Les allées ombragées de l'avenue sont les hauts lieus de la bouvine vauverdoise. Notez au sol la signalétique dédiée aux pélerins.
La Camargue, aux riches maraîs et terres de patures, constitue un microcosme favorable à l'élevage de bovins sauvages. Le biòu de Camargue, taureau noir aux cornes en forme de lyres, constitue depuis des siècles, l'un des emblèmes d'une région et de ses modes de vie. Il est la vedette des courses camarguaises, un jeu taurin sans mise à mort, attesté au moins depuis le début du XVe siècle dans la région, lorsqu'en 1402 à Arles, l'un de ces combats est organisé en l'honneur de Louis II de Provence.
Longtemps, la bouvine est restée sans codes ni réglementation précise. Aujourd'hui elle suit un déroulement, un vocabulaire et d'une pratique bien ancrée dans un territoire fait de traditions et de coutumes propres à un espace et regroupant autour d'elle la communauté.
Quelques notions:
L'abrivado: c'est l'arrivée des taureaux dans les arènes, accompagnés à cheval par les gardians. Le but des "attrapaïres" est de défaire le bel ordre de marche obtenu par les "gardians".
La bandido: marque le retour des taureaux, physiquement intact,dans les près, dans les mêmes conditions.
La capelado: la course commence par ce défilé des raseteurs dans l'arène.
Le raset: instrument qui permettaient la coupe de la "sagne", roseaux des marais proches. Usés après ces travaux, ils servaient à attraper la "cocarde" sans blesser le "taureau cocardier".
L'èr di biò: sonnerie de trompettes qui annonce l'entrée du taureau cocardier dans l'arène. Il reste seul pendant une minute afin qu'il prenne ses marques dans cet espace. Une seconde sonnerie autorise alors les "raseteurs "à défier le taureau.
Déroulement de la Course: Les raseteurs, munis d'un raset, travaillent environ 1/4 d'h le cocardier assistés du "tourneur". Puis ils doivent décrocher les trophées placés entre les cornes avec leur raset. Ces trophées ont un barême précis: la coupe de la cocarde vaut 1 point, l'enlèvement de la cocarde et des glands vaut 2 points par attribut, l'enlèvement du frontal vaut 1 point, l'enlèvement de chaque ficelle vaut 4 points. Des prix sont parfois attribués pour la qualité du geste et la valeur de l'attribut augmente au fil du temps grâce aux enchères sponsorisées et annoncées au micro.
Certains manadiers se sont tellement attachés à leur cocardier, qu'il les ont enterré sur leur manade ou ils sont représentés en sculpture (cf les geocaches à Vauvert GC8A8YA Le Taureau Gandar ; au Cailar GC569MV Le Sanglier-Dieu; la cahce archivée GC8R3MR La Tour d'Anglas où est enterré le taureau "Le Cosaque").