Cette cache fait partie d’une petite série qui vous fera découvrir l’histoire et le patrimoine de la commune de Lussat-Lignat, au cœur de la plaine de la Limagne.
Toutes ces caches se trouvent à proximité de la ballade « Découverte du patrimoine – Lussat », que vous pouvez trouver sur le site de Balinzat (Ballades dans la limagne d’Ennezat) : https://balinzat.wixsite.com/balinzat/decouverte-du-patrimoine
Le nom de Lussat viendrait peut être du mot LEUSSE signifiant terre fertile. Il y a eu diverses orthographes au cours du temps :
Pour Lussat : Luxsat, Loussat
Pour Lignat : Linhat, Lunhat
#5 : La rue de l’enfer
C’est un nom de rue que l’on retrouve dans beaucoup de villages. A Lussat, on raconte que ce nom de rue aurait été donné par les catholiques car les protestants s’y étaient réfugiés aux 16ème et 17ème siècles (ceux qui n’avaient pas les moyens de partir).
A cette époque, Lussat possédait deux paroisses. L’une était située autour de l’église, et l’autre (« Paroisse de l’Enclos de RIS ») était tenue par des moines bénédictins, et située vers la rue actuelle du Cloris, au sud-ouest de la rue de l’enfer.
Dans la rue de l’enfer et dans la rue du 14 juillet, tout près de l’endroit où vous vous trouvez, vous pouvez voir quelques maisons assez anciennes, avec des encadrements de fenêtres en pierre de Volvic, comme il y en a beaucoup à Lussat.
Il y a aussi à Lussat plusieurs maisons anciennes en pisé, avec des escaliers extérieurs en pierre de Volvic. Le pisé est un mode de construction en terre crue, comme l'adobe ou la bauge. On le met en œuvre dans des coffrages appelés banches. La terre est idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve aussi des constructions en pisé réalisées avec des terres fines. Le pisé est une technique ancienne, qui a connu un regain d'intérêt dans le monde occidental à la suite des travaux de François Cointeraux (18ième siècle) sur le sujet. Ses ouvrages ont été traduits et diffusés dans le monde entier. En France, on trouve une grande quantité de bâtiments ruraux en pisé datant des 18ième, 19ième et début du 20ième siècle dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Si vous êtes venus directement de la cache #4 de cette série (« Le centre bourg et l’ancien bief »), vous êtes passés devant quelques exemples de maisons vigneronnes, aux numéros 4 et 8 de la rue de la Saulée (probablement nommée ainsi à cause des saules qui se trouvaient le long de l’ancien bief). Ce sont des maisons en pisé avec un escalier extérieur en pierre de Volvic amenant à une petite terrasse devant la porte d’entrée (le cuvage se trouvant au rez-de-chaussée). Chaque maison possédait sa treille et son banc de pierre. Ce patrimoine nous rappelle qu’au 19ième siècle, la vigne était prépondérante en Auvergne (2ème région viticole de France) avant l’arrivée du phylloxéra.
La maison à laquelle appartient la clôture où se trouve la cache est également un exemple de maison en pisé avec un escalier extérieur en pierre de Volvic menant à ce qui fut la porte d’entrée… pas du côté où vous vous trouvez, puisque vous êtes du côté nord et la maison n’avait aucune ouverture de ce côté-là, mais de l’autre côté de la maison, au 3 rue du 14 juillet. En fait, seule la partie de la maison côté rue du 14 juillet est en pisé et date probablement du 19ième siècle. Une autre partie a été rajoutée au 20ième siècle, et fut à une époque le logement d’un domestique, avec des entrées séparées.
Et ne vous inquiétez pas, le propriétaire de la maison est au courant pour la cache !