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[MVx] – 22 février 1944 : Place des Martyrs Traditional Geocache

This cache has been archived.

Konaitusa: Bonjour GroVicking,

Je viens de procéder à l'archivage de cette cache car malgré notre précédent message, aucune visite de maintenance n'a été effectuée afin de la remettre en service.

Cordialement, Konaitusa
Geocaching Community Volunteer Reviewer

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Hidden : 8/30/2020
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Voir descriptif en GC8Z4NX

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Place des Martyrs d'Izon-la-Bruisse

             Devant l'efficacité des actions du Maquis, les forces d'occupation décident de contre-attaquer dans les Baronnies où campent quelques maquisards depuis l'automne 1943. Informé de cette action, Philippe BEYNE et Maxime FISCHER déplacent leurs troupes à Izon-la-Bruisse, un petit village abandonné aux portes de la Méouge et des Baronnies.

            Placés sous le commandement de Bruno RAZZOLI « Raymond Benoît », les maquisards sont dissiminés à flanc de montagne, divisés en quatre sections. Le camp Monteau se trouve en bas du dispositif de défense, sur une sorte de fausse plaine, les Granges basses, non loin d'Eygalayes, commandé par HAUTEMER. Suit le camp Kœnig, commandé par MARECHAL. Puis à Izon, à l'école, la 3e section qui était le P.C. de Compagnie commandée par MISTRAL. Et enfin à la Maison Forestière, sur la crête de la montagne, commandée par VERNET.

          Après un coup de main sur Buis-les-Baronnies, chaque section vient de recevoir un cochon, en prévision du lendemain : Mardi Gras. C'est la joie dans le camp, car après des mois de privation et d'indigence, les hommes vont, pour une fois, manger à leur faim. Cependant à quelques kilomètres, à Séderon, à la tombée de la nuit, 260 militaires allemands motorisés cernent le village, escortés et guidés par la Milice. Le village est occupé, la route et les chemins menant vers Izon-la-Bruisse, bloqués.

         Le 22 février 1944, dès l'aube, Allemands et miliciens attaquèrent le camp. Dans son rapport fait en juin 1944 au colonel BEYNE, Laurent PASCAL « Rolland Perrin », un des rares rescapés, expliqua que fait prisonnier, lors de son interrogatoire, il aperçut deux anciens « camarades de combat », Cyprien et Noiret, portés disparus depuis quelques jours, qui discutaient amicalement avec les S.S. Les deux traîtres leur désignèrent le chef de section, MISTRAL, qui fut immédiatement exécuté. Le reste de la section fut évacué sur Eygalayes vers 10 heures en dépit d'une intervention des maquisards de la Forestière pour tenter de les libérer. Le groupe rejoignit d'abord le camp Kœnig puis celui de Monteau où se regroupèrent 200 S.S. et miliciens. Aux environs de 13 heures les exécutions commencèrent. Les maquisards, en file, étaient désignés, quatre par quatre, pour être fusillés. PERRIN faisait partie de la dernière fournée, avec « Le Toubib », médecin juif roumain, et deux autres maquisards.

Il raconte : « Arrivé au coin de la ferme, j'aperçois une vingtaine de cadavres ; ce sont mes camarades étendus dans la neige. Le Toubib, qui est derrière moi, a compris que je veux tenter quelque chose, il se rapproche de moi et me souffle : C'est le moment, Perrin, vas-y. Je m'élance et j'entends mon copain Blanchet qui a été abattu, mais qui n'est pas encore mort, me crier en guise de bonne chance Merde Rolland. Ce cri me va droit au cœur et me donne des ailes. »

        Il fut sauvé à la fois par Le Toubib qui courut derrière lui, faisant rempart de son corps aux balles qui lui étaient destinés, ainsi que par ses deux autres compagnons qui profitèrent de la pagaille pour tenter de fuir à leur tour mais furent tués. Ayant rejoint le village de Ballons, vers 18 heures, il y trouva refuge et ravitaillement avant d'être évacué à sa demande dans une cabane forestière où il retrouva deux de ses compagnons maquisards d'origine espagnole qui avaient été de faction au col Saint-Jean. Ayant passé la nuit sous la garde des habitants du village, les trois hommes purent rejoindre le « Maquis Ventoux » par des voies différentes et informer leurs responsables de la trahison de Cyprien et Noiret. Le premier, originaire de Loriol-du-Comtat, fut abattu par le Maquis, quant au second, il aurait été liquidé par les SS eux-mêmes. Ils avaient touché chacun 200 000 francs pour leur trahison, le prix de la vie de 35 maquisards fusillés dont trois officiers de la Résistance.

Additional Hints (Decrypt)

Fbhf yn cbzzr qr cva.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)