La maison tricard et Baudrier possédait également un éta- blissement à Arcachon pour l’écloserie, ainsi qu’à Pancadenic dans le Morbihan, auxquels s’ajoute l’établissement de « La Pauline » à St-Just-Luzac. La maison tricard et Baudrier a d’abord été dirigée par Monsieur Roussel puis Emile tricard, sa veuve Jeanne, Ferdinand Baudrier et enfin, Fernand Baudrier. N’oublions pas la continuité entre les mains de Léon-Auguste delaubier, directeur et ami d’Emile tricard puis Léon delaubier, Jeanne delaubier veuve de Léon et de leurs trois enfants Jeannette, Jacques et Françoise et enfin Jean Jaquenaud, gendre delaubier qui éteignit les feux de la maison tricard et Baudrier. J’ajouterais que cette entreprise a été la pionnière dans l’intéressement des salariés aux bénéfices de la société sans oublier l’obtention officielle de la salubrité de l’huître avec étiquetage obligatoire adéquat, garantissant la qualité du produit. Par ailleurs, bon nombre de marais salants n’étant pas très lucratifs furent transfor- més en « claires » afin d’engraisser et de verdir nos belles huîtres. A ce moment-là, on ne mettait que quatre ou cinq pièces par mètre carré... Le premier établissement ostréi- cole, installé sur le chenal d’Ors, fut la maison Roussel qui donna très vite un essor considérable au chenal d’Ors avant d’être le théâtre permanent et mouvementé de l’ostréicul- ture. Le chenal d’Ors assurait les communications avec le continent pour les besoins civils et militaires.
Il faut savoir qu’au XVIIIème siècle, on éle- vait les huîtres sur les rives du chenal d’Ors. d’autre part, je voudrais « éclairer la lanterne » de beaucoup de personnes concernant le film de 1907 sur l’ostréiculture en Oléron, tout particu- lièrement sur la maison tricard et Baudrier.
Ce film a été réalisé par un cousin germain de mon grand- père Baudrier qui travaillait chez Pathé et dont l’agence était installée dans le bâtiment de gauche de la mairie du Château d’Oléron. Les frères Pathé créèrent le premier laboratoire de tirage de films en 1905. L’envie prit donc à notre cousin de se lancer dans le cinéma, au grand dam de la famille. Il a donc commencé par faire des documentaires... C’est la raison pour laquelle, notre cousin, installé chez mon grand- père s’est précipité pour filmer la maison ostréicole. A la suite de quoi, notre cousin est parti au Canada, en profitant ainsi pour faire de la propagande pour nos huîtres. décédé à Montréal, le film y resta. Ces propos sont absolument authentiques, puisqu’ils me viennent de ma mère Blanche Baudrier dont je certifie sur l’honneur la véracité.
Un grand merci à tous ces ostréiculteurs résistants qui nous permettent de pouvoir se délecter avec les meilleures huîtres du monde. Moralité de cette page d’histoire : les huîtres c’est la santé !
Source:lechateaudoleron.fr