La communauté de communes des Balcons du Dauphiné a procédé à l’aménagement d’une Voie Verte sur un tronçon de l’ancien chemin de fer de l’Est Lyonnais afin de le rendre praticable à l’usage du vélo ou de la randonnée pédestre. La Voie verte est reliée à la ViaRhôna au niveau du secteur d’Arandon-Passins pour en devenir une boucle secondaire. De Crémieu à Arandon, 18 kilomètres aménagés sont proposés à tous.
Le tracé traverse, d’Ouest en Est, les communes suivantes : Crémieu, Dizimieu, Villemoirieu, Saint-Hilaire-de-Brens, Trept, Soleymieu, Courtenay et Arandon-Passins, en suivant une partie du tracé de l’ancien Chemin de Fer de L’Est Lyonnais.
C’est l’histoire de cette vieille ligne au service de l’économie locale que nous allons vous raconter au fil des descriptions des caches. Vous trouverez au gré du parcours, soit un petit bout de l'histoire soit des images d’un passé pas si lointain que cela.
Profitez des boites placées le long du parcours, vous trouverez majoritairement des tubes PET, mais aussi quelques autres boites, dont certaines sont un peu plus…. ʺsournoisesʺ, eh oui on a pas pu s'en empêcher, mais vous aimerez, ou pas...
La seconde guerre mondiale (2)
Durant cette sombre époque, l'exploitant était aux prises avec de grosses difficultés pour écouler l’important trafic de sa ligne principale, en raison du manque de personnel et de Ia pénurie générale des matières premières pour assurer l'entretien du matériel roulant et des installations fixes. La compagnie décida alors de suspendre Ie trafic sur les lignes les moins rentables, pour réserver ses moyens aux sections les plus actives. C'est ainsi qu'à Ia fin de 1942, elle abandonna entre Crémieu et Hières l'exploitation de l'ancienne ligne de La Balme au principal utilisateur de celle-ci, la Société des Chaux et Ciments du Val d'Amby.
Quelques semaines plus tard, le 21 janvier 1943, Ie trafic fut «provisoirement» suspendu sur l'embranchement St.Hilaire-de-Brens - Jallieu, à l'exception d'un tronçon d'environ 4 km compris entre St.Hilaire et la station de Vénérieu, sur lequel se greffait l'embranchement particulier Giraud.
L'occupant ne s'intéressa guère à ce réseau relativement isolé, ce qui facilita son utilisation pour transporter le ravitaillement destiné aux maquis de la Savoie et du Bas-Dauphiné. Dans les derniers mois de l'occupation, et par suite de la paralysie progressive des lignes de la S.N.C.F., le Chemin de fer de l'Est de Lyon constituait la seule liaison ferroviaire qui atteignait toujours régulièrement Lyon. Ainsi participa-t-il activement au ravitaillement de la ville et permit-il aux habitants de fuir l'agglomération, lorsque le besoin s'en faisait sentir. L'académicien Paul Morand, alors ambassadeur de France à Berne, l'emprunta pour rejoindre Ia Suisse.
Au moment de l'avance des troupes alliées et par suite d'une grève insurrectionnelle, le trafic fut suspendu durant les journées des 26 et 27 août 1944. Puis, un service réduit fut rétabli à partir du 28 avec du personnel volontaire. Seuls les voyageurs munis d'un ordre de mission avaient accès aux trains. Ceux-ci, signalés par un drapeau blanc, circulaient avec l'accord des troupes d'occupation dans la banlieue de Lyon et avec celui des troupes américaines qui venaient de libérer la région de Crémieu. Certains convois furent pourtant la cible de mitraillages de la part des belligérants...
La situation se normalisa après le départ des Allemands, le 3 septembre 1944. Durant cette période, les trains de l'E.L. amenèrent à Lyon les produits indispensables à la vie des habitants de la cité, produits souvent offerts gratuitement par les communes traversées par le chemin de fer : lait, denrées alimentaires diverses, bois de chauffage pour les boulangers...
Lors de la reprise du trafic, l'Est de Lyon mit quelques locomotives et une centaine de wagons de marchandises à la disposition de la S.N.C.F. pour assurer les premiers transports vitaux. Passée cette période, le trafic, surtout celui des marchandises, reprit avec vigueur bien qu'avec des moyens limités. Puis, la tendance s'inversant, l'Est de Lyon dut, comme en 1920, faire appel à la région du Sud-Est de la S.N.C.F. qui lui prêta plusieurs locomotives à vapeur.
Association des Géocacheurs du Nord Isère et d'Ailleurs
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