Je vous invite à découvrir un des derniers vestiges du pastoralisme sur le plateau des Petites Roches, la Cabane du Berger de Saint-Hilaire. Pendant longtemps et jusqu’au XVIIIe siècle, les troupeaux étaient surtout constitués de chèvres (parfois de moutons) qui vagabondaient sur d’étroites vires herbeuses au-dessus du plateau, reléguées là par l’administration pour éviter de causer trop de dégâts : gare aux contrevenants, les caprins coupables de dégradations se voyaient condamnés à de la prison ! Au XIXe siècle, l’élevage constituait la première ressource du plateau, avant de perdre peu à peu en importance. Dans les années 1940, dans un ultime baroud d'honneur, il y avait encore autour de la Cabane du Berger cinquante vaches et cinq cents moutons, difficile à imaginer aujourd'hui...
[Source: "Si les Petites Roches m'étaient contées", par Bruno Guirimand]
L'accès à la cache se fait depuis les anciens établissements de soins du plateau. Garez-vous à la barrière puis rejoignez le départ du chemin en suivant la route. La piste est large tout du long et permet une ascension confortable, même si certains passages sont un peu raides. A mi-parcours, vous parviendrez au Carrefour des Terreaux, où vous devrez continuer la piste principale, toujours vers le haut ! Arrivés à destination, prenez le temps de souffler avant d'admirer le paysage, sans oublier les belles falaises de la Dent de Crolles et des Rochers du Midi auxquels s'adosse la Cabane.
La cache est accessible toute l’année. Malgré tout, la plus grande prudence est recommandée en période hivernale : vous évoluez en zone de montagne non-sécurisée et le chemin n’est pas à l’abri d’une avalanche, malgré les barrières de protection qui le surplombent. N'oubliez pas que vous êtes responsables de votre propre sécurité !
Attention, la mallette métallique cadenassée à l’intérieur de la cabane ne fait pas partie du jeu, inutile de chercher à l’ouvrir !