Mais comment se forme la forêt ?
Les premières essences à s’implanter sur un terrain dénudé voire très pauvre seront des arbres de « lumière » : leurs graines sont légères et arrivent portées par le vent. Ce sont les saules, les bouleaux, les mélèzes … Sous la couronne de ces arbres de « lumière » qui vont se développer, l’ombre faible et diffuse va permettre le début d’une formation d’humus grâce aux feuilles et branches mortes qui vont tomber au sol. La deuxième étape peut alors s’enclencher avec l’implantation des arbres « demi-lumière » puis des arbres « demi-ombre » qui vont enrichir peu à peu le sol et favoriser l’installation d’une forêt « climax » composée d’essences d’ «ombres », plus hauts, plus solides, plus gros, et capables de stocker énormément d’eau. La sylviculture, ou culture des arbres, imite ce processus : elle tient compte de ces phénomènes, en plantant des arbres dans une succession naturelle permettant un partenariat entre eux, contrairement aux plantations où les arbres en concurrence sont plus sensibles aux maladies et avec du bois de qualité inférieure.