Le petit village de Suilly-la-Tour a une particularité. Il compte pas moins de huit lavoirs. Un patrimoine d'exception.
La commune de Suilly-la-Tour compte pas moins de huit lavoirs, du bourg aux Cabets, en passant par la Presle. La présence de deux cours d’eau, le Nohain et l’Acotin, son affluent, justifient très certainement ce nombre important.
Au départ, on suppose qu’il y avait simplement « une grosse pierre pour battre le linge Puis, ils ont été agrandis avec des aménagements en bord de rivière. Des empierrements avant d’être modernisés avec les toitures. »
Au printemps, le lavoir de Suillizeau, de taille moyenne, avec entre six à huit places, a fait l’objet d’une attention particulière. La toiture a été reprise . La pierre a été refaite et du goudron a été étalé sur le sol. À l’approche des beaux jours, la haie, à proximité de la construction est taillée afin que les badauds qui viennent à l’étang du village, situé juste au dessus, puissent l’apercevoir.
Le maire, enfant du village, se rappelle qu’au lavoir des Dards, situé en contrebas du bourg et à deux pas de l’école, « le maître nous emmenait souvent laver nos encriers ».
Chaque édifice possède sa propre particularité. Celui de Champcelée se démarque grâce à son déversoir original. Celui du Mousset a fait l’objet d’une construction en brique avec des ardoises sur la toiture. À celui des Cabets, la pierre n’est pas à la même hauteur sur la longueur. « En été, au lavoir des Fontaines, il n’y a pas toujours de l’eau. Quand il était à sec, les femmes venaient à Champcelée »
Le lavoir des Côtes, qui a fait l’objet de travaux de toiture ainsi que de crépi, intérieur et extérieur, est, lui, de forme carrée avec des places disponibles tout autour, abrité par deux pans en bois. L’aire de pique-nique imaginée juste à côté va également être réaménagée.