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École de plein air de Suresnes Traditional Geocache

Hidden : 5/3/2020
Difficulty:
1 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


L’école de plein air de Suresnes est une ancienne école municipale privée de Suresnes (Hauts-de-Seine), destinée à des enfants malades (tuberculose, problèmes respiratoires, etc.), construite par les architectes Eugène Beaudouin et Marcel Lods à la demande du maire de la ville de l'époque Henri Sellier, et qui fonctionne de 1935 à 1996.

Histoire

Genèse, projet et travaux

 
Le maire Henri Sellier.

Au début du XXe siècle, de nouveaux types d'établissements scolaires sont préconisés pour faire face au développement croissant de la tuberculose. Dans un contexte de développement du mouvement international hygiéniste, les premières école de ce genre voient le jour à Berlin (Allemagne) dès 1904, puis en Suisse et à Lyon (France) en 19061.

Porté sur les questions sociales et d'hygiène, le maire Henri Sellier mène une politique volontariste après son élection en 1919 (logements sociaux, dispensaires, bâtiments scolaires, etc.). Suivant la maxime « Mens sana in corpore sano », il s'agit de répondre aux conséquences sanitaires désastreuses engendrées par l'industrialisation et l'urbanisation. Pour lutter contre les maladies infantiles telles que la tuberculose et le rachitisme, un environnement sain, aéré et ensoleillé, est ainsi encouragé. Les sanatoriums étant des lieux de villégiature non adaptés à une vie scolaire, les hygiénistes imaginent alors de nouvelles structures où les enfants souffrants pourraient suivre leur scolarité dans un cadre sain, tout en bénéficiant d'un suivi médical approprié1.

En 1921, la municipalité de Suresnes créé des stages de plein air pour les enfants malades, dans des locaux provisoires aménagés dans le haras de la Fouilleuse. Celui-ci est finalement rasé pour construire la cité-jardin de Suresnes mais Henri Sellier veut pérenniser l'initiative. Il rencontre les architectes Eugène Beaudouin et Marcel Lods, gagnés à l'idée d'une architecture qui valorise le soleil et l'aération, ce que permet le développement de nouveaux matériaux comme le béton. Le projet prend forme en 1931 et sera plusieurs fois remanié. Les deux architectes posent l'ambition suivante : « Obtenir en toute saison un maximum d’ensoleillement des locaux abrités. Pour permettre la classe pendant les journées pluvieuses mais chaudes, le vitrage peut s’effacer intégralement. Une terrasse située devant les classes permettra le travail à l’extérieur les jours doux »1.

L'ancien instituteur Louis Boulonnais participe aussi au projet. Il accompagne Eugène Beaudouin et Marcel Lods à l’école de plein air de Cliostraat, construite en 1927 à Amsterdam, qui sert de référence pour celle de Suresnes1,2.

Achevés en 1935, les travaux se déroulent sur un terrain d'environ 2 hectares de l'ancienne propriété des Landes, situé sur le versant ensoleillé du mont Valérien, vaste, en hauteur, orienté plein sud et éloigné des cheminées d'usine1,3.

Une école moderne qui fait l'unanimité

 
La mapemonde extérieure en 2010.
 
Vue de plusieurs pavillons.

L'école ouvre en 1935 et est officiellement inaugurée en 1936. La presse française de l'époque la présente comme « la plus moderne au monde ». Le Matin en parle comme d'un « paradis pour les petits malheureux », où « les enfants chétifs forment leur esprit en cultivant leurs muscles », et Le Populaire salue les bénéfices de sa pédagogie (élèves plus sains, meilleurs résultats scolaires)1.

Le bâtiment principal, de deux étages, long de 200 m et en forme d'arc de cercle, est relié à huit pavillons qui servent à faire classe. Entourés d'un parc, ces derniers sont aussi reliés entre eux par des galeries. Chaque pavillon est chauffé par le sol (sous un dallage en quartzite), et leur terrasse peut servir de solarium. Les enseignants pouvaient donc emmener la classe dans le jardin comme sur les toits, selon l'ensoleillement. En forme de cube, chaque pavillon compte trois parois vitrées, qui s'ouvrent en accordéon4,1.

Un immense globe terrestre est installé devant l'établissement. Muni d'une rampe, il servait à la classe de géographie. Les continents en relief permettaient aux élèves de matérialiser par le toucher les différences d'altitude de la Terre. Il est classé Monument historique en 2002 mais la rampe a disparu. En 2017, à l'initiative de la municipalité, la DRAC donne son accord pour restaurer le globe, pour un coût de 76 000 euros, grâce à une souscription5.

Pour circuler dans l'école, les enfants n'utilisaient que des rampes, pas d'escaliers, afin d'éviter de trop solliciter les articulations1. Même le mobilier est adapté, comme des sièges-pupitres en aluminium et en bois ou des lits en aluminium, sur lesquels il suffisait d'installer un drap de coton.

Le rythme des enseignements était adapté à celui des enfants. Devant chaque classe, un espace ombragé était destiné à l'enseignement de plein air, privilégiant l'observation. À son arrivée, l'enfant passait un contrôle médical puis se lavait les mains, se brossait les dents avant de rejoindre sa classe-pavillon. Avant le repas de midi, tous les enfants passaient aux douches et aux bains, dont les bassins étaient aussi en plein air.

L'école de plein air de Suresnes est citée en exemple, autant pour son architecture que pour l'attention portée à l'hygiène et aux rythmes scolaires des élèves1. L'architecte Albert Laprade écrit à son sujet : Si on multipliait les écoles comme celles-ci, la tuberculose et la haine, ces deux fléaux de l'humanité, devraient quitter la terre4. Il ajoute en 1962 que l'on y vient encore en pèlerinage. […] Je me souviens de la vive impression que ressentit le grand architecte américain Frank Lloyd Wright quand, en juillet 1939, je lui fis découvrir cette œuvre si en avance pour l'époque6,7.

Évolutions et fermeture

Destinée à l'origine aux enfants pré-tuberculeux et de santé fragile (chétifs), l'école s'est ouverte à d'autres handicaps physiques lors de la Seconde Guerre mondiale. À partir de 1954, l'école passe de la tutelle de Suresnes à celle de l'État2. Directrice de l'établissement et adjointe au maire de Suresnes (1971-1979), Simone Lacapère s'y investit particulièrement (adaptation des bâtiments aux handicaps, rampes d'accès, etc.), aidée de son mari, directeur du Centre national d'éducation de plein air (CNEPA) ; forte de son expérience, elle rédige par ailleurs en 1989 un projet de convention sur les droits de l’enfant pour l'ONU8.

L'école, qui a accueilli jusqu'à 300 enfants en même temps, ferme ses portes en 1996. Ses locaux sont actuellement utilisés par le CNEFEI (Centre national d'études et de formation pour l'enfance inadaptée), devenu en 2006 l'INSHEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés). Les bâtiments, inscrits depuis 1965 à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, sont actuellement en mauvais état. L'école est classée Monument historique depuis le 24 avril 20029. En 1979, des études relevaient déjà des problèmes d'étanchéité, avec des zones de stagnation des eaux de pluie. Au début des années 2000, le coût d'éventuels travaux de mise aux normes et de réhabilitation est estimé à 50 millions d'euros. En 2017-2018, la ville monte un dossier afin que l'école (propriété du ministère de l'Enseignement supérieur) soit prise en charge par la mission de préservation du patrimoine présidée par Stéphane Bern, même si la destruction du site est aussi envisagée afin de construire des logements2.

 

Source : Wikipedia

Additional Hints (Decrypt)

Ynvffrm ibhf thvqre cne yr oehvg qr y'rasre, fbhf cvreer.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)