D'après le cartulaire d'Uzerche, le repaire du Py appartenait dès le XIIe siècle aux Bouchiats, originaires de Saint Merd et dépendait de la vicomté de Limoges, ils s'allièrent aux Comborn.
Au XVe siècle, le château est acheté par l'évêque de Tulle, Guillaume de Combarel pour ses neveux. Par alliance, il passe à la famille du Breuil du Fraysse, et en 1556, il appartient aux Carbonnières de la Capelle Biron. Avant la Révolution, il est acheté par les Bouillac. En 1843, Auguste, comte de Cosnac de la branche des Cosnac de Beynat, mousquetaire du roi, aide de camp du général, marquis de Guillaumanches du Bocage, Conseiller Général de Beynat, propriétaire du château de Sabeau, à Beynat, achète le château. Son fils, Gabriel-Jules, écrivain et maire de Salon la Tour, époux d'Aline d'Arnouville lui succède et après celui-ci, Adhémar, marquis de Cosnac, puis Elie, comte de Cosnac et ses fils. Aujourd'hui, l'actuel propriétaire est M. le comte René de Cosnac, fils d'Elie.
L'actuel château a belle allure au milieu des prairies et des futaies de chêne. Il surplombe un grand étang séculaire. L'édifice primitif incendié en 1550, est restauré et embelli par les Carbonnières qui avaient participé aux guerres d'Italie, qui y ajoutent une aile italienne. Une ancienne gravure montre le plan en équerre, les trois tours ouvertes de bretèches et les échauguettes. Gabriel-Jules de Cosnac, né en 1819, après avoir fait de brillantes études de droit, débute une carrière d'avocat. En 1860, il fait restaurer le château devenu vétuste en s'inspirant sans doute de cette gravure. En 1906, le château de nouveau incendié est reconstruit sur les murailles d'après les anciennes élévations. Seule, la tour crénelée et l'aile Italienne ont disparu. Sur les murs, les armes sculptées de Bouchiat; des têtes de pierre couronnées qui seraient, pense le comte de Cosnac, des portraits des Plantagenet, vicomtes de Limoges et seigneurs de Salon. La grille de la cour en fer forgé, provient des forges de La Grenerie.
Le château du Pin est une propriété privée et ne se visite pas.