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63 - [ GeoSarthe 72 ] - đŸđŸŽïžđŸŽïžđŸŽïž Mystery Cache

Hidden : 4/8/2023
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


63 - GeoSarthe 72 

 

Marie Pape-Carpantier, nĂ©e Marie JosĂ©phine Olinde Carpantier Ă  La FlĂšche le 10 septembre 1815 et morte Ă  Villiers-le-Bel le 31 juillet 1878, est une pĂ©dagogue et fĂ©ministe française. LiĂ©e aux mouvements fouriĂ©ristes, peut-ĂȘtre aussi Ă  la franc-maçonnerie, elle combat la misĂšre et l’injustice sociale, lutte pour l’éducation des filles, milite pour la question des femmes. Elle est rĂ©voquĂ©e en 1874 – Ă  59 ans – pour libre pensĂ©e. Elle rĂ©nove l'enseignement de la petite enfance et est ainsi la pionniĂšre de l'enseignement prĂ©-Ă©lĂ©mentaire en France. Elle a Ă©crit des articles dans L'Économiste français, hebdomadaire Ă©conomique fondĂ© en 1862 par Jules Duval.

Une jeune fille issue du peuple
Lorsque Marie Carpantier naĂźt en 1815, La FlĂšche est une ville paisible qui s’ordonne autour de l’ancien collĂšge des JĂ©suites que NapolĂ©on a transformĂ© en PrytanĂ©e militaire. C’est une ville oĂč, selon Colette Cosnier : « il fait bon vivre dans ses maisons de tuffeau aux toits d’ardoises ». Ses parents y arrivent par les hasards de la vie militaire. Son pĂšre, AndrĂ© Carpantier Ă©pouse JosĂ©phine Rose. Ils ont deux enfants et Mme Carpantier est de nouveau enceinte en 1814. En 1815 Ă  La FlĂšche, les Cent Jours voient Ă©clater une insurrection royaliste au cours de laquelle AndrĂ© Carpantier est tuĂ© lors d’une fusillade. Il meurt le 21 mai. Sa femme va dĂšs lors vivre dans la pauvretĂ©, la douleur et la misĂšre. Le 10 septembre Ă  8h du soir naĂźt Marie JosĂ©phine Olinde. Afin de subvenir aux besoins de ses enfants, JosĂ©phine Carpantier trouve un emploi de lingĂšre Ă  la « taillerie » du CollĂšge royal et doit se rĂ©signer, faute de moyens pour payer une nourrice, Ă  confier Marie Ă  sa grand-mĂšre, dentelliĂšre Ă  Alençon jusqu’au moment oĂč elle pourra aller Ă  l’école.

Marie revient Ă  la FlĂšche Ă  l’ñge de quatre ans, mais elle n’aime guĂšre l’école, entre autres Ă  cause de la punition qu’elle a subie pour s'ĂȘtre battue avec une autre fillette. Elle a dĂ» porter une robe de pĂ©nitence. Ceci l'a humiliĂ©e et elle n'a pas compris cette punition. À 11 ans, Marie quitte l’école pour aider sa mĂšre dans ses travaux de couture. Elle part dĂšs lors en apprentissage de repasseuse puis de gantiĂšre. À l’époque, les enfants travaillaient dans les manufactures et il faudra attendre la loi du 22 mars 1841 pour qu’il soit interdit d’employer des enfants de moins de huit ans et des journĂ©es de huit heures pour les moins de douze ans.

Une femme dans l’institution Ă©ducative
Les salles d'asile Ă  l’époque de la loi Guizot

Marie Pape-Carpantier, photographie non datée.
En 1833, la loi Guizot oblige chaque commune Ă  ouvrir une Ă©cole primaire. La mĂȘme annĂ©e, Jean-Denis Cochin publie Le Manuel des salles d’asile. Ce manuel donne des conseils sur le fonctionnement de ces Ă©tablissements, des modĂšles d’emploi du temps, etc. Ce projet d’ouverture des salles d’asile est destinĂ© aux enfants de deux Ă  six ans issus des milieux pauvres. Les salles ont Ă  la fois pour but l’éducation des enfants et de libĂ©rer les femmes de la contrainte de garder leurs enfants. Ce projet est adoptĂ© sur le plan national. Cette institution est Ă  l’origine de l’école maternelle. DĂ©jĂ , en 1826, en France, une initiative fĂ©minine avait abouti Ă  la crĂ©ation d’un Ă©tablissement pouvant recevoir quatre-vingts enfants. Cependant, en 1833, les salles d’asile sont encore une invention rĂ©cente et peu de villes en possĂšdent (9 Ă  Paris et Strasbourg, 4 Ă  Lyon, 1 Ă  Chartres).

Dans la Sarthe, les municipalitĂ©s multiplient les loteries, fĂȘtes de charitĂ© afin de financer leur installation. À la FlĂšche, un projet d’ouverture est confiĂ© Ă  la mĂšre de Marie en 1834. La salle est fondĂ©e le 27 fĂ©vrier 1834. Dans cette commune, l’installation semble trĂšs rudimentaire : il s’agit plus d’un lieu oĂč l’on garde les enfants loin des intempĂ©ries et des mauvaises rencontres qu’un lieu d’éducation. Les activitĂ©s proposĂ©es sont de courte durĂ©e afin de ne pas ennuyer et dĂ©goĂ»ter les enfants : priĂšre, instruction, travail manuel et rĂ©crĂ©ation. Marie Carpantier participe Ă  l’encadrement des enfants, tout en se formant Ă  la FlĂšche puis au Mans. Elle commence comme simple surveillante. Le 20 dĂ©cembre, elle est nommĂ©e Ă  la direction de la salle d’asile. ÂgĂ©e de dix-neuf ans seulement, elle est responsable d’une centaine d’enfants. Elle reçoit des conseils de Claude Pape, directeur de la salle d'asile du Mans, et de Jean-François Philippe de Neufbourg, un enseignant et un fouriĂ©riste, qui a connu son grand-pĂšre. Marie Carpantier, directrice, doit ĂȘtre prĂ©sente de sept heures du matin en hiver et neuf heures en Ă©tĂ© jusqu’à huit heures du soir et elle doit enseigner les premiers principes : instruction religieuse, notions Ă©lĂ©mentaires de lecture, d’écriture, de calcul auxquelles s’ajoutent les chants, la couture et l’ouvrage manuel.

En 1839, Marie tombe malade. Elle est Ă©puisĂ©e par tout ce travail et par les responsabilitĂ©s auxquelles elle doit faire face. Les familles la regrettent ainsi que l’inspecteur de l’instruction publique qui dĂ©clare : « on ne peut espĂ©rer retrouver plus facilement dans une directrice le rare mĂ©rite qui distinguait mademoiselle Carpantier ». Elle devient demoiselle de compagnie auprĂšs d'une riche FlĂ©choise avec qui elle se lie d’amitiĂ©, et se consacre Ă©galement Ă  l'Ă©criture. Puis elle reprend ses activitĂ©s passĂ©es.

Le 4 juillet 1842, on lui confie la direction de la principale salle d’asile du Mans. Mais Marie n’aime pas la façon dont ces salles sont dirigĂ©es et n’apprĂ©cie pas la « mĂ©thode » prĂŽnĂ©e par Le Manuel des salles d’asile, qui Ă  l’époque devait ĂȘtre suivi de maniĂšre trĂšs rigoureuse. Selon elle, « la mĂ©thode c’est la lettre morte. Il faut que l’instituteur apporte la couleur, le mouvement, l’à propos, l’avis ». Elle insiste sur l’importance de la « leçon de choses », qu’elle conçoit comme une approche de la connaissance avant tout sensible, faite de sensations et d’intuitions plus que de principes, permettant aux jeunes enfants d’ouvrir leur intelligence et de s’approprier le monde Ă  travers le corps et son langage. Marie Carpantier reste au Mans pendant cinq ans.

Marie Pape-Carpantier, directrice et pédagogue
DĂšs 1845, Marie Pape-Carpantier propose de changer la salle d’asile en « Ă©cole maternelle ». L’objectif, semblable Ă  celui des salles d’asile, est de rĂ©pondre aux curiositĂ©s de l’enfant, d’attirer son attention sur le monde. Le but premier n’est donc pas d’en faire de petits savants puisque l’on ne pratique que l’initiation : lecture, Ă©criture
 L’enfant a besoin de s’amuser et ce lieu rĂ©pond parfaitement Ă  cela. En 1846, elle publie Conseils sur la direction des salles d’asile (remarquĂ© par le ministre de l'Instruction publique, l’acadĂ©micien Narcisse-Achille de Salvandy). La rĂ©volution de 1848 Ă©clate. Elle prĂ©sente son projet au nouveau ministre de l'Instruction publique, Lazare Hippolyte Carnot, pĂšre du futur prĂ©sident de la RĂ©publique Sadi Carnot. La haute commission des Ă©tudes s’occupe de la rĂ©forme des salles d’asile. En effet, leur nom rappelle trop la misĂšre et l’aumĂŽne. Il est remplacĂ© par celui d’école maternelle. L’arrĂȘtĂ© est signĂ© le 28 avril 1848 par Carnot. Elle est nommĂ©e Ă  Paris comme directrice de la « maison d’études » destinĂ©e aux futurs enseignants et directrices de maternelle. Marie Pape-Carpantier devient directrice de cette Ă©cole normale maternelle Ă  Paris, et le reste pendant 27 ans. En 1849, elle Ă©pouse le lieutenant LĂ©on Pape, fils de Claude Pape, l’ancien directeur de la salle d’asile du Mans.

Le terme d’école maternelle retombe dans l’oubli jusqu'Ă  ce que Jules Ferry alors ministre de l’Instruction publique, et son chef de cabinet, Ferdinand Buisson, influencĂ©s par Pauline Kergomard ne l’impose Ă  nouveau. en 1881 dans les lois Jules Ferry.
Sous le Second Empire, elle est inspectrice des salles d’asile placĂ©es sous la protection de l’impĂ©ratrice EugĂ©nie. En 1861, Marie Pape-Carpantier dirige le cours pratique et forme donc les enseignantes, qui, d’aprĂšs les derniers textes, devront peu enseigner. Par la suite, elle se consacre Ă  l’éducation des filles. Mais le sujet s'avĂšre d’une grande complexitĂ©. Par le biais de ses livres, Marie Pape-Carpantier fait un plaidoyer, afin que ceux qui ont le pouvoir se soucient de l’instruction des femmes pour enfin leur faire la place dont elles sont dignes. Elle est alors considĂ©rĂ©e comme une fĂ©ministe notamment Ă  cause de la rĂ©daction de sept articles sur la question des femmes, « une question de justice et de bien ĂȘtre, intĂ©ressant la sociĂ©tĂ© et l’humanitĂ© ». Il faut que les femmes trouvent leur place auprĂšs des hommes et qu’elles accĂšdent enfin Ă  l’éducation.

Ses travaux sur les salles d'asile sont récompensés à Londres lors de la troisiÚme Exposition universelle de 1862.

Sa rĂ©putation atteint son apogĂ©e le jour oĂč elle s’exprime dans l’enceinte de la Sorbonne en 1867. Elle doit prĂ©senter la mĂ©thode des salles d’asile et prononce cinq confĂ©rences du 21 aoĂ»t au 19 septembre. Marie sait de quoi elle parle et si le ministre lui a confiĂ© le soin de parler des jeunes enfants c’est parce que « une femme, une mĂšre, une doyenne des salles d’asile, trouverait auprĂšs des instituteurs le crĂ©dit que donnent la pratique et l’expĂ©rience ». Ainsi est reconnue par le ministre Victor Duruy, la valeur de la directrice du Cours pratique.

Les réformes pédagogiques voient leur diffusion facilitée grùce aux conférences que Marie Pape-Carpantier prononce.

Sous la présidence de Mac-Mahon en 1874, sous le ministÚre Cumont, Marie est dépossédée de sa fonction d'enseignante aux cours pratiques, mais réhabilitée quelques mois plus tard. Elle meurt épuisée et affaiblie, le 31 juillet 1878 à neuf heures du matin dans sa maison de Villiers-le-Bel.

Dans ses derniĂšres volontĂ©s, elle lĂšgue ses livres aux Ă©coles. Il est trĂšs difficile aujourd’hui de retrouver ses Ă©crits.

 

 


 

Additional Hints (Decrypt)

Fcbvyre qnaf yr purpxrhe.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)