Voici une série de 8 caches sur Saint-Affrique en souvenir de nos héros mort pour la France. Un hommage aux victimes des guerres qui méritent notre admiration et notre reconnaissance. Il est de notre devoir de mémoire de le faire passer aux générations futures pour que nos jeunes prennent le relais du souvenir.
C'était en 1943 Marie-Jeanne est envoyée à Auschwitz. Elles étaient 230 dans le train qui est parti de Compiègne le 24 janvier 1943 en direction d'Auschwitz. 49 sont revenues après 27 mois de déportation. A son retour, Marie-Jeanne Bauer née Gantou a livré son témoignage à Charlotte Delbo, une rescapée d'Auschwitz comme elle. Marie-Jeanne va à l'école à Saint-Affrique jusqu'au brevet élémentaire, puis elle fait des études d'infirmière et, quand elle a son diplôme d'Etat, travaille dans les hôpitaux de Paris. Ellle épouse en 1937 Jean-Claude Bauer, docteur en médecine. Tous deux sont communistes et dans la résistance dès le début de l'occupation. En 1942 ils appartiennent au Font national ils servent de boîte à lettres, recherche des cachettes pour des combattants clandestins. Le docteur Bauer est arrété le 1er mars 1942 à Paris. Sa femme, Marie-Jeanne, le 6 mars. Le 23 mars 1942, Jean-Claude Bauer est fusillé au Mont-Valérien. Le 24 août elle est transférée au fort de Romainville d'où elle est partie le 22 janvier 1943 pour Compiègne et Auschwitz.
Prise au revier comme infirmière, attachée au bloc des contagieux, elle a vu mourrir nombre de camarades du convoi.Elle a eu le typhus. A nouveau au revier pour un trachome, elle n'est pas partie pour Ravensbrück avec les autres le 2 août 1944 et elle a vu l'armée soviétique à Auschwitz. Un soir, un soldat Polonais de l'armée soviétique arrive complètement ivre. Il a appris que sa famille a été tuée. Déséspéré, il entre dans la pièce où se trouve Marie-Jeanne, la regarde, dit : "Deutsch" et fait feu. La balle est passé dans la crosse de l'aorte et était ressortie sous l'omoplate sans toucher ni coeur ni poumon. Marie-Jeanne a plaidé la cause du soldat : il n'a pas été fusillé. Elle savait qu'on pouvait être fou de douleur. Elle arrive à la gare du Nord le 15 juillet 1945 et apprend que son frêre a été fusillé à Saint-Affrique le 13 août 1944.
Elle décéde en 1984.
