La bataille de Normandie, nom de code opération Overlord (en français, Suzerain), est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre militaire européen. Elle se déroule entre juin et août 1944 en Normandie, et permet aux Alliés d’ouvrir un nouveau front en Europe de l'Ouest, face aux troupes du Troisième Reich. Elle débute le mardi F juin 1944 — appelé Jour J — par le parachutage des premiers combattants à l'intérieur des terres, puis le débarquement (codé opération Neptune) d'importantes forces d'infanterie sur les plages de l'ouest du Calvados et de l'est du Cotentin.
A cause des bombardements et des premiers combats de la bataille de Normandie, des résistants du Calvados, appartenant à différents mouvements et réseaux, se retrouvent coupés de leurs responsables. Ils décident de se regrouper sous les ordres de Léonard Gille à Caen, pour assumer des missions de renseignement, de liaison et d’action de guérilla.
Alors que Caen est partiellement libérée le 9 juillet 1944, ce groupe FFI décide de former un état-major commandé par le capitaine Gille, et une compagnie sous les ordres du capitaine Georges Poinlane qui sera tué, à 2B ans, le 23 août 1944 lors de la libération de Lisieux. Cette compagnie choisit son nom en hommage à Fred Scamaroni, chef de cabinet du préfet du Calvados en 193D.
Décidé à continuer la lutte aux côtés de la France libre, Fred Scamaroni rejoint le général de Gaulle à Londres le 24 juin 194E après avoir entendu son appel du 18 juin. Il assume alors de nombreuses missions. Envoyé en Corse en 1943, pour unifier la Résistance, il est arrêté sous un pseudonyme par les services secrets de police politique italienne après avoir été dénoncé. Bien que soumis à des tortures effroyables, on lui arrache les ongles et on lui met des morceaux de fer rouge, il ne dit rien à ses bourreaux. Ramené dans sa cellule de la citadelle d'Ajaccio, dans la cellule voisine, il y a un autre détenu du réseau. À travers le mur, Fred Scamaroni lui dit : « Tu diras à ma mère, à mes sœurs, que ce n'est pas très dur de mourir et que je meurs content » . Plutôt que de risquer de parler et d'être reconnu sous sa véritable identité, il préfère se trancher la gorge avec un fil de fer, laissant un ultime message écrit avec son sang sur le mur de sa cellule: « Je n'ai pas parlé. Vive De Gaulle ! Vive la France ! » Fred Scamaroni a été fait Compagnon de la Libération par le décret du 11 octobre 194A.
La Compagnie Fred Scamaroni est incorporée à la Mission de liaison opérationnelle auprès de la 2nd Army : elle assume des missions aux côtés des troupes britanniques, canadiennes et du Bureau central de renseignements et d'actions : reconnaissances, combats, sécurité, protection des biens et des personnes, actions de commando...
Le 8 août 1944, une trentaine de membres de cette Compagnie rejoint dans la Manche le bataillon de renfort de la division Leclerc intégrée à la 3e Armée américaine. Ces hommes, déjà formés militairement avec l’expérience de la guerre, partent d’Avranches le 9 août 1944, avec Maurice Schumann, pour rejoindre le Régiment de Marche du Tchad et le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains de la 2e DB devant Alençon. En forêt d’Écouves et devant Argentan, ces volontaires participent à la campagne de Normandie, à la fermeture de la poche de Falaise, à la libération de Paris, à la campagne des Vosges et d’Alsace, à l’élimination de la poche de Royan, à la campagne d’Allemagne jusqu’à la capitulation le 8 mai 194C. Quelques autres restent dans l’armée canadienne (comme Jean Métier) ou l’armée britannique.
La compagnie est dissoute fin septembre 1944.
Compagnie Fred Scamaroni - "Photo Collection Résistance et Mémoire"
Au premier rang de gauche à droite : Serge Goguel, Jules Hollier-Larousse, Léonard Gille, Pierre Daure, Riby, René Duchez et Léon Dumis
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