Street Art Quéven #19 : Mentec3 – Le jeune Kaz Multi-cache

Le Street Art

Le street art ou art urbain est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, où dans des endroits publics. Il englobe diverses techniques telles que le graffiti rapide sur mur, la réclame, le pochoir, la mosaïque, le sticker, l'affichage, voire le yarn bombing (techniques utilisant du fil) ou les installations. C'est principalement un art éphémère vu par un large public. Les fresques murales sont parfois des solutions alternatives pour limiter les tags sauvages.

Le graffe est associé à la culture hip-hop, un mouvement apparu dans les années 1970 à New York, mais aussi dans le même temps à Los Angelès, à Philadelphie Le hip-hop, c’est une culture de masse, une culture populaire, un état d’esprit, des expressions artistiques rassemblées autour de trois pôles : musical (rap, ragga, …), corporel (break dance, smurf, hype, …), graphique (tag, graffe), le tout englobé dans un culture urbaine (mode de vie, langage, mode vestimentaire, état d’esprit, économie ...). Par ailleurs, le graffe (on écrit aussi graff', graf', il n’y a pas de règles établies) appartient au mouvement graffiti (du mot italien graffiti signifiant « dessin gravé », qui vient du verbe italien « graffiare » qui veut dire graver). Si à l’origine le graffiti est surtout composé de tags qui apparaissent de manière compétitive sur les véhicules de transports urbains, les artistes graffiti furent obligés de changer de cible et se tournèrent vers la peinture murale. En France, le graffiti connaît de multiples techniques picturales.

Sur la commune de Quéven, il existe plusieurs manifestations de street art. Certaines ont été mises en valeur dans le cadre du géocaching, dans le bourg de Quéven. Il existe au bord du Scorff, un site particulier, une friche industrielle comparable à celle qui exerce dans la zone du port de commerce de Lorient. Il s’agit de l’ancienne poudrière du Mentec que, depuis de nombreuses années, des graffeurs ont transformé en terrain de libre expression. Les derniers à être intervenus sur le site sont Cantin, Joe Nutz et Kaz à l’été 2020.

Le Mentec

La poudrière du Mentec, autorisée par décret en 1878. Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands modifient ce lieu stratégique, bétonnent la voûte et les murs extérieurs. Bombardés par les Alliés, ils creusent sous la colline deux souterrains avec galeries principales et secondaires en épis (plus de 500 mètres de tunnel).

En 1947, la Marine remet le site en état et termine son aménagement. Mais l’urbanisation croissante de Lorient, la construction du pont au Sac’h Quéven (RN165) conduit la Marine à concentrer à partir de 1975 les matières dangereuses au Mentec: sécurisation du site, aménagement de sept nouveaux magasins semi-enterrés. Tout comme la pyrotechnie de Tréfaven, le site du Mentec passera sous l’autorité de la DCN. Suite au retrait de la Marine nationale et la réorganisation de DCN en 2001, les munitions sont transférées à Brest et le site est fermé en 2003 dans l’attente de la reconversion. Depuis 20 ans, le site du Mentec est à l’abandon.

Depuis 20 ans, le site du Mentec est à l’abandon. Des bâtiments de l’ancien site, il n’en reste plus que trois principaux et deux secondaires. Les entrées des souterrains ont naturellement été condamnées pour des raisons de sécurité évidentes. Une double rangée de grillages clôturait l’enceinte. Elle est demeure en place en certains endroits. Le site est devenu un lieu de promenade un peu particulier, fréquenté par des sportifs, à pieds ou en vélo, et des familles.

Je vous propose de découvrir ces manifestations à travers un ensemble de géocaches qui comporte 3 caches traditionnelles, 4 multi-caches, et 1 cache mystère en bonus. Soyez attentif à bien lire le descriptif de chacune d’elles ! Il pourrait vous donner un indice. Le parcours aller-et-retour à partir du parking de Kerdual fait environ 5 kilomètres.

Le jeune Kaz

Avant d’arriver à l’ensemble constitué par deux imposants vous avez pu voir deux petits bâtiments, M19 et M18, sur votre gauche. Des grafs anciens y sont visibles. Il en est de même sur le grand bâtiment qui vous trouverez sur votre droite.

Au pignon ouest de grand bâtiment vous verrez des œuvres de jeunesse de Mickaël Olivet, désormais connu sous son alias Kaz, le chat en breton, et non le lapin ! Il est certain que sa technique s’est depuis améliorée !

Un peu plus loin, un mur s’élève dans la colline et surplombe le second bâtiment. A la base du mur, vous ne pourrez pas manquer la tête de dragon. Derrière le mur, un petit bâtiment sur lequel se trouve une réalisation récente signée Joe Nutz, un photographe amateur du pays de Lorient devenu graffeur. De son vrai nom Gwénaël Dréan, ce passionné d’art urbain, a sorti un livre consacré au street art à Lorient en mai en 2019 et qui a depuis a fait l’objet d’une réédition augmentée.

Divers artistes, parmi lesquels ceux du collectif BasstArt, Ezra, Jef et bien d’autres noms de la scène lorientaise et même d’ailleurs comme Charles Cantin et ses Oides dont vous pourrez voir une réalisation en hauteur du pignon ouest.

Coordonnées

Afin de découvrir la cache finale, je vous demande de relever des indices en quatre points de votre parcours.

PI1 N 47° 46.805 W 003° 22.429 / A l’angle Sud du petit bâtiment vous allez voir un personnage avec une inscription en bas à gauche qui désigne un chef militaire du Japon médiéval. Soit A le nombre de lettres.

PI2 N 47° 46.877 W 003° 22.474 / A l’angle du mur, un nombre à l’envers et à l’endroit. Soit B ce nombre ?

PI3 N 47° 46.884 W 003° 22.522 / Sur le graf de BasstArt Crew figure une inscription composée d’un chiffre, d’une lettre et d’un nombre. Soit C la somme de ce chiffre, du rang de la lettre et du nombre.

PI4 47° 46.895 W 003° 22.562 / Dans un cartouche figure deux alias. Le second est encadré par deux points. Soit D la somme du rang de chacune des lettres.