Consoler et encourager le soldat : les marraines de guerre
“C’est en souriant malicieusement que le facteur passe au jeune sous-lieutenant la grande enveloppe bleue toute parfumée, encore close, sur la chaude et caressante missive de la tendre marraine. “Elle ne vous oublie pas hein mon lieutenant? Tous les jours,une !” Et la grande écriture, hachée, déchiffrée dans l’embrasure d’une fenêtre fait oublier pour quelques heures au cœur de vingt ans l’horrible guerre…”
Au début du XXe siècle, la correspondance par lettres est le moyen de communication le plus répandu : on écrit en toutes circonstances et rien n’est plus banal que de recevoir du courrier. Celui-ci est d’ailleurs acheminé plusieurs fois par jour. Mais quand la guerre éclate, les communications sont interrompues ou rendues extrêmement difficiles. Il faut parfois des semaines pour qu’un courrier ne passe. Les soldats sont de l’autre côté de la zone occupée: ils sont en zone libre, certes, mais coupés de tout lien direct avec leur famille restée en Belgique. Pour leur apporter un soutien moral, différentes initiatives, privées ou officielles, fourniront au soldat, une correspondante, une “marraine de guerre” avec laquelle celui-ci pourra échanger ses états d’âme et trouver réconfort et incitation à tenir bon. Certaines de ces relations resteront amicales et éphémères, d’autres se transformeront en véritables histoires d’amour mais toutes auront marqué marraines et filleuls. Voici la fabuleuse histoire des marraines de guerre.
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