Vous vous souvenez quand on était gamins ? On passait nos journées dehors, à explorer, s’inventer des histoires et vivre toutes sortes d’aventures. On rentrait chez nous maculés de boue, les joues rouges à force d’avoir couru, sauté, grimpé. Les choses semblent avoir bien changé et les enfants d’aujourd’hui sont de plus en plus sédentaires. La faute aux écrans, à un emploi du temps surchargé, mais aussi à la peur de l’insécurité qui est désormais associée à l’extérieur : la nature est devenue synonyme de danger, et l’on tend à cantonner les plus jeunes dans des espaces clos, balisés, persuadés qu’on pourra mieux les surveiller et les protéger.
La forêt comme salle de classe ? Ce n’est pas une utopie d’un autre temps ni une tendance nouvelle. En 1950, le Danemark a été le premier pays à impulser ce type d’école, et depuis 2018 la France a suivi l’exemple.
Permettre aux élèves de se (re)connecter à la nature, de se dépenser, d’apprendre du monde qui les entoure, telle est la promesse des écoles en forêt. Les données sont nombreuses pour vanter les bienfaits de cette pédagogie alternative : des enfants moins stressés, plus attentifs et concentrés, plus autonomes et débrouillards, plus créatifs, ayant une meilleure motricité et plus de confiance en eux. Habitués à évoluer en petits groupes ils développent l’entraide, l’esprit d’équipe et la coopération. Connectés à la nature, ils sont sensibilisés à la préservation de l’environnement. Moins malades, moins allergiques, ils renforcent leur système immunitaire.