DCNS, dont le nom «manquait de lisibilité à l'étranger» et auprès des jeunes générations, devient ainsi NAVAL GROUP. Pour rompre aussi avec «l'image de l'arsenal», souvent utilisée contre le groupe français par ses concurrents internationaux.« Simple, international et intelligible dans toutes les langues », le nouveau nom devrait accroître la notoriété du groupe. C'est aussi une façon de marquer l'évolution importante de l'entreprise qui s'appelait DCNS depuis 2007 et l'entrée dans son capital de Thales. Mais ce nom rappelait encore sa filiation directe avec la Direction des constructions navales (DCN), auparavant appelée Direction des constructions et armes navales (DCAN), service administratif de l'Etat, héritier des arsenaux créés par Richelieu en 1631.
Si le choix de l'anglais vise à accroître la notoriété du groupe à l'international et son attractivité vis-à-vis des futurs jeunes talents, l'ancrage français – et le lien direct avec la Marine nationale, client de référence – est rappelé par la présence des couleurs bleu blanc rouge sur la lettre V.
En parallèle, NAVAL GROUP a parrainé un ouvrage, «400 ans d'innovation navale», de l'historien Pascal Griset, sous-titré "La construction navale de Richelieu à nos jours" et retraçant l'histoire technique de la construction navale par le prisme des métiers et des hommes de cette longue aventure industrielle. Un exemplaire de cet ouvrage été remis à chacun des collaborateurs du groupe le 28 juin 2017.
Pascal Griset, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris Sorbonne, y rappelle que "depuis Richelieu chaque génération a créé un puissant maillage pour moderniser la Flotte Royale. La construction navale est devenue une science codifiée qui devait répondre aux besoins des navires de guerre avant de profiter à la marine marchande. Au service de la Royale, puis de la Marine, les arsenaux ont évolué jusqu'à devenir la colonne vertébrale d'une entreprise de haute technologie tournée vers la défense de la France comme vers l'international". Le changement de nom doit permettre la conquête de nouveaux marchés tout en préservant l'identité française du groupe.