Pourquoi des moulins ?
La Dollée, ou Dolée, prend sa source au village de Dolerie, située dans la paroisse de Couvains.
Le nom a pour racine le mot celte dol, qui signifie table. La Dollée est grossie de plusieurs ruisseaux, dont celui de la Pierie, et se jette dans la Vire, en amont des deux îles. Fréquence des pluies, nature, modelé du sol ont favorisé l'implantation de moulins mus par l’eau.
Une origine très ancienne
Le plus ancien moulin, le, moulin Bérot remonte au IXe siècle. D'autres sont contemporains de l’Abbaye de Saint-Lô, dont l'architecture romane est datée du XIe siècle.
Technologie liée à l'importance de l’industrie locale : les manufactures de Saint-Lô
Les moulins à foulon étaient liés aux métiers de la laine, ils servaient a donner aux draperies de laine un apprêt qui les rendait plus solides et agréables au toucher. L’élevage des moutons était alors très répandu dans toute la région.
Les moulins à tan broyaient l’écorce de chêne pour fournir les nombreuses tanneries, Saint-Lô était réputée pour son cuir, dit la vache de Saint-Lô.
Les moulins à blé et autres céréales. Chaque moulin est désigné par un nom, (voire plusieurs noms variant au cours du temps), soit un nom propre, celui du propriétaire ou du meunier, soit un terme concernant sa position géographique ou une position particulière.
D’aval en amont, un moulin à blé, le moulin de la Dollée son voisin, un moulin à foulon, le moulin au Cat, à blé, (cat signifiant château d’après A. Descoqs), le moulin Bérot, à blé, nom du propriétaire, deux moulins à blé dépendant de l’Abbaye de Saint-Lô : Moulin Bérot, Moulin à l’Abbé, nommé aussi moulin de Papenchie signifiant monastère, ou moulin du bas, Moulin du haut car situé en amont du moulin du bas, dit encore moulin du Vivier, ou moulin de la Planque-du-Bois : Planque signifie pont, il fallait un pont pour enjamber le bief et se rendre au moulin.
Un peu d'histoire.
Le moulin Bérot, banal de la baronnie pour les blés : le seigneur possesseur du fief obligeait les vassaux à faire moudre la totalité des blés à ce moulin banal et pouvait traduire en justice les banniers récalcitrants. Il se devait d'entretenir le moulin, mais les banniers devaient y contribuer.
Le Moulin au Cat, élevé par Jean d’Essey, évêque de Coutances au XIlle siècle pour le travail du blé. Depuis la dernière guerre, ce moulin n'avait plus sa roue à aubes. Des élèves de l’établissement régional d'enseignement adapté, avec leur professeur de menuiserie, réalisèrent une réplique de la roue aubes d'autrefois. Elle fut mise en place en 1995.
N 49° 07. (XXXX - 1650) '
W 001° 05. (XXXX - 1766) '