La communauté de communes des Balcons du Dauphiné a procédé à l’aménagement d’une Voie Verte sur un tronçon de l’ancien chemin de fer de l’Est Lyonnais afin de le rendre praticable à l’usage du vélo ou de la randonnée pédestre. La Voie verte est reliée à la ViaRhôna au niveau du secteur d’Arandon-Passins pour en devenir une boucle secondaire. De Crémieu à Arandon, 18 kilomètres aménagés sont proposés à tous.
Le tracé traverse, d’Ouest en Est, les communes suivantes : Crémieu, Dizimieu, Villemoirieu, Saint-Hilaire-de-Brens, Trept, Soleymieu, Courtenay et Arandon-Passins, en suivant une partie du tracé de l’ancien Chemin de Fer de L’Est Lyonnais.
C’est l’histoire de cette vieille ligne au service de l’économie locale que nous allons vous raconter au fil des descriptions des caches. Vous trouverez au gré du parcours, soit un petit bout de l'histoire soit des images d’un passé pas si lointain que cela.
Profitez des boites placées le long du parcours, vous trouverez majoritairement des tubes PET, mais aussi quelques autres boites, dont certaines sont un peu plus…. ʺsournoisesʺ, eh oui on a pas pu s'en empêcher, mais vous aimerez, ou pas...
Un trafic en pleine expansion
Le réseau de l'Est de Lyon, qui venait d'atteindre sa physionomie définitive à la fin du XIXème siècle, continua de v,oir son trafic croître durant les années qui précédèrent la première guerre mondiale. Durant cette période apparurent dans les faubourgs lyonnais les premiers embranchements particuliers desservant les industries métallurgiques ou chimiques. En campagne, ils se développèrent après que l'un des plus importants ait été ouvert en 1897, à la demande des exploitants carriers : il s'agissait d'un prolongement de 1,569 km de la ligne Montalieu - Amblagnieu jusqu'aux carrières de Sous-Amblagnieu, construit aux frais de la société E.L. y compris l'acquisition des terrains.
En 1900, le siège social et les bureaux de la direction de la compagnie à Lyon quittèrent la rue Charlet pour s'installer au 20/22 avenue du Château, future avenue Félix Faure. A cette époque, on procéda aussi à l'aménagement d'installations de transit avec les nouveaux tramways ruraux :
- aux Avenières avec la ligne à voie métrique de La Tour-du-Pin des T.D.l. (futurs S.F.-lsère puis T.O.D.);
- à Crémieu avec la ligne n'16 de l'O.T.L.;
- à Aoste-St.Genix avec le T.P.B. de Pont-de-Beauvoisin, lorsque cette ligne à voie métrique fut prolongée en 1908 entre le centre de St-Genix et la gare terminus E.L.
Périodiquement resurgissait le projet de construction de la ligne de St-Genix à Chambéry. En 1902, on envisagea d'établir un chemin de fer à traction électrique passant par Yenne et le col du Chat, avec un embranchement du Bourget à Aix-les-Bains.
Le plan des voies de la gare de Lyon-Est subit en 1908 d'importantes modifications liées à la suppression des passages à niveau du P.L.M., travaux qui entraînèrent la surélévation des voies de ce réseau et la modification du tracé du raccordement avec l'Est de Lyon.
L'année 1912 vit l'arrivée d'un nouveau consortium qui prit le contrôle de la société de l'Est de Lyon. ll s'agissait de la Société Générale d'Entreprises, domiciliée à Paris dans le 8ème arrondissement, d'abord au 69 rue de Miromesnil puis au 12 rue d'Aguesseau. Spécialisée dans l'industrie électrique et dirigée par MM. GIROS et LOUCHEUR., elle transférera plus tard les bureaux de la direction et le siège social aux 54/56 avenue Félix Faure à Lyon.
A cette époque, ce groupe exploitait divers réseaux secondaires français (Electrique Lille - Roubaix - Tourcoing, Départementaux de la Haute Vienne, Pau - Oloron – Mauléon, Bayonne - Anglet - Biarritz). ll était déjà, ou devint, concessionnaire de plusieurs autres réseaux (Pays Basque, Champagne, Haute-Garonne) et devait reprendre le Tramway du Pont-de-Beauvoisin, en situation financière périlleuse. L'exploitation de ce dernier et l'entretien de son matériel roulant furent naturellement confiés à la compagnie de l'Est de Lyon.
C'est sous les auspices du groupe GIROS et LOUCHEUR que fut reprise l'étude de l'extension du réseau E.L. vers Chambéry et celle de son électrification totale. Utilisant un tracé étudié en 1907-08 par le service des Ponts-et-Chaussées de la Savoie, une ligne à voie normale longue de 42,165 km et établie sur la rive gauche du Rhône, devait passer à La Balme (Savoie) et rejoindre Yenne en empruntant le défilé de Pierre-Châtel. Elle comportait six souterrains dont un de 2.226 m sous le mont du Chat et aboutissait à Chambéry sur le champ de foire. Un éventuel prolongement du Bourget-du-Lac à Aix les Bains se serait substitué à deux lignes à voie de 0,60 m des Tramways de Chambéry. Des automotrices électriques à bogies devaient assurer l'ensemble des services. Présenté en août 1913, ce programme fut repoussé par le conseil général de la Savoie au cours de sa session de 1914, puis définitivement enterré par la déclaration de la guerre.
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