Cette multi est une petite balade dans Lyon au gré de petites perles cachées du patrimoine. On peut la faire à pieds ou en vélo (selon par où vous passerez, il faudra parfois descendre du vélo pour traverser certains endroits piétonniers).
Pour démarrer cette multi, se rendre aux coordonnées de la page de présentation de la cache (point R1). Vous êtes face à la façade du 8-10-12 rue Sully. L'entrée de l'immeuble est imposante et surprenante. Elle tranche avec celles des bâtiments proches. Il s'agit en fait, comme l'indique la plaque, de l'entrée d'une église démolie au début du XIXème siècle : Notre-Dame de Confort, qui appartenait à l'ordre des Dominicains. Cette église se trouvait sur la presqu'île. Mais nous en reparlerons plus tard...
Pour le 1er indice, décalez vous vers le n°6. Vous y trouverez une suite de boutons.
A = plus grand nombre (à 2 chiffres)
Continuez jusqu'au bout de la rue Sully, en bordure du Rhône et levez les yeux. Vous y trouverez une statue de Sully (1559-1641). Il fut maréchal de France et principal conseiller du roi Henri IV. Il est connu pour ses "tilleuls de Sully", plantés sur les places des villages, devant l'église, pour abriter les assemblées villageoises.
Au point R2, vous cherchez une plaque de nivellement à environ 50 cm de hauteur.
B = numéro (à 3 chiffres) de la plaque
Suivre les quais du Rhône vers la gauche pour rejoindre la passerèle du Collège (point R3) que vous traverserez (vélo = mettre pied à terre)
Rejoindre l'entrée sous voute de la rue Ménestrier (point R4). Cette petite artère passe sous certains bâtiments du lycée Ampère, anciennement collège de la Trinité, fondé en 1519, puis tenu par les Jésuites, puis lycée impérial, puis collège royal. Seul lycée public lyonnais jusqu'au début du XXème siècle. Des personnalités connues y furent élèves ou professeurs : Ampère, Baudelaire, Daudet, Herriot...et plus récemment Bernard Pivot. Napoléon organisa dans la chapelle du lycée la "consulte" en 1802, avec la présence de 450 députés (voir cache GC7NTCA – Napoléon et Lyon). Cette même chapelle était surmontée d'un observatoire céleste, ainsi que d'une méridienne. Mais les tragiques évènements de 1793 (voir cache GC5PMC7 – 1793 : Boulets du siège de Lyon) ont détruit les tours de l'observatoire.
C = valeur de la 1ère lettre du mot sous le rectangle rouge (A=1,B=2,...)
Continuer la rue Ménestrier jusqu'à la rue de la Bourse que vous prendrez sur la gauche (point R5). Juste au moment de tourner, regardez sur la gauche la façade du lycée Ampère et de sa chapelle, surmontée de son observatoire.
Rejoindre le parvis de l'église Saint Bonaventure (point R6). Cet édifice est le seul vestige d'un très ancien couvent de Franciscains.
D = produit des chiffres de la première année mentionnée sur la plaque métallique "Mémoire de Lyon"
La suite se trouve 28 rue de la République, au point R7. Artère construite au milieu du XIXème siècle, initialement rue Impériale. Au 28, on trouve une très belle façade, avec au-dessus de l'entrée, un coeur, et 2 arcades (qui pourrait faire penser aux symboles de l'ancien et du nouveau testament). Avec aussi de très belles ferroneries.
18E = année de construction de cet immeuble n°28 (sous le rectangle rouge)
Continuer la rue de la République pour atteindre en R8 l'entrée du passage de l'Argue. Construit à partir de 1825, il est le seul vestige des nombreux passages sous verrière qui permettaient de trabouler sur une bonne partie de la presqu'ile. Les canuts s'y réfugièrent lors de la révolte de 1834, avant d'en être délogé par l'armée. Aujourd'hui galerie marchande, jadis ce passage comptait 15 ateliers de tissage.
F = nombre de lettres de la statue du Dieu qui trônait au milieu du passage jusqu'en 1942( (l'occupant allemand le détruisit pour faire un obus)
En traversant les 2 parties du passage de l'Argue jusqu'à la rue de Brest, gagner le point R9, au 4 place des Jacobins. Cet immeuble est célèbre : elle appartenait au peintre Paul Borel, et Bossan, l'architecte de ND de Fourvière, en a fait les plans (voir cache GC8VJVE – Bossan, architecte inspiré). Les boiseries de la porte d'entrée sont remarquables. Et la symbolique typique de l'architecte.
G = nombre de lettres du mot en bas à droite de la plaque de l'interphone
Pour terminer cette multi, tournons nous vers la place des Jacobins. C'est une place typique dont l'emplacement date du XVIème, même si les immeubles sont du XIXème.
Elle s'appelait place Notre-Dame de Confort en référence à l'église qui était bâtie en sa partie sud, la fameuse église évoquée au point R1. Pour ce qui est du nom de Jacobins, il est lié aux Dominicains en raison de leur installation en 1258, dans l'hospice de Saint-Jacques-le-Majeur de Paris, qui est ensuite devenu leur couvent.
Cette église était utilisée pour le culte de la nation Florentine, qui avait le droit d'y enterrer ses morts prestigieux. Une nation était un regroupement de personnes de la même origine (ici Florence), qui défendaient leurs privilèges et avaient des représentants auprès du consulat lyonnais et du roi de France. Les Gadagne, les Médicis et les Capponi appartenaient à cette nation. Et là on se dit que la conservation des éléments de la façade du point R1 n'a pas été seulement une opération esthétique, mais plus sûrement la préservation de la mémoire d'un peuple, les florentins, à travers leur édifice le plus sacré à Lyon.
Rabelais évoque l'église ND de Confort dans Pantagruel où il parle des bavards de Confort, c'est à dire des fainéants qui s'assemblent sur la place Notre-Dame de Confort, à Lyon, pour y débiter des sornettes. La fontaine actuelle a été inaugurée en 1885 et rend hommage à des artistes lyonnais. Dirigez vous vers le point R10 où vous trouverez plusieurs plaques commémoratives.
H = soustraction des 2 années marquées sur la plaque en pierre
La cache se trouve en :N45°45,A+B+ CxD +E+F+G+H+4 | E4°(E-F),A-G+2
La multiplication est prioritaire sur l'addition. Pas de stylo dans la cache. Attention : lieu très fréquenté à certaines heures. Soyez discrets.
