Parcey est la patrie de Denis Jacquot. Né en 1737, de parents peu favorisés de la fortune et chargés d’enfants, il quitta, très jeune encore, le soc pour les armes, et s’enrôla dans le régiment de Fumel cavalerie. Son capitaine, qui était dessinateur, le rencontrant souvent un charbon à la main, crayonnant sur les murs de la caserne, remarqua ses dispositions et lui donna des leçons pendant quatre mois ; mais dès lors il fut abandonné à lui-même. L’amour de la peinture lui fit refuser le grade de sous-lieutenant. Il réussit assez bien dans la miniature, et l’on conserve de lui des portraits fort ressemblants et très corrects. Le musée de Dole possède de cet artiste, deux Léda, qui se font remarquer par une grande pureté d’exécution. Denis, retiré du service, après avoir parcouru différentes villes de province, vint fixer sa résidence à Dole en 1785. Il avait acquis par ses travaux une fortune médiocre, dont il fit l’emploi le plus doux pour son cœur et le plus honorable pour sa mémoire : il adoucit le sort de ses deux sœurs, fit élever trois de ses neveux et trois nièces, leur donna des états, et trouva souvent encore dans ses économies le moyen de faire des charités. Vivant de peu, sachant ménager de son temps, obligeant, ami sincère, parent dévoué, il a mérité par tous ses titres de rester dans le souvenir de ses concitoyens. Sa vue, qui s’affaiblit, le força d’abandonner la miniature pour se livrer à la peinture à l’huile ; mais il réussit peu dans ce nouveau genre. Enfin, devenu presque aveugle, accablé d’infirmités, il termina le 6 avril 1816 son utile et paisible carrière (extrait des Statistiques Historiques de l’Arrondissement de Dole, par Armand Marquiset)