pierre s’exerçaient à la Talonnière : carrier, roulier, chaufournier, tailleur de pierre.
L’exploitation semble récente, le premier carrier sur la vallée est recensé en 1866 ; par la suite, plusieurs générations de BONNET vont s’y succéder.
Pendant la première moitié du XXème siècle. deux familles habitant La Talonnière, les BONNET et les NICOLAS, se partagent l’exploitation des carrières ; l’extraction de la pierre a cessé dans les années 1930 ; le dernier tailleur, Berty BONNET, a continué le métier jusqu’aux années 1970 en utilisant la pierre de la vallée de la Vienne , de Migné ou Lavoux.
Cimetière de Magné, cabochons de céramique signalant les entreprises
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Selon Alain NICOLAS, né en 1929, qui a fait son apprentissage à La Talonnière auprès de son père Marcel, le travail commençait par la « découverte » du banc de pierre ; on déblayait la terre de surface, dont la couche pouvait atteindre deux mètres ; une fois la pierre mise à jour, on pratiquait une « tranche » assez profonde dans laquelle on introduisait des coins métalliques sur lesquels on frappait pour faire éclater le banc ; les blocs étaient transportés au chantier à l’aide d’un diable ; on distinguait une succession de plusieurs bancs de pierre : d’abord, le « banc tendre », plusieurs bancs dont « le banc dur », puis le « banc d’un pied » - la meilleure pierre - quelques autres bancs, jusqu’au « banc dans l’eau ». La carrière pouvait « avancer » de 5m par an, et fournissait : seuils de portes, dalles, marches d’escalier, manteaux de cheminées, jambages et palantrages… et aussi les pierres tombales.
Ces artisans étaient aussi des artistes tailleurs de pierre, possédant un savoir-faire transmis de génération en génération, et qui laissent dans les cimetières de Magné, mais aussi de Sommières, Champagné, Aslonnes…des témoignages, souvent anonymes, de leur grande maîtrise et de leur créativité.
Cimetière de Magné, production atelier famille BONNET
Le cimetière de Magné, que vous pouvez visiter dans le bourg, présente un patrimoine exceptionnel en matière de sculpture funéraire. Il semble que, là plus qu’ailleurs dans les communes où exerçaient des ouvriers dans les mêmes conditions, se soit développé une forme d’expression particulière, qui a intégré les grands courants artistiques européens comme l’Art Nouveau, puis l’Art Déco. Alain NICOLAS est ainsi l’auteur du décor de quelques tombes remarquables ; et aussi du calvaire du « cimetière neuf » (extension), commandé par l’Abbé REUILLET vers 1950 (le socle est en pierre du « banc dur », et la croix en pierre du « banc d’un pied ».
Cimetière de Magné, décor funéraire de Alain NICOLAS
Cimetière de Magné, le calvaire du "cimetière neuf" réalisé par Alain NICOLAS
J.Jacques CHEVRIER, Pierre CHEVRIER, Henri DONZAUD
(Atelier « Patrimoine » du Centre Culturel-La Marchoise – Gençay)
Sources : Cahier N°6 des « Balades Culturelles dans la Mémoire » (Juin 2015)
Documents édités lors des balades des 7 juin et 16 Août 2015
Entretien avec Alain NICOLAS (30 Juillet 2015)
Ce geocache fait partie d'une série qui a pour but de vous faire découvrir différents lieux de la commune de Magné que ce soit à pied ou à vélo. Cette série a été réalisée par le conseil municipal de Magné.