Cette cache fait partie de la série SFAM.
Se dressant le long de la frontière entre la France et l'Italie, le Secteur Fortifié des Alpes Maritimes constituait de 1924 à 1940 la partie sud de la Ligne Maginot et controlait ainsi l'accés à toutes les vallées.
Lors des combats de juin 1940, ces fortifications contribuèrent à stoppper les offensives des armées italiennes. Nous avons choisi de vous faire découvrir les principales fortifications, vestiges de ce proche passé.
Sous-secteur Tinée-Vésubie
Le Picciarvet
L'ouvrage est situé sur la commune de Tournefort, sur la ligne de crête au sud-est du vieux village. Il fait partie de la fortification Séré de Rivières, et destiné à protéger la frontière à la suite de l’unification de l’Italie. Il est aussi appelé Fort du Pic Charvet.
La construction :
Sa construction débute en 1884 et sera achevée en 1890. Le montant total des travaux est estimé, en 1914, à la veille de la première guerre mondiale, à 298 800 Frs.
Le fort n’était pas destiné à être utilisé comme ouvrage défensif en tant que tel, car il ne possédait pas de cuirassement ou de casemate, mais seulement en soutien des troupes de campagne du secteur.
Détails de l’ouvrage :
Les ouvrages sont sommaires et disséminés sur l’ensemble du sommet du Pic Charvet.
D’ouest en est voici les détails.
Batterie Basse (ou des Granges) :
Une seule baraque qui comprenait les logements du gardien de batterie, ainsi que les sous-officiers, équipée de 2 canons de 80mm de campagne stockés dans le fort. Un petit fossé a été creusé avant la batterie.
Sur le chemin, avant la seconde batterie, des bâtiments jumelés accueillant écuries, lavoir et magasin de fourrages.
Quasiment en face, le pavillon de l’officier commandant le détachement avec cuisine, salle à manger, chambres et WC.
En contre-bas, accessible depuis le pavillon, la boulangerie.
Batterie du Noyer :
Batterie de fortification protégeant l’accès nord du sommet. Ici aussi, les 2 canons de 80mm pouvaient être utilisés.
Le réduit (fort) :
L’entrée est gardée par un fossé creusé nord-sud en 2 parties séparées par une caponnière. Le chemin d’accès est barré par une large et haute porte en fer. Des ouvertures ont été créés pour pouvoir ouvrir le feu au fusil, qui représente l’essentiel du système de défense.
Le casernement est situé à quelques pas de l’entrée composé de réserves de vivres, d’une citerne, d’un télégraphe, d’une infirmerie et salle de visite, d’un réfectoire, ainsi que les chambres des hommes de troupe, des sous-officiers et du médecin.
En remontant le chemin on trouve la cuisine, le magasin de réserve du génie, ainsi que les latrines à l’angle au-dessus.
Au lacet supérieur 2 magasins à poudre et l’atelier de chargement avant le magasin de l’artillerie un peu plus haut.
Au niveau de l’équipement, outre les fusils et les 2 canons de 80mm, les remparts sont protégés par 4 canons de 95mm SP et 2 mortiers de 22. S’ajouteront en 1913 une mitrailleuse de rempart modèle 1907 et une mitrailleuse sur affût trépied modèle 1907.
Piton est :
Enfin à l’extrémité est, au sommet du pic, une autre petite batterie équipée également de fusils.
Effectif :
L'équipage de l'ouvrage du Picciarvet était à la veille de la Grande Guerre de 342 hommes et 5 officiers.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale il était occupé par des éléments du 96è RAM ou du 158è RAP.
Positionnement, utilisation et postérité :
L'ouvrage est situé sur le sommet du Pic Charvet entre 720 et 770m d’altitude au confluent du Var et de la Tinée. Il s’agissait d’un des ultimes remparts avant d’arriver à Nice.
Il pouvait ralentir une arrivée d’infanterie sur la Chiuse de Bauma-Négra située en contre-bas, sur la route de la Tinée, non loin de la Mescla.
Aujourd’hui le fort est à l’abandon, le casernement a été détruit et les baraquements sont en décomposition. Il est accessible à pieds, à moins de 4km du vieux village de Tournefort. La batterie est sert de relais téléphonique mobile.
L’ancienne route permettant d’accéder au fort depuis la 202 est toujours présente en partie, mais le pont a été détruit.
Sources : http://www.fortiffsere.fr/avancedenice/index_fichiers/Page650.htm et https://wikimaginot.eu/V70_construction_detail.php?id=19830
Pour trouver la cache vous devrez récupérer les informations suivantes :
- Au WPT 0 (coordonnées de la cache) : le nombre d'ouvertures dans la porte d'entrée permettant de tirer au fusil = A (voir photo indiceA)
- Au WPT1 (N 43° 55.754' E 7° 10.008') : le nombre de barreaux verticaux sur la grille = B
- Au WPT2 (N 43° 55.749' E 7° 10.019') : le chiffre inscrit au dessus de l'entrée = C
- Au WPT3 (N 43° 55.761' E 7° 10.004') : le nombre de marches en pierre = D, descendez dans la caponnière et trouvez le nombre de fenêtres de tir = E
- Le nombre d'années nécessaires à la construction du fort = F
La cache se trouve en N 43° 55.XXX 007° 10.YYY
XXX = ((C x D)+B-C) x E
YYY = ((A x F)+C+1) / 2
