DIXMUDE : dirigeable Zepplin LZ114 livré à la France par l'Allemagne au titre de dommages de guerre (1914-1918).
LE DERNIER JOUR /
Le 18 décembre 1923, commandé par le lieutenant de vaisseau du Plessy de Grénédan, le Dixmude décolla de Cuers avec la ferme intention de battre le record du monde de durée alors détenu par les Anglais. La première partie de la mission comportait un exercice avec l'escadre. Outre l'équipage, 7 officiers passagers avaient pris place à bord ( 50 personnes au total).
Il traversa la Méditerranée, survola la Tunisie (Bizerte) puis se dirigea vers le Sahara. Le 19 décembre, après avoir survolé Ouargla et In-Salah, il mit le cap sur Alger.
Le 20, après Toggourt et Biskra, il rencontra des vents violents provenant d'une tempête sur la Méditerranée qu'il atteignit dans la nuit, alors, il dut changer de cap vers la Tunisie.
Le 21, il chercha un terrain pour atterrir, ce qui demandait une plateforme de 200 m de long mais surtout 200 à 300 hommes pour maintenir plaqué au sol le dirigeable. Toute la journée du 21, ballotté par la tempête, il tenta de rallier soit Alger (Baraki), soit Colomb Béchar. Mais le 22, à cours d'essence, il se laissa dériver vers le golfe de Gabès en Tunisie, qu'il atteignit en milieu d'après midi, espérant que la tempête, calmée, lui permettrait de remonter vers le nord-est pour atteindre le terrain de secours le 23 à l'aube.
Mais dans la nuit du 23, on perdit le contact radio. Un homme de la surveillance côtière de la Sicile aperçut une boule rougeoyante au-dessus de la mer. On suppose que c'était le dirigeable, frappé vraisemblablement par la foudre, qui s'était abimé en mer.
La mer rejeta deux corps, ceux du commandant et du benjamin de l'équipage, un quartier-maître radio. Un monument fut érigé à Pierrefeu (Var) à la mémoire des 50 disparus.
* Certains situent la fin du dirigeable à la date du 21 décembre. Il semble plus vraisemblable de retenir la date du 23 au vu des éléments d'information existants.