Le moulin de la Borde est le dernier vestige d'un tryptique de moulins placés le long de l'yrisson. Il paraîtrait qu'en Patois, le moulin placé le plus en aval du ruisseau en suivant un sentier au fond du hameau de sanivalo (à environ 200 m en contrebas du sentier à gauche) et donc disposant de plus d'eau pour fonctionner faisait ce bruit : "toutsoun farein" en patois: "toujours tu tourneras". Un autre placé plus en amont (en bordure de sentier sous la boriette aujourd'hui de celui-ci) faisait ce bruit en tournant : "tsamaï n'auren prou", en patois: "jamais tu n'en auras assez". Et le dernier placé le plus en amont des deux autres faisait ce bruit en tournant : "périrein" en patois "tu périras". L'ironie de cette histoire veut que le dernier moulin encore debout soit celui qui était destiné à périr, le plus en aval ne soit plus qu'un tas de ruines et celui placé entre les 2 étant invisible désormais. On date la construction de ce moulin du milieu du 19eme siècle, il avait la particularité d'abriter la roue à aube à l'intérieur en étant alimenté en eau par le pont le plus carré grâce à un système de chenal en bois arrivant en façade côté droit. Désormais sauvé de la ruine, ce petit moulin ravit son propriétaire qui y prend régulièrement ses apéros et repas sur la meule placé en bordure de ruisseau. Il a tourné jusqu'au début des années 1960 et ne produisait de la farine que pour les alentours.