Histoire de l’église Saint-Martin
La Paroisse de Versonnex qui dès le Moyen-Age portait le nom de Versonay, Versonney, semble avoir été dépendante de l’Abbaye de Beaumont en Pays Vaudois. Une chapelle, ou un oratoire consacré à Marie, situé à Villars-Dame lui était rattaché.
(D’où le nom à une époque de Villars-Notre-Dame). L’église actuelle consacrée à saint Martin, n’est pas d’origine. On est porté à croire qu’elle a été reconstruite après l’invasion des Bernois au XVIe siècle qui ont ravagé l’ensemble du Pays de Gex. Cette reconstruction – sans clocher – a été exécutée dans de difficiles conditions financières. En effet, lors des travaux de remise en état intérieur au début des années 80, il a été constaté que le chœur et la nef étaient bâtis de galets roulés sans doute tirés de l’Oudar tout proche.
Cette maçonnerie à l’appareillage rudimentaire, à l’équerrage et à l’aplomb aléatoire, est jointoyée au mortier de chaux. Certaines embrasures sont même constituées de molasse.
Le clocher actuel fut édifié au XVIIIe siècle dans de meilleures conditions. Egalement construit en boulets, ses chaînages d’angle sont constitués de pierres en calcaire du Jura taillées et appareillées à joints vifs, avec simplement un lit de pose de mortier de chaux. La toiture du clocher ne fut jamais terminée. Elle est restée plate, surmontée d’un clocheton principal et de quatre autres plus petits situés aux angles de la toiture. Ils sont tous surmontés d’une croix.
La charpente s’arrête au niveau de la corniche supérieure. L’ensemble devait être à l’origine recouvert de plomb puis de tôle d’acier galvanisé. Louis Simon, ferblantier au village lors de la rénovation des années 80, l’a reconstitué en cuivre. (Pour la petite histoire, le clocher de Sauverny était identique. Ce n’est qu’il y a une trentaine d’années qu’il a été recouvert de la toiture que nous lui connaissons). Curieusement, l’entrée de l’église tournant le dos à la route, son accès se fait obligatoirement par le cimetière.
A ce sujet, il convient de noter que, de part et d’autre de l’entrée se trouvent deux pierres tombales appuyées contre le mur.
Primitivement placées à plat devant l’entrée, elles ont été remises en état et déplacées afin d’éviter leur dégradation. Ces pierres recouvraient les dépouilles de deux personnages natifs de Versonnex. Il s’agit de Gabriel et d’Etienne-Marie Rouph de Varicourt, membres d’une grande famille d’aristocrates serviteurs de l’Etat, du Roi et pour certains de l’Eglise.
Tous deux, officiers supérieurs de cavalerie, Chevaliers de l’Ordre de Saint Louis. Autrefois, des gens d’Eglise, voire de simples fidèles, étaient enterrés en pleine terre dans la nef. Il en a été découvert les ossements lors de la rénovation des années 80. Les vitraux, d’avant cette rénovation, étaient de verre peint, en très mauvais état.
Il fut décidé par l’Association des Amis de l’Eglise d’en remplacer deux par des ouvrages de styles plus contemporains dont la réalisation de la maquette fut confiée à Gisela Unser de Versonnex. La taille et l’assemblage des pièces ont exécutés par Maitre Darnisse de Bourg en Bresse qui a également remis en état les autres vitraux.
Ces deux vitraux, malgré leur petite taille, sont particulièrement intéressants par leur puissance d’une grande sobriété chaude et lumineuse. Parmi eux, nous pouvons remarquer dans le fond du chœur, de part et d’autre de l’autel, les effigies de saint Michel terrassant le dragon et de saint Martin en costume d’évêque.
L’église s’orne également de plusieurs tableaux anciens, de grandes dimensions et restaurés par Pierre Jaques dans cette période de 1980. Derrière l’autel une tapisserie d’Aubusson orne le fond du chœur.
Cette œuvre, réalisée d’après un carton de Janiarius di Décarli, artiste peintre, verrier, décorateur genevois résidant à Grilly, a également été financée en partie par une manifestation artistique organisée en 1986 dans la galerie de Pierre Jaques. Le Christ en croix qui surmontait la nef a été restauré par Madame Denys Crapon de Caprona dont la famille est originaire de Versonnex. Ce travail a été particulièrement délicat vu le mauvais état de cette sculpture en bois de l’Ecole Savoyarde du XVIIIe siècle.
Pour la petite histoire sa couronne d’épines était constituée de fil de fer barbelé. A l’extérieur sur les côtés Est et Sud des murs de l’église subsistent les traces d’anciens cadrans solaires. Evoquons également « Marie-Louise » qui n’est autre que la cloche de l’église mise en place sans doute à l’issue de la construction du clocher. Ayant été endommagée elle a été refondue en 1925 à l’initiative du Maire de l’époque : Louis Simon. Marie-Louise porte les inscriptions des noms des généreux donateurs ayant collaboré à son financement.
L’église de Versonnex se trouve dans le village, sur la route de Divonne, au bord de l’Oudar.
Elle n’est ouverte que lors des célébrations ou d’événements particuliers (concerts par exemple). La messe du groupement paroissial y célèbre la messe le 11 novembre (jour de la Saint-Martin) ou le dimanche précédent ou suivant.
(source et remerciements: Dominique Noirot, ancien maire de Versonnex)
La cache se situe à côté de l'entrée.
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History of St. Martin's Church
The Parish of Versonnex which since the Middle Ages was called Versonay, Versonney, seems to have been dependent on the Abbey of Beaumont in the Waldensian Country. A chapel, or an oratory dedicated to Mary, located in Villars-Dame was attached to it.
(Hence the name at one time Villars-Notre-Dame). The present church dedicated to Saint Martin is not original. One is led to believe that it was rebuilt after the invasion of the Bernese in the 16th century which ravaged the whole of the Pays de Gex. This reconstruction - without a bell tower - was carried out under difficult financial conditions. Indeed, during the interior restoration work in the early 1980s, it was found that the choir and nave were built of rolled pebbles, no doubt taken from the nearby Oudar river.
This masonry with rudimentary apparatus, squareness and random plumbing, is pointed with lime mortar. Some embrasures are even made of molasse.
The present bell tower was built in the 18th century in better conditions. Also built in balls, its corner links are made of Jura limestone stones cut and fitted with sharp joints, with simply a bed of lime mortar. The roof of the bell tower was never finished. It remained flat, surmounted by a main bell tower and four smaller ones located at the corners of the roof. They are all surmounted by a cross.
The roof frame stops at the upper cornice. Originally, the entire structure was to be covered with lead and then galvanized sheet steel. Louis Simon, tinsmith in the village during the renovation of the 80s, reconstructed it in copper. (For the record, the bell tower of Sauverny was identical. It is only about thirty years ago that it was covered with the roof we know it). Curiously, the entrance of the church turns its back to the road, its access is obligatorily done by the cemetery.
In this regard, it should be noted that on either side of the entrance are two tombstones leaning against the wall.
Initially placed flat in front of the entrance, they were restored and moved to avoid their deterioration. These stones covered the remains of two native Versonnex figures. They were Gabriel and Etienne-Marie Rouph de Varicourt, members of a large family of aristocratic servants of the state, the king, and some of the church.
Both were senior cavalry officers, Knights of the Order of Saint Louis. In the old days, people of the Church, even simple faithful, were buried in the nave. Their bones were discovered during the renovation in the 1980s. The stained glass windows, before this renovation, were painted glass, in very poor condition.
It was decided by the Association of Friends of the Church to replace two of them by works of more contemporary styles, the realization of the model of which was entrusted to Gisela Unser de Versonnex. The size and the assembly of the pieces were carried out by Maitre Darnisse de Bourg en Bresse who also restored the other stained glass windows.
These two stained glass windows, in spite of their small size, are particularly interesting by their power of a great warm and luminous sobriety. Among them, we can notice in the back of the choir, on both sides of the altar, the effigies of Saint Michael slaying the dragon and Saint Martin in bishop's costume.
The church is also adorned with several old paintings, of great dimensions and restored by Pierre Jaques in this period of 1980. Behind the altar an Aubusson tapestry decorates the bottom of the choir.
This work, carried out according to a cardboard of Janiarius di Décarli, painter, glassmaker, decorator from Geneva residing in Grilly, was also partly financed by an artistic event organized in 1986 in the gallery of Pierre Jaques. The Christ on the Cross which surmounted the nave was restored by Mrs Denys Crapon de Caprona whose family is originally from Versonnex. This work was particularly delicate given the poor condition of this wooden sculpture from the 18th century Savoyard School.
For the small history its crown of thorns was made of barbed wire. On the outside on the East and South sides of the church walls remain traces of ancient sundials. Let us also evoke "Marie-Louise" which is none other than the bell of the church put in place probably at the end of the construction of the bell tower. Having been damaged, it was rebuilt in 1925 on the initiative of the Mayor of the time: Louis Simon. Marie-Louise bears the inscriptions of the names of the generous donors who collaborated in its financing.
The church of Versonnex is located in the village, on the road to Divonne, on the banks of the river Oudar.
It is only open during celebrations or special events (concerts for example). The parish group celebrates mass there on November 11th (Saint Martin's Day) or the Sunday before or after.
(source and thanks: Dominique Noirot, former mayor of Versonnex)
The cover is located next to the entrance.
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